Maroc Historique : et maintenant plein gaz !

Tout s’accélère pour la prochaine édition du rallye du Maroc Historique (17-24 mai) Chaque mètre du parcours est désormais sous contrôle, et dans les ateliers du monde entier, on ne chôme pas non plus. Jamais l’épreuve marocaine n’était apparue si variée, si internationale, si alléchante sur un plan matériel et sportif...

Il y aura au départ du prochain
Rallye du Maroc Historique des
norvégiens, des suédois, des
irlandais, des italiens, des
britanniques, des belges, des
luxembourgeois, des
monégasques, des allemands et
bien évidemment, des français et
des marocains. Et nous prenons
cette internationalisation galopante
des concurrents comme une
véritable récompense
. Elle
témoigne de la maturité de
l’épreuve malgré sa jeunesse.

BOB NEYRET SERA AU DÉPART !

Au Maroc, tout s’accélère très vite,
chaque chose se met en place et
Yves Loubet met la dernière touche
au parcours 2014 de l’épreuve
. On
vous en a déjà livré les grandes
lignes, il y a peu : après les grands
espaces désertiques du sud l’an
passé, le rallye prendra un peu plus
de hauteur cette année.


Et cette internationalisation des
concurrents ne sera pas la seule
bonne surprise réservée par cette
prochaine édition. L’un des plus
emblématiques pilotes de l’histoire
du Rallye du Maroc, Bob Neyret,
sera au départ. L’ancien pilote
Citroën compte deux brillantes
victoires au Maroc (1969 & 1970)
avec une DS Proto, sans compter
toutes ses places d’honneur sur le
podium lors d’autres éditions.
Fin
pilote, Bob est aussi à l’initiative
d’évolutions marquantes dans le
développement des machines de
course de l’équipe Citroën. La DS
« Coupé » par exemple, et par la
suite, la SM Proto à moteur
Maserati, lors du Rallye Bandama
1973. Citroën engagea ces SM
(photo) en complément d’une DS
Proto et même d’une GS pilotée
par Claude Laurent. L’une des SM,
une version courte de 250 ch et
1150 kg, était confiée à Guy
Verrier. La seconde était pilotée par
Bob Neyret. « C’était un châssis à
empattement normal, nous confie
Bob. Sur des pistes où l’on pouvait
prendre beaucoup de vitesse, je
préférais la stabilité de
l’empattement long à la maniabilité
du court. La voiture était plus facile.
Par contre, moi qui ait toujours fait
la guerre au poids, ma SM « longue »
était à la fois plus légère (900 kg) et
plus puissante (280 ch) que la
voiture de Verrier. Cette voiture,
hélas, n’a pas été conservée par
Citroën à l’époque. Avec Boutias,
nous l’avons reconstruite quasiment
à l’identique, avec une carrosserie
en plastique
. Elle est très légère et
des gens comme Guy Ligier et
Michel Tétu, qui ont utilisé des
versions très puissantes de ce
moteur Maserati sur les Ligier JS2,
nous ont bien aidé pour son
moteur.

On travaille dessus depuis
deux ans. Elle est maintenant
achevée et nous allons bientôt
entamer sa mise au point. Je suis
enchanté de venir au Maroc avec
cette voiture.
C’est un pays et une
épreuve que j’adore. Maintenant, il
faut être raisonnable et au regard
de mon âge, j’étais un peu réticent
à l’idée de faire le rallye, aussi Yves
Loubet m’a-t-il proposé de faire son
ouverture avec cette SM. J’ai
vraiment hâte d’y être… »

GILLES PANIZZI AVEC UNE 504 V6 !

