GP DE LA VIENNE - J 2 : L’HISTORIQUE COMME ON L’AIME !

Trophée Formule Ford Kent : Decaen aura attendu son heure

Avec pas moins de cinq leaders successifs, la course d’ouverture de cette seconde journée a tenu toutes ses promesses ! C’est d’abord le vainqueur de la veille, Nicolas Beloou, qui s’élançait en tête avant de laisser commandement à Sylvain Debs. Celui-ci n’en profitait pas longtemps, un passage dans un bac à graviers l’obligeant à rendre le pouvoir deux tours plus tard. Sur une piste encore humide et excessivement piégeuse. Nicolas Beloou se faisait alors surprendre à son tour en partant en tête-à-queue. Michel Paganin récupérait brièvement la tête, avant que sonne enfin l’heure de Yann Decaen. Le pilote de la Swift s’échappait alors pour enlever la deuxième victoire de sa carrière en Formule Ford Kent, après celle de 2006 à Magny-Cours. Comme le samedi, Blandine Wait (Rondeau), 9ème, s’impose en « pré 87 », imitée en cela par P-Michel Fournier (Merlyn) en « GHI ».

Course 2 : 1.Decaen (Swift) ; 2.Debs (Van Diemen) à 7,1’’ ; 3.N.Beloou (Van Diemen) à 7,6’’ ; 4.Paganin (Van Diemen) à 10,1’’ ; 5.Tasset (Van Diemen)à 41,2’’, etc.
Rappel course 1 : 1.N.Beloou (Van Diemen) ; 2.Debs (Van Diemen) à 8,1’’ ; 3.Decaen (Swift) à 12,0’’ ; 4.Tasset (Van Diemen) à 26,5’’ ; 5.P.Beloou (Van Diemen), etc.

Trophée Maxi 1000 : les Cooper en démonstration

Déjà le plus rapide aux essais, Thierry Thiefain ne s’est pas gêné pour prolonger sa suprématie en course. Sorti en tête d’un départ très mouvementé dans l’épreuve du matin, le pilote de la Cooper S allait ensuite échapper aux traitrises de la piste, tout en contrôlant son avance sur l’autre Cooper de Lionel Couche. Le peu d’adhérence du circuit causait la perte de Philippe Gandini (Cooper), parti en première ligne, dès le 1er tour, puis celle de Michel Frenoy (Ginetta G15) un peu plus tard. Autre malchanceux, James Lefebvre stoppait à un tour de l’arrivée, alors qu’il avait une place assurée sur le podium. Cette 3ème place revient à Olivier Legriffon, auteur de la remontée de la course aux commandes de sa Matra Djet après s’être retrouvé dernier dans la bousculade du premier tour ! En classe 1000 cm3, l’autre « perf » est pour Cyril Fornage (le fils de Dominique, l’ancien pilote de Ford Capri), qui arrache la victoire à Gilles Lassagne dans le dernier tour. Plutôt encourageant quand on sait qu’il disputait là sa toute première course automobile !

L’après-midi, Philippe Gandini, l’un des plus anciens du Trophée Maxi 1000, effaçait rapidement le souvenir de sa sortie de route du matin en menant la course de main de maître, à bonne distance devant son ami Thierry Thiefain. Malgré les efforts d’Olivier Legriffon, Lionel Couche complétait le podium et, par la même occasion, un formidable triplé des Cooper S. Si James Lefebvre hisse son Alpine au 5ème rang, son fils Maxime n’est pas à l’arrivée, tout comme Michel Frenoy (Ginetta), le champion sortant. Sur une « petite » Cooper 1000, Gilles Lassagne remporte la plus petite classe.

Course 1 : 1.Thiefain (Cooper S) ; 2.Couche (Cooper S) à 8,1’’ ; 3.Legriffon (Matra Djet) à 1’51,3’’ ; 4.Lalanne (Cooper S) à 1’54,0’’ ; 5.Fornage (Cooper) à 2’22,3’’, etc.
Course 2 : 1.Gandini (Cooper S) ; 2.Thiefain (Cooper S) à 23,0’’ ; 3.Couche (Cooper S) à 46,1’’ ; 4.Legriffon (Matra Djet) à 59,6’’ ; 5.J.Lefebvre (Alpine A110) à 1’58,3’’, etc.

