Corse Historique #2 : sur les chapeaux de roues

Mercredi 8 octobre ;

La journée d’hier, c’était juste pour se mettre en forme, pour tâter le terrain. Aujourd’hui, c’était une toute autre affaire et l’étape du jour est partie d’emblée sur un rythme vraiment infernal. Trop vite pour certains...la journée totalisait pas loin de 100km d’épreuves chronométrées. Homme et mécanique ont souffert…

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Commençons par un petit retour en arrière et sur le classement de la journée d’hier. Après tout, l’Oscaro-Tour de Corse Historique n’est-il pas une formidable machine à remonter le temps… Tout çà pour dire que le classement publié hier soir était faux. Pour voir juste, il fallait ajouter une minute de pénalité prise par Christophe Vaison et retirer une minute pleine également au chrono du couple Oreille dans l’ES1. Vous suivez ? Bon c’est promis, on ne recommencera plus. Enfin, on espère… Toujours est-il que l’homme de tête hier soir, n’était pas Christophe Vaison, ni-même Jean-François Berenguer ou Claude Zuccarelli, impressionnant sur Porsche 911.

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Problème d’embrayage pour Jean-Claude ANDRUET

Non, l’équipage leader se nommait bien « Oreille- Oreille » ! Il nous fallait remettre les choses en ordre. Dernière petite confirmation : Padrona cassait le moteur de sa Fiat avant même le départ du premier chrono et les raisons de l’abandon d’Eric Clément sont effectivement la boîte de vitesses après une…panne d’essence.

BERENGUER, L’HOMME DU JOUR !

Mercredi étant un jour différent, en avant pour de nouvelles aventures. Et au départ de Porto-Vecchio, il n’était pas question « d’assurer » quoique ce soit. Un seul mot d’ordre : attaquer ! Pour de sombres raisons de réglementation incompréhensibles (dans un premier temps, on ne tient pas compte des pénalités qui sont appliquées plus tard…), c’est Christophe Vaison qui s’élance le premier alors qu’officiellement il est …sixième ! Mais au terme de l’épreuve de Bavella, c’est Berenguer qui se distingue. Il a pris toute la mesure de son Escort sur l’asphalte et devance Vaison de 10’’, Zuccarelli de 14’’ et Oreille, en proie à des problèmes de direction assistée, de plus de 31’’. Berenguer s’installe au commandement de l’épreuve alors que Oreille n’est plus que troisième. Dans l’épreuve suivante, les 33 km de Ghisoni, Berenguer enfoncera de nouveau le clou. Il conforte ainsi sa position de leader. Pour d’autres par contre cette longue épreuve tournera au cauchemar. Andruet y laissera son embrayage sans jamais avoir été vraiment à l’aise avec cette nouvelle 911.

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Claude ZUCCARELLI

Pour Eric Chantriaux, ce sera une sévère sortie de route tout comme pour Eric Clément avec son originale Mazda RX7 Groupe B. Puisque nous évoquons les sorties de route, notons celle de Jean-Marc Manzagol dans Bavella. La position gênante de la voiture sera à l’origine d’un arrêt temporaire de la course. Dans l’épreuve suivante, s’achevant à Bastelica pour un regroupement salvateur, c’est Zuccarelli, le plus brillant des « porschiste », qui signe le meilleur temps. Pourtant, quelques kilomètres plus bas, nous l’avions quitté la mine déconfite, en proie à des problèmes de boîte. Moins grave que prévu, en fin de compte, mais pénalité tout de même…

A VAISON LA DERNIÈRE !

Cette fois, on quitte l’épine dorsale de la Corse pour se laisser glisser vers Porticcio dans le golfe d’Ajaccio. Agosta Plage marque la fin de l’étape et de la dernière épreuve. Une épreuve chargée d’histoire. Et c’est à Christophe Vaison qu’elle revient sur sa Lancia 037.

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Une voiture extraordinaire à voir évoluer sur les routes corses. Peu à peu, mais sans réellement faire preuve de domination, il comble son retard et remonte au classement. Le voici revenu second au classement, dans le pare-chocs de la Ford RS de Berenguer et une poignée de secondes devant Oreille. La journée de jeudi s’annonce très chaude…


En bref...

LES INSULAIRES FONT LE SPECTACLE !

Le goût prononcé de la population corse pour le sport automobile se retrouve à la lecture des classements. Pour rien au monde, il manquerait l’épreuve et pour rien au monde, ils omettraient de s’y distinguer. Ils sont nombreux à se distinguer. Jean-Marc Manzagol n’a pu rééditer ses performances de l’an passé mais Zuccarelli est là pour défendre l’honneur corse.

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Eric et Joa Torrejon

Il est impressionnant sur sa 911. Fiori se distingue également sur sa Ford Escort RS, tout comme De Gentili qui a rencontré quelques problèmes mais dont les passages régalent un public très nombreux sur le bord des routes.

UN VHRS TRÈS DISPUTÉ !

Autre course dans la course, le VHRS s’avère particulièrement disputé cette année. Est-ce l’effet de nouvelles règles destinées à lui redonner un intérêt vraiment sportif ? Toujours est-il que la catégorie change de leader à chaque épreuve chronométrée. Ce soir c’est Torrejon qui mène la danse avec sa Porsche 914/6. Il est talonné par le couple Baillet, leader hier soir, sur une 911. L’italien Rossi suit avec son étonnante Lancia Flavia, Olivieri sur sa Ford Anglia puis Deckerck et Patrick Zaniroli, tous deux sur une Porsche 911. Notons les belles performances des équipages norvégiens : 4ème, 13ème, 15 ème…


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Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation

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photo1 : Jean-François BERENGUER / Aline BERENGUER FORD Escort RS Groupe 4

 

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