Les 50 ans du circuit Dijon-Prenois !
Le circuit de Dijon-Prenois a fêté ses 50 ans le mois dernier !
Sous une météo ensoleillée, de nombreux passionnés et spectateurs ont répondu présent à cette journée portes ouvertes, festive et conviviale.
De nombreux invités et pilotes de légende étaient présents (Giacomo Agostini, Jacques Laffite, Henri Pescarolo, Gérard Cuynet, Jean-Louis Moncet, Jacques Bussillet, la famille Bianchi, Bernard Asset, Nello Cheli, Loïc Depailler, Jacky Ickx, Margot Laffite, Charles Milesi, Bruno Sotty, Bernard Thévenet, Christophe Bouchut Racing Driver, Steve Parrish, Hubert Rigal, Emanuele Pirro, René Arnoux, Guy Fréquelin, Jean Ragnotti, Bruno Saby et bien d’autres), qui ont pris le temps de répondre aux fans sur le paddock et durant la séance de dédicace.
De nombreux propriétaires et collectionneurs de véhicules de course et de collection ont aussi permis une belle exposition.
Et même en pleine semaine ils ont été bien nombreux à venir célébrer les 50 ans de ce circuit légendaire !
Petit retour dans le temps …
Le tout premier plan du circuit date de 1968. Autant vous dire que le circuit ne ressemblait pas vraiment à la piste grandiose et imposante que l’on connaîtra par la suite.
Les premiers repérages du tracé se font dans la boue et la saleté mais aussi et surtout dans un enthousiasme et un entrain qui n’est d’autre que le miroir d’une période baby-boomeuse à la fois électrisante, optimiste et tournée vers l’avenir.
Chaussures sales, sueur et débrouillardise sont les maîtres mots de ces projets exceptionnels d’époque ! Les autorités présentes lors de ce premier repérage peuvent en témoigner puisque du Maire au Préfet, tous donnèrent leur petit "coup de patte" afin d’extirper les quelques 403 et Renault 16 qui s’y étaient embourbées...
Époque où l’on peut s’imaginer que les rapports humains étaient davantage caractérisés par la bienveillance et la camaraderie, l’on peut facilement s’imaginer que ces mêmes décisionnaires et maîtres-d ’œuvre se soient accordé une pause gourmande autour d’une rosette et d’un bon p’tit vin bourguignon !
Fait étonnant, la volonté d’origine de ce projet : y organiser des compétitions, mais pas que … Ce projet de circuit naquit de la volonté de “contribuer à l’instruction de l’automobiliste lambda en lui permettant de se perfectionner sur un circuit automobile” selon les propos des autorités de l’époque ! Une vision institutionnelle finalement très différente de celle d’aujourd’hui où l’on préférait considérer les conducteurs comme des adultes responsables auxquels il fut bon de proposer un bel outil d’amélioration à la conduite, plutôt que de tomber dans une politique anti-voiture et de répression sans fin.
Revenons sur la partie technique du circuit. La première ligne droite longue de 1200 mètres permettait d’atteindre les 280 km/h, une vitesse particulièrement rapide pour l’époque. Le circuit se voulait également un des plus modernes de son temps, accueillant des vedettes telles que Jean-Pierre Beltoise y vit une magnifique opportunité de développer le sport automobile en France.
Une fois le circuit construit, c’est en 1973 que commencent les choses sérieuses avec l’organisation des 1000 kilomètres de Dijon, manche du Championnat du Monde. Un an après on y accueillera le Grand Prix de France, le 7 juillet 1974. L’ouverture du circuit au Grand Prix de France représentera un évènement tellement important que l’Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF) qui était la chaîne télévisée nationale française de l’époque retransmit la course.
L’évènement réunira une foule plus qu’enthousiaste qui fut présente sur le parking, dans les gradins et même au sommet des arbres aux alentours, toute une époque ! Le circuit sera également l’une des étapes du Tour de France Moto et du Tour de France Auto.
Lauda, Peterson, Beltoise. Ickx, Depailler, Pescarolo… Ce 4 juillet 1974, tous ces grands noms de légende sont dans la course. En tout, la décennie 1974 – 1984 verra l’organisation de 5 Grands Prix de F1 où viendront s’intercaler quelques Grands Prix de Suisse. C’est un circuit qui verra également le retour des pilotes français sur la plus haute marche du Podium en 1979 avec Jean-Pierre Jabouille. Cela faisait près de 30 ans que ce n’était pas arrivé ! Alain Prost y remportera même son premier Grand Prix de Formule 1 en 1981, l’âge d’or ….
photos : circuit Dijon Prenois - Jean-Marie Biadatti Photoclassicracing