On soulignait, il y a quelques
lignes l’aspect de plus en plus
internationale du Rallye du Maroc
Historique. Il suffit de consulter la
liste des engagés, encore provisoire
mais qui pour le moment dépasse la
centaine d’équipages, pour s’en
convaincre. Parmi les concurrents
étrangers, on note la présence de
deux nouveaux teams venus du
« grand nord » : Viking Motorsport
animé par Phill Mills
(qui n’est autre
que l’ancien coéquipier de Peter
Solberg) et qui engage deux Ford
Escort RS Groupe 4. Le second team
est Dansport qui vient avec une autre
Ford Escort Groupe 4
(photo) pour
Geoff Bell et une rare Datsun 240 Z
(photo) pour Sidall déjà vu lors du
Safari Classic.

Ces nouveaux
concurrents retrouveront sur la piste
quelques valeurs sûres de l’épreuve.
Notamment l’irlandais Franck
Cunningham (Escort)
si brillant et
démonstratif l’an passé, Antoine
Vandromme
(3ème en 2013) qui
délaisse sa 911 habituelle pour une
très méchante Ford Escort RS groupe
4. Ce sera aussi la monture de
François Padrona l’incontesté et
brillant vainqueur du dernier Tour de
Corse. Il faudra aussi compter sur
Philippe Gache et sa Mazda RX7
Groupe B, bien décidé à prendre sa
revanche sur le sort qui l’a frappé l’an
passé. Sur Grégoire De Mevius
également, trop tôt disparu l’an
passé. Et bien sûr sur Alain Oreille sur
une Opel Ascona 400 sur-vitaminée
par JL.Bolla. Et ce ne sont que des
exemples parmi beaucoup d’autres.
Le combat pour les premières places
s’annonce formidable
.

La délégation
italienne
sera bien représentée
également au travers de Maurizio
Elia et Luisa Zumelli
, si brillante lors
du dernier Tour de Corse avec sa
911, et qui entend bien disputer la
Coupe des Dames en terre
marocaine au volant d’une Opel
Kadett GTE. Voilà une sérieuse
concurrente pour Laure Many,
habituée de ce classement depuis
quelques années. Laure pilotera
cette année une Porsche 911.


Dans le clan français, on note
quelques belles surprises. A
commencer par la présence de Gilles
Panizzi
. L’ancien pilote Peugeot en
WRC prendra le volant de la 504
Coupé V6 (photo) de l’équipe Fyl et
victorieuse l’an passé. Voilà un
tandem qui risque de faire parler de
lui, d’autant que le V6 de la Peugeot
a gagné en puissance cette année.
Christophe Vaison, le vainqueur
2013 avec cette même Peugeot,
change de monture et sera derrière
le volant d’une redoutable…Lancia
037 Groupe B. Habituellement
« ouvreur » de l’épreuve, Laurent
Battut
saute le pas et s’engage avec,
autre surprise, une Ferrari Dino 308.
Voilà une autre source de curiosité.
Le team Daunat Classique innove
également
. Si Fred Daunat devrait
reprendre le volant de sa SM Proto,
Jean-Jacques Julien inaugurera une
CX Gti (photo) reconstruite dans les
règles de l’art sur la base des CX qui
avait trusté en 1977 les cinq
premières places du Tour du Senegal
(1er : Jean Deschaseaux). Deux
voitures sont actuellement en
préparation dans les ateliers de Fred
Daunat et les deux voitures seront au
départ.


Autre bonne surprise : la présence de
Christian Chambord qui délaisse sa
Berlinette 1800 (ex-Darniche en 73)
du Tour de Corse pour venir
découvrir les rallyes sur terre avec
une Renault 17 Groupe 2 (photo),
reconstruite par Jean-Pierre Prevost
sur la base des voitures d’usine de
l’époque qui, en 1974 avaient brillé
entre les mains de Jean-Pierre
Nicolas, Jean-Luc Thérier ou encore
le regretté Jean-François Piot lors de
l’East African Safari, le Press and
Regardless aux Etats Unis (victoire de
Thérier), le Neige & glace en France
ou le…Rallye du Maroc (Nicolas :
2ème en 1974).

Voilà qui va rappeler de bons
souvenirs aux amateurs…

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Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
-> Toute l’édition 2014... et précédentes

 

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