12e Tour de Corse Historique : de grands retours !

Il n’y a pas que l’été qui est chaud. Le prochain Tour de Corse Historique du 2 au 6 octobre prochain promet de l’être tout autant avec un plateau de rêve qui se dessine chaque jour un peu plus. Et on n’est pas loin de brandir le panneau complet...

Au début des années 1970, les petites CG ont fait parler la poudre dans les épreuves routières de l’hexagone. Et insulaires...

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Notamment avec la fameuse CG-MC à moteur Simca-JRD que l’on vit aligner soit en coupé ou en insolite spider, comme lors du Tour de Corse 1972 où, à son volant, Bernard Fiorentino donna du fil à retordre aux Alpine officielles en achevant le rallye à la seconde place derrière l’Alpine de Jean-Claude Andruet.

L’aventure imaginée, avec le concours de Matra, par Henri Chemin, le patron du service compétition Simca dont dépendait CG s’acheva brutalement malgré les succès. On connait la passion sans limite que Michel Faraut porte aux CG. Membre actif de l’Amicale CG, il a déjà restauré magnifiquement, avec la complicité de Jean-Luc Bolla, un petit proto CG 548 (548 pour 548 kg !) au moteur à compresseur. On l’a vu à plusieurs reprises sur les routes du Tour de Corse.

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Cette année, Michel a mis la main sur l’une des cinq CG-MC (MC pour moteur central) construites à l’époque et l’a restauré (reconstruite est un terme plus approprié...) avec un soin extraordinaire, toujours avec le talent de Bolla. Sans nul doute, cette voiture constituera l’une des attractions majeures du Tour de Corse 2012. Et avec Michel, une bonne nouvelle ne vient jamais seule.
Quid de sa CG 548 ? Pas question de la laisser à l’atelier. Michel Faraut décrocha son téléphone pour appeler Bernard Fiorentino afin qu’il en prenne le volant. Non seulement la CG-MC revient à la course mais Fiorentino également, lui qui fut dans les années 70 l’un des plus brillants pilotes de sa génération.

Catégories par époques

Le Tour de Corse 2012 comptera plus de 200 partants une nouvelle fois et les organisateurs mettront plus que jamais l’accent sur les diverses catégories déterminées par l’âge des voitures. Et le classement de chacune de ces catégories, ou périodes, sera récompensé comme il se doit, parallèlement au classement général. Comme à l’époque où chaque groupe, chaque classe de cylindrée était récompensée... Personne ne sera laissé sur le bord de la route, la minuscule Ford Anglia de 40 ch comme la Porsche 911 de 330 ch !

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JJ Compas alias Jack Russel sera au départ avec une originale Ford Capri 2600 RS qui fit les beaux jours de Piot en 69

Pour « classer » ce petit monde comme il se doit, il y aura huit catégories correspondant à des époques bien précises : E (1947 à 1961), F (1962 à 1965), GI (1966 à 1969), G2 (1970 à 1971), H1 (1972 à 1975), H2 (1976), I (1977 à 1981) et enfin J1 (1982 à 1985).

C’est la première fois que le Tour de Corse Historique ouvre ses portes à cette catégorie J1 où trouvent refuge des voitures de course Groupe A à l’époque (ex : Alfa Romeo GTV6, Renault 11 Turbo...) ou Groupe B à la condition qu’elles n’aient que deux roues motrices. Là, on pourra retrouver au départ des petites Talbot Samba Groupe B hyperlégères, la Porsche 911 SC RS Groupe B, que pilota jadis Henri Toivonen, la Mazda RX7 ex-usine de Philippe Gache qui, après un rallye du Maroc Historique écourté, en développe une version « asphalte » et enfin, un Graal véritable, la Lancia 037. Deux de ces dernières machines seront d’ailleurs au départ. Voilà une décision qui par la force des choses va amener un plateau encore plus varié.

Des courses dans la course !

