Rallye du Maroc Historique 2013 : Cap au Sud, dès le 1er Jour !

A peine le drapeau à damiers tombé sur le Tour de Corse 2012 et toute l’équipe organisatrice a déjà l’esprit à l’an prochain.

Premier Rendez-vous de la saison 2013, le rallye du Maroc Historique affine les nouveautés de son parcours du 12 au 18 Mai 2013
• 6 JOURS DE COURSE
• 6 ETAPES
• 23 EPREUVES SPÉCIALES

Si les points de départ (Agadir) et d’arrivée
(Marrakech) seront sans surprise pour les
fidèles de l’épreuve, le parcours de cette
quatrième édition a décidé de faire peau
neuve, toujours avec la volonté affirmée
de surprendre et d’étonner les
concurrents. José Andréani et Yves
Loubet s’en expliquent...

Les premières reconnaissances s’achèvent. Pourquoi cette volonté d’aller vers le sud ?

Notre volonté est toujours de coller à
l’histoire magnifique de cette épreuve,
nous explique Yves Loubet. D’année en
année, le Rallye du Maroc offrait un
parcours différent, tout en s’appuyant sur
des passages incontournables. Parfois, le
rallye s’aventurait plus au sud. Nous avons
décidé de suivre un peu ses traces...

Cela nous vaut donc un parcours et un voyage différents des autres années ?

Une attention particulière sera portée aux différentes périodes des voitures

Très différent, non ! Il évolue simplement,
surtout dans son début et son découpage.
En fait, à l’heure actuelle, nous disposons
de deux options. Le départ se fera
toujours depuis Agadir et nous mettrons
tout de suite le cap au sud, vers Tafraoute.

Là, c’est un peu la capacité hôtelière de
Tafraoute qui dictera telle ou telle option.
Nous ne sommes pas encore certain
qu’elle puisse accueillir tout le monde. A
partir de là, soit Tafraoute constituera la
ville étape de la première journée de
course, soit le regroupement d’une longue
étape Agadir-Ouarzazate.
La première option
a de loin ma préférence et cette décision
décidera de la répartition des épreuves
spéciales. Dans cette option, on emprunte
quelques passages de la fameuse
« Transmarocaine » de l’époque, une spéciale
de 800 km. S’il nous faut au contraire
rejoindre Ouarzazate dès le premier soir, on
fera l’impasse sur certaines épreuves
nouvelles. Franchement, ce serait
dommage ! Mais ce qui est sûr, c’est que
chacun gardera de son passage dans ces
régions des images sublimes.

Harite
Gabarit (le seul motard marocain engagé
dans le Dakar...) nous a aidé à concevoir un
parcours absolument extraordinaire dans
ce sud-marocain
, qu’il connait dans son
moindre recoin. La Vallée d’Igmir est un
endroit absolument magistral, irréel, avec
des décors dignes d’Indiana Jones dans
les Aventuriers de l’arche perdue et des
pistes qui, elles, tiennent de Pikes Peak
lorsque cette montée s’effectuait encore
sur la terre. Et l’aventure se poursuit
lorsque l’on se dirige ensuite vers Akka et
ses mines d’or. Il y a par là des décors
irréels qui nous plongent dans l’ambiance
des années 50 et de ses aventuriers.

Autre nouveauté : les abords du Sahara ?

Si tout se passe bien, si l’on prend notre
plan A, la première étape rejoindra
Tafraoute depuis le départ d’Agadir, avec
trois ES, dont deux inédites. Ensuite, pour
la seconde journée, nous irons de
Tafraoute à Ouarzazate avec quatre ES,
dont trois nouvelles.

La vallée des roses est au menu !

Seule la dernière du
jour, Fint, est connue et constitue une
grande classique du rallye depuis plusieurs
année. La troisième journée de course,
entre Ouarzazate et Merzouga, est
effectivement 100% nouvelle
. On l’entame
par la traversée de la Vallée des Roses, les
Gorges du Dadès, peu après Ouarzazate. Par
là, c’est simplement merveilleux. L’étape
passe ensuite par Erfoud et s’achève bien
au pied de l’Erg Chebbi, réputé pour sa
splendeur. Pas question de s’aventurer
dans les dunes, évidemment. Laissons çà
aux spécialistes du Dakar. C’est d’ailleurs
dans ces parages qu’ils viennent tester
leurs matériels avant l’épreuve. Les
paysages sublimes y sont radicalement
différents de ceux des deux jours
précédents.. Par la variation des couleurs,
leurs tailles, les dunes de Merzouga
donnent le vertige, vraiment
. C’est là que
Jean-Michel Jarre avait organisé son
spectaculaire concert...

Le lendemain, de
Merzouga, on prendra la direction d’Ifrane,
bien connue des fidèles du Maroc
Historique, et dont les aspects de village
suisse, sont à cent lieues des paysages de
la veille. C’est certainement l’étape qui va
offrir le plus grand contraste dans les
paysages.
La plus belle étape du voyage,
très certainement.

