J’ai retrouvé : le 1001e pilote français !
L’an dernier, l’excellent Dominique Vincent publie l’annuaire des "1000 pilotes français" ( éditions de l’autodrome ).
Forcément, et c’est la règle de l’exercice, certains n’y figurent pas !
Je me précipite donc chez mon libraire préfèré, pour retrouver mes idoles, certains copains, et voir si, au cas ou, mon ami Marcel Gougeon figure dans la liste ...
Hélas non ... Il faut reconnaître que la carrière sportive du haut cantalien a été prématurément stoppée par un grave accident , et que jusqu’à une date très récente, il n’est pas réapparu sur le bord des pistes ...
Corrigeons donc cette petite injustice !
"Monté à Paris" pour travailler, comme de nombreux auvergnats, l’ami Marcel ne démarre pas sa vie professionnelle dans la limonade, mais dans l’automobile !
Apprenti mécanicien dans un garage Citroën, il découvre la mécanique et développe des relations ! notre homme est entreprenant !
Très vite, il parvient à se faire embaucher en tant que pilote essayeur par .... Citroën !
Son lieu de travail devient donc ... le célèbre autodrome de Linas Monthlery !
L’anneau n’aura bientôt plus de secret pour lui...
Au fil des semaines, ce sont des milliers de kilomètres que notre passionné de conduite sportive va accumuler. Jusqu’à parfois, sous le poids de la fatigue, flirter dangereusement avec les rails et les murets...
A cette époque , Citroën et panhard égalent MEP...
C’est donc sur ce premier niveau des formules de promotion en circuit que Marcel Gougeon jette son dévolu...
A presque 30 ans , c’est le moment de se lancer !!
Surtout après avoir tenté de décrocher un Volant Shell !! Sans succès mais en tutoyant la victoire !!!
A Magny Cours, chez Tico Martini, c’est un autre auvergnat, Jean Luc Salomon qui s’impose ! Marcel lui... termine second .. ex aequo avec un certain ...Jacques Henry Lafitte !!!!
A ce stade je sens que votre intérêt pour l’histoire de Marcel Gougeon augmente...
Alors que son patronyme aurait du l’attirer vers un loisirs plus calme comme la pêche ... pour notre plus grand plaisir, il choisit donc l’automobile !
Déçu par l’échec de Magny Cours, notre ami cantalien décide de tenter à nouveau sa chance au Mans !
Là aussi, Marcel accède à la finale ...en compagnie de Lucien Guitteny... Jean Rondeau... Et le futur rédacteur en chef de la revue Échappement : Pierre Pagani !
Devinez ce qui se passe ?... Notre cantalien réalise le meilleur temps puis ... après analyse du jury ... Termine second !!! Bien qu’il y ait prescription nous allons appeler ça de la malchance .... N’oublions pas qu’à ce stade, Marcel est totalement inconnu du milieu ... Ceci pouvant expliquer cela...
Le Cantalien de souche est de tempérament souvent têtu...
Jamais deux sans trois se dit notre homme , " in peto " !!
Direction la Belgique et le circuit de Zolder ! Coaché par son ami André Pilet, cette troisième tentative sera la bonne !!!!
C’est donc au départ de la saison 1970 que nous retrouvons notre homme ...installé dans le cockpit d’une MEP !!
L’homme fort de la formule, c’est Alain Coudert, qui va remporter le titre, succédant à Roger Dubos Et le second est ... Marcel Gougeon !!!
Marcel qui, c’est intéressant de le préciser et la presse de l’époque l’atteste, a mené plusieurs courses devant le leader ...
Entre temps, professionnellement, notre champion évolue également !
C’est dans le sud qu’il travaille désormais , toujours dans le milieu automobile... Puisqu’il essaye les pneumatiques Kléber Colombes sur la piste du circuit de Miramas ...
Belle occasion pour s’entraîner...
Le classement MEP permettant de glaner des points en course de côte,
Marcel tentera d’en gagner quelques uns dans son jardin, lors de la très fameuse épreuve du Haut Cantal, à Riom es montagnes ...pour malheureusement terminer le museau dangereusement engagé sous le rail...
C’est en compagnie de Alain Coudert qu’il arrive donc chez AGS en Formule France ! Financée par Total, cette seconde saison va lui permettre de retrouver quelques têtes connues comme un autre auvergnat, Claude Michy, aujourd’hui manager d’événements sportifs à succès, et François Guerre Berthelot qui allait fabriquer les casques GPA avec...encore un cantalien, Jean Gessalin !
L’étape suivante sera la Formule Renault... aux commandes de l’Alpine ex Serpaggi... Dont nous allons avoir l’occasion de reparler ...
Puis la formule Renault Europe .....
Lors de la saison 1972, le patron sera Alain Cudini , suivi de Jacques Lafitte ..
Claude Michy est la aussi, avec Jean Pierre Paoli qui ensuite dirigera le circuit Paul Ricard...
Et Marcel Gougeon vous dites vous ?
Que fait il ?... Et bien l’ami Marcel tien sa place, avec les plus petits moyens du plateau...
Vous voulez savoir qui Marcel a devancé au classement ?
Patrick Tambay ... Jean Louis Besqueut .. Patrick Lalande ... Max Mamers ...
Ces noms doivent vous dire quelque chose non ?...
Marcel Gougeon était devant...
Marcel Gougeon a toujours suscité la curiosité ! Comment réaliser d’aussi bons résultats avec si peu de moyens ... Ça s’appelle le talent !
Jacques Laffite avait coutume de dire à Marcel : " Marcel , tu nous emm.... Dès que l’on fait une faute tu passes devant !! "
Alors je vous propose un sondage :
Répondez par oui ou par non :
Marcel Gougeon mérite t-il le titre de
1001e pilote français ???......
Texte : Didier Malga - CG Sport
* Sous les yeux de Jean-Marie Balestre qui semble de demander qui est ce pilote inconnu !!!!