Trophée Lotus : Colombier et Delhaye ouvrent la marque

Au volant de sa Caterham, le Savoyard Gilles Colombier s’était déjà avéré le plus véloce en « qualifs ». La première course dominicale lui a offert l’occasion d’effectuer un parfait sans faute, devant un peloton fourni de 20 Lotus. Pointés dans son sillage en début de course, Philippe Huret (Caterham) et Gérard Clatot (Seven) s’inclinaient ensuite face à Anthony Delhaye, superbement remonté alors qu’il occupait la 8ème place sur la grille de départ. Nicolas Pierre, 12ème sous le drapeau à damiers, amène à l’arrivée la seule Lotus Elan du peloton.

Ce dernier allait être l’un des grands animateurs de la course de l’après-midi. A la faveur d’une énième averse à mi-course, Nicolas Pierre s’emparait en effet du commandement, aux dépends d’Anthony Delhaye. Le pilote de la Lotus Seven ne s’avouait pas vaincu pour autant et finissait par récupérer son bien dans l’avant dernier trour.

Course 1 : 1.Colombier (Caterham) ; 2.Delhaye (Seven) à 5,2’’ ; 3.Huret (Caterham) à 7,8’’ ; 4.Clatot (Seven) à 12,7’’ ; 5.Buffet (Seven) à 13,7’’, etc.
Course 2 : 1.Delhaye (Seven) ; 2.Pierre (Lotus Elan) à 1,5’’ ; 3.Huret (Caterham) à 13,2’’ ; 4.Clatot (Seven) à 22,5’’ ; 5.Gaso (Seven) à 22,9’’, etc.

Trophée Formule Renault Classic : Porte et Pargamin s’illustrent

Déjà leader de la course avortée du samedi soir (dont les temps seront finalement cumulés à ceux du dimanche matin), Fabrice Porte a réalisé un véritable « one man show » dans la course 1. Intouchable sur cette piste encore très grasse avec ses pneus mixtes, le Vauclusien augmentait son avance au fil des tours pour rejoindre l’arrivée avec une solide marge de sécurité sur Gérard Pargamin et Laurent Vallery-Masson (…exceptionnellement engagé sur la Martini Mk36 paternelle), longtemps restés à la lutte. Nouveau venu dans le trophée, mais ancien de la « FR » moderne, Machemy place la première « atmo 1721 cm3 » au 9ème rang.

« Seulement » 4ème, pour avoir été ralenti par des soucis de boîte, Jean-Charles Monnet entamait la seconde course avec la ferme volonté de prendre sa revanche. Leader dès le départ, l’homme parvenait à maintenir à une poignée de secondes Gérard Pargamin, bientôt rejoint par l’omniprésent « LVM », alias Laurent Vallery-Masson. Mais alors que l’on croyait Monnet parti vers une victore certaine, Pargamin revenait dans ses roues en fin de course, pour le dépasser dans l’avant dernier virage ! 4ème derrière un Vallery-Masson en route vers son quatrième podium du week-end, Fabrice Porte abandonnait dans l’ultime boucle. Comme le matin, Machemy sort vainqueur de la lutte entre les Formule Renault « 1721 ».

Course 1 : 1.Porte ; 2.Pargamin à 15,8’’ ; 3.Vallery-Masson à 24,1’’ ; 4.Monnet à 1’23,9’’ ; 5.Boizeau à 1’33,3’’(tous sur Martini turbo), etc.
Course 2 : 1.Pargamin ; 2.Monnet à 0,3’’ ; 3.Vallery-Masson à 2,0’’ ; 4.Boizeau à 48,1’’ ; 5.Riaux à 1’16,5’’ (tous sur Martini turbo), etc.