La route est longue pour
rejoindre Ifrane le long de l’Atlas et il n’a
pas été facile de trouver des spéciales. Les
possibilités sont rares. On passera par Ar-
Rachidia et les Gorges du Ziz, très
encaissées. Midelt ensuite. Dans la même
journée, on passera du sable du Sahara
aux forêts de cèdres, peuplées de singes,
vers Azrou et Ifrane. Incroyable !

La suite du parcours est plus connue ?

Plus connue des fidèles de l’épreuve,
certes, mais pas pour autant
conventionnelle. Harite Gabarit le « sudiste »
a passé le relais à Dominique Marciano, le
« nordiste »
. Dominique est auprès de moi
depuis la première édition du Maroc
Historique et il connait la moindre piste de
cette partie du Maroc. Almis du Guigou,
Paysages d’Itoh, Souk El Had, Khenifra, Naour,
nombre de concurrents connaissent les
lieux et sauront un peu plus où mettre les
roues !

Une fois encore, le rallye du Maroc fera la part belle au plaisir de pilotage

Mais attention, certaines de ces
épreuves chronométrées se disputeront
dans le sens inverse des autres années
.
Elles pourront surprendre ! Comme l’an
passé, nous ferons étape sur les rives du
lac de Bin El Ouidane. Après une journée
passée sur les pistes, ce lac offre un réel
sentiment d’apaisement.

Direction Marrakech ensuite, comme à l’habitude ?

Bien évidemment, Marrakech et sa place
Jeema-El-Fna constitue toujours notre ligne
d’arrivée. Mais attention, si l’an passé notre
dernière étape manquait quelque peu
d’intensité, cette année son menu sera
particulièrement épicé. J’ai cependant un
regret : devoir faire l’impasse, dans cette
édition, sur le fameux Khatouat, un lieu
célèbre de l’histoire du Rallye du Maroc et
de notre épreuve aujourd’hui. Mais par
rapport à ce parcours 2013, il s’avère trop
excentré et nécessiterait une liaison
interminable. Nous y reviendrons les
prochaines années, c’est promis. Enfin, s’il
n’a pas été goudronné d’ici là, car c’est le
risque.

Mais rassurez-vous, depuis Bin El
Ouidane, la route sera longue et il ne faudra
pas sous-estimer la difficulté de cette
dernière étape. On débutera la journée par
la spéciale de Skatt.
Connue, certes mais
dont la vingtaine de kilomètres est toujours
rude. Demnate ensuite et le rallye
s’achèvera de nouveau dans les Agafayes
en « banlieue » de Marrakech. Mais le tracé
de cette épreuve sera tout nouveau
et ...long : 30 km.
Si possible, nous
souhaitons maintenir le suspens jusqu’au
bout !

Si l’on parlait un peu kilométrage, ce parcours 2013 est plus long ?

Pas nécessairement. Oui si l’on considère
que les vérifications se feront le dimanche
après-midi
et non plus le lundi matin.
Ensuite, il y a toujours six journées de
compétition. Le kilométrage total n’évolue
pratiquement pas, même en descendant
vers le sud le premier jour. En fin de rallye,
on s’attarde moins dans le nord. Au total,
on totalise 2200 km, à peu près comme
l’an passé
. Ensuite, concernant le
kilométrage chronométré, tout dépend de
l’option choisie. Si l’on fait vraiment étape
à Tafraoute, nous aurons environ 450 km
répartis en 23 épreuves. Cela répond à
l’attente du plus grand nombre qui, sur le
podium d’arrivée l’an passé, me confiait
qu’il serait bien reparti pour un tour... Avec
l’option B, on aura 400 km chronométrés
en 20 épreuves. Alors, on est très
exactement dans la configuration du
parcours offert en 2012.


JEAN DESCHAZEAUX
Avec Jean Deschazeaux, c’est
une figure emblématique de
l’histoire du Rallye du Maroc qui
vient de s’éteindre, à l’âge de 86
ans.

Franco-marocain, né au
Maroc et longtemps installé à
Asni, au pied du fameux Tizi-n-
Test, Jean Deschazeaux
remporta à deux reprises « son »
rallye du Maroc. La première fois
en 1955, au volant d’une Peugeot
203.

Toujours avec une Peugeot,
on le retrouve second en 1968
avec une 404. Spécialiste de
l’épreuve, il passera ensuite dans
le clan Citroën, animé de mains
de maître par René Coton. Il
signera quelques très belles
performances avec une DS mais
surtout connaîtra de nouveau la
gloire sur ses terres en 1971, en
imposant la toute nouvelle SM
dont c’était la première sortie en
course.



Contact :
Maroc Historique
11000 SALE
Tél : 00212 537877475
Contacter par E-Mail
www.rallyedumaroc-historique.com


Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Fred Chambert, Cathy Dubuisson, F.Haase

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