Un 8e Bords Historique détrempé et ’boisé ’

15 sur la liste, 15 au départ !... Tous les équipages historiques de cette 8ème édition allaient se souvenir de ce millésime 2016… Si la présence de Bruno MAINGUET, associé à James CARBEAU, ne pouvait surprendre, il était en revanche inédit de le voir sanglé dans une Porsche !...

Son habituelle Alpine A310 jaune, si redoutable d’ordinaire, étant sur le flanc (après avoir coulé une bielle sur la Guirlande), c’est au volant de la monture germanique de l’ami Philippe CHEVAUCHER, qu’il trouva le salut pour honorer son engagement printanier.

Voilà comment notre pilote SAO passa de l’habituel jaune poussin au rouge vif pour affronter les 39,200 km au programme de ce dimanche si particulier. On n’allait pas se priver de taquiner notre fin mécano sur son « retournement de casaque », pour s’acoquiner avec la marque héréditairement ennemie des Alpine Renault…

Si on ajoute à son manque de repères avec l’auto, sa volonté de ne pas rendre à Philippe une 911 chiffonnée, Bruno allait se contenter d’assurer dans la 1ère boucle. Le but est alors de découvrir les rudiments de la puissante allemande et non pas de se porter à l’attaque. De n° 1 sur la liste des favoris, il était dit qu’il se glisserait dans la peau d’un n° 2 tout au long de l’épreuve, même si au fil des km, la pluie disparaissant peu à peu, il allait enfin pouvoir « embrayer » et s’offrir quelques doux plaisirs en Porsche…

Image sans trucages !Bruno MAINGUET est bien au volant d’une Porsche

Il est clair que dans de telles conditions, il ne fallait pas miser sur la puissance pour briguer la timbale borniquaise 2016. C’était aussi vrai pour les VHC que les modernes. Ouvrant la voie (d’eau ?) dans la boucle matinale, les 15 concurrents trouvaient des routes simplement gravillonnées du côté de Champdolent. 75 passages de modernes plus tard, c’était une toute autre partition qui était à jouer, avec en prime de magnifiques nids de poule, souvent invisibles en étant gorgés de flotte… Les belles anciennes pouvaient à tout instant, sinon péter un câble, à minima laisser une roue ou une suspension dans un trou d’eau…

La 1ère victime était la Datsun 1600 Sport de Benoit AIRAULT qui se noyait dès l’ES 2, suivie par la Jambo17 de Michel JARRIAULT qui s’éclatait la calandre de façon insolite… Epris de spectacle et de facéties, Michel JARRIAULT s’offrait un tout droit volontaire dans un champ sitôt la ligne d’arrivée franchie. Si l’herbe haute ne contrariait point l’amusante figure, l’invisible bloc de pierre qui se cachait derrière la luzerne gâchait d’un coup d’un seul la fête du Team Manager, blessant sérieusement l’avant de sa 323i… L’amuseur JARRIAULT se retrouvait pris à son propre piège et ne rigolait plus du tout. Adieu le Printemps 2016 !… Plus tard, ce seront Richard GUIBERT & Michael MURZEAU, en bagarre pour une place sur le podium, qui iront à la faute, se laissant aller à un exercice improvisé de jardinage avec leur 323i (SRSG).

Bel état d’esprit de Jacques SUIRE qui offre son baquet de droite à un jeune copilote

Au terme de la 1ère boucle courue sous le déluge, la hiérarchie du jour s’était déjà mise en place, Philippe ANCELIN & Laurent LACHAIZE (Ford Rs 1600) ayant posé leur patte (mouillée) sur cette 8ème édition. Idem dans la seconde rotation, même si Bruno commençait à ressentir ses premières bonnes sensations de porschiste.

Avec le retour du soleil (timide) pour les 2 derniers chronos, on se disait que tout allait redevenir plus simple et plus rapide… jusqu’à ce qu’un poteau téléphonique endommagé dès le matin, cède sous les rafales de vent… mais au pire des moments. Lâché par ses fils sustendeurs, le bout de bois se posait en travers de la chaussée sitôt le passage de la voiture 0… et avant l’arrivée furieuse de la Ford Rs du leader. Les vhistes lancés à fond parvenaient néanmoins à s’arrêter à temps et venaient s’entasser derrière le poteau, sans toutefois toucher du bois… Superstitieux, s’abstenir !...

Arrêt de la course puis neutralisation… avec calcul d’un temps forfaitaire pour les leaders ; tel sera le résumé de cette ES 5… Une demi-heure plus tard, le Printemps reprenait son cours normal avec une ES 6 qui se courait sans pression ni risques démesurés pour les survivants de l’apocalypse. Le classement était déjà plié depuis longtemps et les accessits distribués.

Il ne restait plus aux équipages encore en course que de se sécher en attendant la traditionnelle remise des prix dans la salle des fêtes de Bords. Sortis des habitacles anciens, nombreux étaient ceux qui « baignaient des 2 pieds… ». Si Gérard et Marie-Odile BESSON avaient assuré le coup avec leur A310 rouge d’usine, loin de la tête (7èmes à 3’ 42s), Jacques SUIRE, 5s plus rapide avec son A310, bleue celle-là, avait enrôlé un tout jeune copilote, Arnaud CAIRAULT.

L’A310 de Gérard BESSON, une auto d’usine, authentique pièce unique

Si sa place au scratch (6ème) n’avait pour lui aucune importance, il lui était en revanche hyper important d’avoir permis à un jeune de se lancer dans le grand bain (dans tous les sens du terme...). C’était là une belle attitude qui méritait d’être saluée. De son côté, par le prêt de l’une de ses BM Jambo17, le fantasque mais généreux Michel JARRIAULT avait lui aussi gâté un jeune, Florian GUILLON, qui ne cachait pas son bonheur d’avoir pu courir ce Printemps. Sur le podium d’arrivée, il exprimait d’ailleurs toute sa reconnaissance envers le Team Manager des « boites à pizza » blanches & rouges…

S’il est un autre pilote qui avait gardé le sourire tout au long de ce dimanche, c’est bien Alain RIVAUD. Sa bonne humeur faisait plaisir à voir, et si en guise de lot de consolation un prix de l’amabilité avait été prévu, il y aurait eu bagarre serrée entre lui, Jacques SUIRE et Gérard BESSON…

Notre ultime interrogation au soir de ce Printemps dantesque aura été de savoir si Bruno MAINGUET allait se convertir ou non à Porsche… Il n’en sera rien ! Tout en remerciant chaleureusement son ami CHEVAUCHER, il nous confirmait sa fidélité à sa belle A310 jaune, l’Alpine devant très bientôt retrouver l’asphalte…

Podium VHC ( 15 engagés / 12 classés)

1 102 Philippe ANCELIN / Laurent LACHAIZE FORD Rs 1600
2 101 Bruno MAINGUET / James CARABEAU PORSCHE SC Carrera
3 107 Patrice RAUD / Nathalie RAUD PEUGEOT 205 Gt
-> Classement VHC


Texte : Patrick GUERIN – SAO
organisation : SPORT AUTOMOBILE OCEAN
photo1 : Philippe ANCELIN & Laurent LACHAIZE vont dominer du début à la fin ce 8ème Printemps VHC

-> Revivre les éditions précédentes


 

Portfolio

 

Documents joints


 Classement VHC (PDF - 88 kio)