Lorsque l’on détaille la liste des engagés, encore provisoire à la fin du mois de juillet, que trouve-t-on ? Deux Lancia Stratos Groupe 4, déjà. L’une pour Erik Comas et la seconde pour Philippe Vandromme au volant de la Stratos qui remporta avec « Tony » le Sanremo 89. Déjà, les yeux brillent, les oreilles s’ouvrent toutes grandes. Après, on assiste à des regroupements qui donneront très certainement des courses dans la course.

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Au moins dix Alpine A110, dont celle-ci de Henri Cochin, prendront le départ.

Rien qu’en VHC, on compte pour l’instant non moins de onze Alpine A110 (Besson, Rédélé, Oeschger, Duval, Charrier, Chambord, Giusti, Bracq, Clerc, Gibier et Henri Cochin). Et l’on espère la participation de Alain Serpaggi. On dénombre aussi sept Renault 5 Turbo (Rouby, Doux, Torre, Puren, De Gentili, Albertini et comme chef de fil l’inusable Jean-Pierre Manzagol). Viennent ensuite sept Renault 5 Alpine Groupe 2, trois Talbot Sunbeam Lotus, huit Opel dont deux Ascona 400 Groupe 4 et cinq insolites Porsche 914/6 à moteur central avec pour leader Eric Chantriaux qui brilla tant au Maroc Historique. Et ce n’est pas fini avec un groupe de trois Porsche 911 belges, particulièrement affûtées, pour Marc Duez, Eric Van De Poele (le second pilote de Formule 1 du plateau avec Comas) et Christian Kelders au pilotage toujours très généreux.

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Ford Escort RS 1800 Groupe 4 et Renault 5 Turbo seront en nombre, cette année

Ensuite, on compte une belle brochette de Ford Escort RS Groupe 4 toujours compétitives et très spectaculaires en Corse. Elles seront six au départ avec François Padrona, vainqueur il y a 2 ans, comme valeur sûre.

Au moins quatre Ferrari 308 GTB

Et l’on vous a gardé un dessert de choix ! En 1982, à l’initiative de Jean-Claude Andruet et de Daniel Marin de Ferrari France, une Ferrari 308 GTB Groupe 4 prenait le départ du Tour de Corse. Beaucoup était sceptique mais pourtant, Andruet livrera un combat grandiose à Jean Ragnotti pour la victoire. Jusqu’à ce que la pluie s’en mêle et faute de pneus, la 308 lâcha prise... Trente ans plus tard, c’est quatre Ferrari 308 GTB (John Of Be, FX Entremont, Elbaz, Domet,) qui s’aligneront au départ. Mais une surprise de taille pourrait venir de Jean-Claude Andruet lui même, pour prendre le volant, avec l’aide de son partenaire Feralu (Philippe Peauget), de la 308 GTB ASM de Christophe Jacob. Réponse dans quelques jours, que l’attente va être longue...


En bref...

Des ouvreurs de choix
Une belle course débute par une ouverture appropriée des épreuves spéciales.

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Cette année, on pourra compter sur la BMW M3 de Jehel, la Peugeot 505 Turbo de Roland Streit, l’Alpine 1600 de Patrick Landon pour l’ouverture des VHRS, la magnifique Lancia 037 Evo 2 Martini (ex-Rohrl) de Carestia et sur Pili De Lafontaine dont la monture est encore tenue secrète par Yves Loubet. Mais chut, personne ne devrait être déçu...

Anniversaire...Bis !

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On a déjà souligné les 50 ans de l’Alpine, les 30 ans de la Lancia 037. 2012 fêtera aussi les 50 ans de l’Alfa Romeo Giulia Super et les 30 ans d’une Ferrari 308 GTB en course

Les VHRS sous surveillance
Disputer un tel Tour de Corse en catégorie VHRS est loin d’être facile. La règle du jeu ? Respecter à chaque mètre parcouru une moyenne déterminée. Sinon, les pénalités tombent ! Et pour vérifier ces messieurs, chaque voiture sera équipée d’un appareil Tripy, capable de donner très précisément la moyenne de chacun à chaque instant, à chaque mètre de course. Déjà utilisé au Dakar, il s’agit d’un vrai mouchard...

Texte : JBCom 92 /ALAIN BERNARDET
Photos : organisation

Site web : http://www.tourdecorse-historique.fr
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