Maroc Historique #2 : c’est parti très vite !

Cette première journée de compétition, au départ de Paradis-Plage, avait deux objectifs. Tout d’abord, la seule épreuve chronométrée de la journée devait permettre un premier classement et donc un départ le lendemain dans l’ordre des performances réalisées et non plus dans celui des numéros. Ensuite, c’était une bonne façon d’évaluer au mieux les forces en présence

JPEG - 122.6 ko

A tous les écouter, il fallait s’attendre à une première spéciale disputée avec sagesse. Pour voir, pour prendre ses marques, pas plus. C’est pas beau de raconter des histoires, vous savez… Sur les huit kilomètres que comptait la première ES de Taghazoute, ils sont en fait nombreux à ne rien avoir lâché. Il suffit de regarder la feuille des temps pour percevoir que d’emblée, certains annoncent la couleur.

SUEUR FROIDE SUR LA ROUTE DE PARADIS-PLAGE !

JPEG - 61.4 ko
Sueurs froides pour Gilles Panizzi

Mais avant d’analyser ces premières feuilles de temps, il convient de remonter quelques heures en amont. Nous voici sur la route du départ vers Paradis-Plage. Tous les équipages ont rendez-vous là-bas pour un premier briefing sérieux afin d’éclairer quelques règles du règlement et au passage se restaurer également. L’endroit, cher à Khalid Kabbage, est des plus convivial et l’ambiance se détend rapidement. Enfin, peut-être pas pour tous… A quelques kilomètres de là, la Peugeot 504 Coupé de Gilles Panizzi est immobilisée sur le bord de la route. (photo1) Elle est déjà aux mains des mécaniciens de l’équipe Fyl, victorieuse l’an passé. Et les choses semblent graves. Toute la transmission a été démontée et repose au sol. Hier, Gilles se plaignait d’un cinquième rapport un peu trop « sonore » à son goût. Mais dans le cas présent, ce n’est pas la boîte qui pose problème mais le pont. Il a cédé avant même le premier mètre de course, la poisse ou la chance ? Mais le temps du briefing et de vider une assiette et la belle Peugeot vient sagement se garer dans le paddock. Ouf, belle sueur froide néanmoins.

TOUTES LES DEUX MINUTES.

JPEG - 28.5 ko

C’est Christophe Vaison, le vainqueur 2013 de l’épreuve qui est invité à se présenter le premier par les commissaires. L’an passé, il pilotait justement la 504 Coupé qui pose problème à Panizzi. Cette année, il est au volant d’une splendide Lancia 037 Groupe B qui ne manque pas de nous replonger trente ans (eh oui !) en arrière. Pour beaucoup, se sont des souvenirs extraordinaires que ressuscite la voiture de Christophe : sa ligne racée, la sonorité caractéristique de son moteur à compresseur, ses claquements mécaniques lorsqu’il enclenche la première pour franchir l’arche de départ. Superbe ! Et après la Lancia, ce sera au tour d’Alain Deveza de s’élancer puis à Antoine Vandromme qui inaugure sa Ford Escort RS. Et ainsi de suite, les départs se faisant toutes les deux minutes afin d’être certain que des problèmes de poussière ne se présenteront pas.

DÉJÀ DES ÉCARTS…

JPEG - 77.7 ko

Sur huit kilomètres, on ne s’attendait donc pas à des écarts conséquents. Et devinez qui signe le premier temps scratch du rallye ? Gilles Panizzi en personne qui de ce fait rassure sur l’état de santé de sa Peugeot blessée puis sur sa détermination. Qui en aurait douté ? Gilles devance la Lancia de Christophe Vaison de 6 secondes mais aussi du même écart Antoine Vandromme déjà très brillant avec sa Ford Escort qu’il découvre en course. Il se permet de devancer quelques experts de cette machine. Première bonne surprise, donc. La seconde viendra de Lionel Hansen qui place sa 911 SC dans le top cinq. Derrière Lionel, nous trouvons Jean-François Berenguer qui n’aura pas mis trop longtemps à retrouver ses marques. Puis, derrière et dans l’ordre, Munster, Borne, G.De Mevius avec sa Nissan 240 RS et Franck Cunningham, tous regroupés à une quinzaine de secondes du leader. Autre performance d’ensemble à souligner : le tire groupé des Peugeot 505 Turbo. Roland Streit s’est montré le plus rapide mais Jean-Pierre Manzagol n’est qu’à une seconde derrière, sous la menace directe de Serge Zèle.

JPEG - 28 ko

Mais venons-en aux déconvenues du jour. Alain Oreille avec sa splendide Opel Ascona 400 Groupe B et Philippe Gache avec sa Mazda RX7 sont les premiers touchés, semble-t-il pour un problème analogue : une température d’eau qui s’est affolée. C’est un peu inquiétant dans la mesure où la journée n’était pas particulièrement caniculaire.

La liste des engagés

-> les classements en direct

Cliquez !

Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
-> Toute l’édition 2014... et précédentes

 

Portfolio