Challenge Asavé GT/Tourisme : les lauriers pour Andreoli et Miran

La première des deux confrontations du Challenge GT/Tourisme semblait promise à Claude Boissy et sa « terrific » Ford Escort. Du moins jusqu’au deux tiers de la course, quand une crevaison enlevait toute chance de victoire au Parisien. Patrick Andreoli s’empressait alors de le relayer en tête et imposait sa Porsche 911 SC 3 litres devant les voitures sœurs d’Alain Pages, bien remonté, et de Franck Metzger, auquel Jérôme Servies (Morgan) allait disputer le podium jusqu’aux derniers mètres. Très à l’aise, Gérard Besson parvenait à hisser son Alpine 1800 au 5ème rang. Damien Sionneau (Porsche 2,7 L), 7ème, pouvait espérer bien mieux après son meilleur chrono des essais, s’il n’avait pas été contraint de partir bon dernier ! Le podium des autos antérieures à 1966 place Julien Gruau et sa magnifique Shelby sur la plus haute marche, encadré par Anthony Meynard (Porsche 2L) et Patrick Louis (Cortina Lotus). L’abandon de Boissy offre la victoire à Thierry Duché (Ford Mustang) en Tourisme.

L’après-midi, Patrick Andreoli prenait un malin plaisir à prolonger sa suprématie dans la seconde course. Ce coup ci, l’homme s’emparait du commandement dès le 1er tour pour ne plus le lâcher par la suite. Auteur d’un départ canon à la faveur du principe de grille inversée appliqué aux 8 premiers, Gérard Besson parvenait à maintenir sa « grosse » berlinette Alpine (à moteur 1950 cm3) dans le trio de tête, avant d’être trahi par sa mécanique. Jérôme Servies également contraint à l’abandon, la voie aurait été libre pour un tir groupé des Porsche 911, si Alain Miran (Ford Escort RS) ne s’était pas juré de finir le travail entamé par son équipier Claude Boissy le matin. Au terme d’une longue remontée, il finissait pas ravir le commandement à Andreoli à 30 secondes de l’arrivée ! A ce stade, Franck Metzger et Damien avaient lâché prise depuis longtemps…

Course 1 : 1.Andreoli (Porsche 911) ; 2.Pages (Porsche 911) à 21,9’’ ; 3.Metzger (Porsche 911) à 30,0’’ ; 4.Servies (Morgan) à 30,9’’ ; 5.Besson (Alpine 1800) à 1’01’’0, etc.
Course 2 : 1.Miran (Ford Escort RS) ; 2.Andreoli (Porsche 911) à 1,9’’ ; 3.Metzger (Porsche 911) à 18,7’’ ; 4.Sionneau (Porsche 911) à 27,8’’ ; 5.Clause (Porsche 911) à 33,2’’, etc.

Groupe 1 Tourisme Champion Car : Au tour de Gosset

Pointé sur la troisième marche du podium samedi, Philippe Gosset a mis la piste sèche à profit pour inverser la tendance. Cette fois le pilote de la Triumph Dolomite imposait son autorité au reste du peloton, excepté toutefois à ce diable de Daniel Josquin (Rallye 3), blotti dans ses roues jusqu’à la ligne d’arrivée. Tony Deschamps s’en sortait également avec les honneurs en hissant une seconde Dolomite dans le tiercé de tête, juste devant le vainqueur de la veille ; Marc Piagno (Golf GTI). Moins heureux, Alain Miran (Vauxhall) s’était retiré dès le départ à cause d’un fil de bougie baladeur et Stéphane Delecour un peu plus tard, suite à un accrochage avec Gilles Fournier (BMW 30 CSI). Ce dernier, finalement classé 5ème, n’en remporte pas moins la classe des 3 litres.

Course 2 : 1.Gosset (Triumph Dolomite) ; 2.Josquin (Rallye 3) à 0,7’’ ; 3.Deschamps (Triumph Dolomite) à 18,7’’ ; 4.Piagno (Golf GTI) à 38,5’’ ; 5.Fournier (BMW 30 CSI) à 39,8’’, etc.
Rappel course 1 : 1.Piagno (Golf GTI) ; 2.Josquin (Rallye 3) à 0,2’’ ; 3.Gosset (Triumph Dolo
mite) à 53,7’’ ; 4.Delecour (Opel Commodore) à 56,7’’ ; 5.Faurie (BMW 323i) à 57,0’’, etc.

