
Maroc Historique #1 : Bienvenue à tous !
Sur tous les visages que l’on pouvait croiser, il y avait une caractéristique commune : un très large sourire courant presque d’une oreille à l’autre ! Une fois de plus, Agadir accueille le rallye du Maroc Historique (17-24 mai) dans la décontraction et la bonne humeur. Mais quand les lèvres s’animent c’est pour évoquer les dernières spéciales reconnues et les difficultés rencontrées. Pas de doute, la course est bien lancée !
On ne peut dire par contre que le ciel d’Agadir, habituellement éclatant, ait sorti le grand jeu pour pour accueillir la désormais « grande classique » marocaine. La température est agréable en ce jour de vérifications techniques et administratives mais de l’océan, qui ne se trouve qu’à quelques mètres des tentes du paddock, souffle une légère brise qui rend la situation bien plus supportable que l’habituelle canicule surchauffant le bitume de la place Bijaouane.
DES AIRS DE VILLAGE OLYMPIQUE !
Pour rien au monde, l’un des quatre-vingt quinze équipages de la liste des engagés n’aurait manqué l’évènement. Personne ne manque à l’appel et il n’aura fallu que quelques heures pour que la place se couvre de tentes multicolores sous lesquelles viennent se mettre à l’abris les mécaniques rutilantes.
Les structures se succèdent dans le plus parfait alignement. C’est simple, le paddock de ce 5ème Rallye du Maroc Historique n’a rien à envier aux rassemblements des plus grands évènements sportifs. « On dirait un village olympique ! » nous parvient aux oreilles, au détour d’une allée.
Surtout, tout se passe dans la bonne humeur et de larges sourires illuminent les visages. Il y a bien quelques changements à préciser. Dommage, le britannique Sidall qui devait piloter une originale (et également très performante…) Datsun 260Z du Safari a changé de monture. Il pilote une Ford Escort RS mais une version Mk1. On peut dire que la Ford Escort RS a le vent en poupe. Un autre changement de monture notable : celui d’Alain Lopez qui a troqué, lui, la Ford Escort RS prévue pour une l’Opel Manta 400 Groupe B de l’équipe Colsoul.
Enfin, mille excuses, il convient de réparer une erreur de notre part.. Dans la précipitation, à propos pensions voir dans la DS Citroën n° 96 l’habituelle DS Coupé de l’équipe Daunat alors qu’il s’agit d’une DS préparée par Michel Boutias, qui toute la semaine partagera l’assistance avec la SM « ouvreuse » de Bob Neyret. Si la DS était connue pour avoir été pilotée par Philippe Wambergue il y a deux ans, la SM l’est moins et propose une construction originale misant, avec une carrosserie en polyester, sur un poids réduit. Et à Bob de nous glisser à l’oreille : « si la voiture est vraiment toute neuve, je n’en dirais pas autant du pilote… »
UN PLATEAU TRÈS VARIÉ…
Il suffisait d’arpenter les allées du paddock pour percevoir très rapidement la grande variété du plateau. Bien sûr, les Porsche 911 sont nombreuses et bien souvent, elles semblent très affutées. Le stand BMA avec son alignement de 911 était très impressionnant à voir. Et on sait l’équipe redoutable avec dans ses rangs Bernard Munster, vainqueur en 2012, et Alain Deveza qui l’an passé acheva sa folle remontée à une minuscule seconde de la première place. Et bien sûr, il y a les 911 Kronos qui comptent deux victoires ici-même, en 2010 et en 2011. A Philippe Vandromme, Jean-Pierre Mondron ou Gérard Brianti de relever le défi ! Le clan Porsche compte un nouveau venu en la personne de « Jack Russel », non plus au volant d’une VW Golf GTi mais d’une 911 venant d’Angleterre, de chez Tuthill dont la réputation n’est vraiment plus à faire.
Mais les Porsche 911 auront vraiment fort à faire avec la nouvelle coqueluche du moment : la Ford Escort RS. On en compte une quinzaine sur la ligne de départ et il nous tarde d’entendre le moteur Ford hurler dans la montagne. Certaines vont jouer les premiers rôles, c’est sûre. On se souvient de Franck Cunningham l’an passé. L’irlandais est prêt à remettre çà mais avant, il devra contenir les assauts de Geoff Bell, de François Padrona, de Paul-Emile Decamps, de « Anto Wan », de Jean-François Berenguer et de quelques autres réputés très rapides. Du spectacle, il va y en avoir ! Surtout si l’on n’oublie pas dans notre petit panorama les Coupé 504 V6 de l’équipe Fyl dont celui piloté par Gilles Panizzi, la Nissan 240 RS de Grégoire De Mevius, la Mazda RX 7 Groupe B de Philippe Gache, la Lancia 037 de Christophe Vaison ou encore l’Opel Ascona 400 admirable d’Alain Oreille.
La Ferrari 308 GT4 de Laurent Battut intrigue et pour le plaisir, on attend de voir à l’oeuvre la R17 Gordini de Christian Chambord, les CX de Jean-Jacques Julien et du Cheik Al Thani ou encore la petite Porsche 356 de 1955 de Roland Medici
REMERCIEMENTS SINCÈRES !
Yves LOUBET ne voulait pas lancer l’épreuve sans remercier quelques acteurs qui s’investissent sans compter pour que ce rallye existe et poursuive son développement. « L’organisation d’une telle épreuve, c’est des mois de travail, 40 000 km de reconnaissance mais surtout, c’est un accueil extra et totalement dévoué de certains. En disant cela, je pense à Khalid Kabbage bien sûr mais aussi à Dominique Marciano, à Harite Gabarit,à André Trossat et bien sûr à Pili De Lafontaine toujours là quand il faut pour solutionner un problème.
Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
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