Classic 24 H Daytona : des Frenchies aux States

Pour la 5e année consécutive se déroulaient les Classic 24 Hours at Daytona du 13 au 17 novembre 2019 sur le mythique circuit américain. Une fois encore, un fort contingent européen était de la partie avec des habitués des événements Peter Auto et Masters Séries.

Les festivités ont démarré dès l’installation des écuries sur le circuit le mardi sous le chaud soleil de la Floride. La météo ne fera que se dégrader tout au long de la semaine pour une course qui se déroulera sous une météo digne du Nürburgring autour de 10/12 degrés accompagnée de vent et de pluie.

Cette épreuve ressemble un peu au Mans Classic dans la mesure où nous avons 7 groupes de voitures répartis en 6 plateaux allant des années 1960 à 2018... On peut donc dire que là où se terminent les plateaux du Mans Classic commencent ceux des Classic 24 Hours de Daytona. Il y a également des courses annexes, sous l’égide du HSR organisateur, où l’on retrouve un peu les mêmes voitures. Les concurrents européens peuvent toutefois être un peu surpris par le laxisme côté réglementation, eux qui arrivent avec des voitures aux normes européennes, beaucoup plus drastiques.

Mais peu importe, le plaisir est quand même là avec l’exotisme de la destination et l’occasion unique de rouler sur un anneau. Le tracé utilise en effet la quasi totalité de l’anneau utilisé en Nascar avec un passage sur la partie routière du circuit - l’infield - comme cela est le cas pour la version moderne des 24 Heures contemporaines.

Le mardi, outre l’installation, c’est le moment des vérifications techniques et administratives. On notera que tout cela se fait de manière très détendue et toujours avec le sourire. En fin d’après-midi, c’est le briefing pour les rookies avec près de 3/4 d’heures fort bien documentées et où le dialogue est ouvert avant 2 tours de circuit à bord d’une sorte de petit train tirée par un pick-up.

Parmi le contingent européen, la représentation française était importante avec John Doe (oui, oui, il est français !) associé à son ami Philippe Gache sur Ford GT 40, l’équipe Atlantic Racing habituée des meetings Peter Auto avait fait fort avec 4 voitures aux mains de Jean-Marie Belleteste (Porsche 911 30L RSR), Romain Belleteste &Christophe Gadais (Lola T70 Spyder MkIII & Toj SC204), Pierre Aviron-Violetet Kurt Thiel (Chevron B16) qui a roulé ici par le passé dans la course moderne. L’angoumois Damien Kohler (Porsche 911 RS) était également du voyage, ainsi que la paire Franck Boyer et Franck Rave (Porsche 911 S/T) et last but not the least, Eric Hélary associé au luxembourgeois Gérard Lopes sur Lola T70 MkIIIb et Chevrolet CorvetteC7R. A part pour cette dernière voiture, on notera que nos représentants étaient présents dans les deux plateaux les plus anciens.

Dès le mercredi, les voitures prennent la piste pour les essais libres qui se dérouleront jusque jeudi soir pour les essais de nuit. Dès mercredi, nous perdrons la Porsche RSR de Jean-Marie Belleste sur casse moteur et Jeudi soir, ce sera le tour de John Doe qui perdra sa magnifique Ford GT 40 sous la pluie, surpris par le changement d’adhérence entre la piste et la pitlane. Globalement, les plateaux restent modestement fournis, si on les compare avec ce que nous connaissons au Mans Classic, avec une vingtaine de voitures à chaque fois. On notera également un mode de qualification un peu particulier car même les temps des essais libres comptent ce qui nous vaudra une qualification du Groupe B sous la pluie plus que misérable avec 2 voitures en piste.

Seul Damien Kohler participera au courses annexes avec d’excellents résultats (16 et 11ème scratch dans les groupes HSR 2,3,5 et 6 dans le course dédiée aux Porsche) eut égard aux autres voitures, dont des Porsche "mutantes" selon ses propos avec carrosserie plastique, moteur survitaminé, châssis spécial....

Pour la course des 24h, dans le plateau A (1960-1972) on assiste à une démonstration de la paire Gérard Lopes/Eric Hélary qui terminent 2ème de la course 1 et premier des courses 2 et 3... malheureusement, alors qu’ils étaient en tête de la course 4, Gérard Lopes devra garer la Lola T70 sur le bas côté à quelques minutes de la fin de la course alors qu’ils dominaient largement. La soupe à la grimace était donc de mise du côté de l’ancien vainqueur du Mans, Eric Hélary, à qui la victoire - méritée - tendait les bras. Il faut noter l’excellente performance de l’équipage Pierre Aviron-Violet/Kurt Thiel dans la course 3 avec un 2ème temps remarquable.! Sur ce plateau A, c’est le suisse Tony Seiler (Lola T70 MkIIIb) qui l’emporte. Beau tir groupé au scratch des équipages Atlantic Racing qui terminent 4ème avec Christophe Gadais/Romain Belleteste (Lola T70 Sypder MkIII) et 5ème Pierre Aviron-Violet/Kurt Thiel (Chevron B16) et 2ème de classe pour les 2 équipages, Gilles Boyer et Frédéric Rave (Porsche 911 S/T) terminent de leur côté à la 31ème place n’ayant pu prendre part à la dernière course suite à des soucis mécaniques dans la 3ème.

Dans le plateau B, au sein d’un plateau un peu maigre, une belle régularité permet à Romain Belleteste/Christophe Gadais (Toi SC204) de signer le 5ème temps scratch (2ème de classe) concrétisant une belle campagne américaine pour l’équipe Atlantic Racing ! De son côté, Damien Kohler qui fait partie des pilotes ayant le plus roulé au cours de ce meeting, termine à une belle 15ème place au scratch compte tenu de sa monture et 6ème de classe.

Pour tous, malgré des conditions météos peu idylliques, cette épreuve restera un moment fort de l’année, voire de la carrière pour certains. C’est sans conteste une épreuve à faire au moins une fois malgré un manque de rigueur au niveau de la sélection des voitures, mais l’accueil à nul autre pareil et le rêve américain contribuent largement au charme de cette épreuve outre-atlantique.

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Texte : NewsClassicRacing - Photos : Jean-Marie Biadatti - PhotoClassicRacing.com

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