Trophée Saloon Car : Guenant aux anges

Grand spécialiste en matière de restauration de Maserati, Bernard Guenant alignait ce week-end une rarissime Maserati Barchetta (moteur V6 de 320 ch), qui faisait les beaux jours d’une Coupe monotype aux débuts des années 90. 3ème samedi, il prenait cette fois la mesure de la Grac de Jean-Michel Guermonprez, puis de la Porsche de Fabrice Lefebvre, qui avait réussi l’exploit de conserver le commandement durant les 9 premiers tours. Après l’arrêt de Marc Hevia et la pénalisation écopé par Dominique Blasin, les meilleurs accessits revenaient à Georges Queron, sur une Anima revigorée, et Jocelyn Pirio (Jidé), malgré… un contact avec le rail dans le dernier tour ! L’occasion pour lui de sauver sa victoire en « seventies », à l’instar de J-Charles Switowski (Alfa Guilia) en « sixties ».

Course 2 : 1.Guenant (Maserati Barchetta) ; 2.Guermonprez (Grac MT14) à 2,8’’ ; 3.Lefebvre (Porsche 911) à 21,2’’ ; 4.Queron (Anima) à 1’47,6’’ ; 5.Pirio (Jidé) à 2’07,9’’, etc.
Rappel course 1 : 1.Guermonprez (Grac MT14) ; 2.Lefebvre (Porsche 911) à 2,5’’ ; 3.Guenant (Maserati Barchetta) à 37,9’’ ; 4.Blasin (Geri) à 48,4’’ ; 5.Hevia (Chevrolet Camaro) à 51,3’’, etc.

Trophée F3 Classic : retour victorieux pour Savoye

Au cours d’une journée encore perturbée par des averses sporadiques, certains des pilotes de F3 avaient choisi la prudence en misant sur des pneus pluie. Tel était le cas de Francis Dougnac (Ralt RT1), Daniel Dumolie (Ralt RT1) et le vainqueur du samedi, Marc Klein (Chevron B34), que l’on retrouvait aux premières loges en début de course. Mais, sur une piste devenue quasi sèche, les évènements tournaient rapidement à l’avantage des tenants des « slicks », Vincent Savoye (Ralt RT3 ex Paul Belmondo) en tête. Pour son grand retour dans la discipline, l’ancien triple vainqueur du trophée s’emparait du commandement au 6ème tour, pour contrôler ensuite la course devant un Laurent Vallery-Masson (Martini Mk21) superbement remonté de la 12ème place malgré la perte de son échappement ! Frédéric Da Rocha (March 793), qui alterne courses de VH et apparitions en endurance « moderne », termine 4ème devant un Jean-Pierre Eynard-Machet (Ralt RT3) irréprochable.

Course 2 : 1.Savoye (Ralt RT3) ; 2.Vallery-Masson (Martini Mk21) à 3,5’’ ; 3.Da Rocha (March 793) à 17,3’’ ; 4.Arbeit (Ralt RT3) à 18,2’’ ; 5.Eynard-Machet (Ralt RT3) à 24,2’’, etc.
Rappel course 1 : 1.Klein (Chevron B34) ; 2.Vallery-Masson (Martini Mk21) à 12,5’’ ; 3.Dougnac (Ralt RT1) à 22,2’’ ; 4.Da Rocha (March 793) à 34,8’’ ; 5.Andouard (Dallara F381) à 1’17,8’’, etc.

LA SUIVANTE…

Les 1er et 2 mai à Charade

Au lendemain du meeting du Val de Vienne, la Série FFSA VH prendra la direction du circuit de Charade. Un lieu chargé d’histoire pour des autos qui le sont tout autant… Excepté la Formule Ford Kent et la F3 Classic, dont certains pilotes disputeront le même week-end le GP de Monaco historique, on retrouvera dans le Puy de Dôme les différents trophées qui font le bonheur de la Série fédéral. Y compris le Challenge Formula Ford Historic, qui aura effectué auparavant sa première apparition au Paul Ricard dans le cadre des 8 heures du Castellet.
Infos : www.top.fr

Communiqué de Presse FFSA - Photos : Photoclassicracing.com