Aujourd’hui, le marché de l’automobile est en pleine mutation, sous l’effet des tendances mondiales en matière de respect de l’environnement et de la situation économique mondiale. La combinaison de ces facteurs a également eu un impact significatif sur les constructeurs automobiles classiques. Mercedes-Benz, par exemple, est confrontée à une situation paradoxale : les ventes de voitures neuves sont en baisse, atteignant l’an dernier leur niveau le plus bas depuis dix ans (1,98 million d’unités), mais dans le même temps, le nombre de voitures classiques participant à des courses historiques augmente de manière significative. Sur le circuit français, le nombre d’inscriptions de propriétaires de Mercedes-Benz anciennes a augmenté de près de 20 %. Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les voitures qui pourraient devenir intéressantes pour l’investissement à l’avenir ? Découvrons-le ensemble.

Que nous révèlent les chiffres et quelles sont les options de développement envisagées par le groupe Mercedes-Benz ?

En effet, si l’on regarde de plus près l’évolution des ventes mondiales de véhicules Mercedes-Benz à l’horizon 2024, des chiffres précis se dégagent. Cette année, les ventes de voitures particulières ont baissé de 4,1 %. C’est toutefois en Chine et en Europe que la baisse des ventes a été la plus prononcée. Ces pertes ont été partiellement compensées par la croissance des ventes du groupe aux États-Unis. Bien entendu, le bénéfice de l’entreprise a également chuté (de 5 %). Cela s’explique non seulement par la baisse des ventes, mais aussi par la complexité du traitement.

Cependant, malgré cette tendance apparemment décevante, il ne faut pas oublier que les voitures Mercedes-Benz sont un symbole de statut dont les gens ont souvent besoin. De beaux intérieurs en cuir, des incrustations en bois, des éléments de design qui sont intemporels et qui deviennent encore plus attrayants au fil des ans - tout cela, c’est Mercedes-Benz. En outre, il ne faut pas oublier que ces voitures sont depuis longtemps associées à la fiabilité et à la qualité. Néanmoins, chaque voiture (surtout si elle appartient à la catégorie des voitures anciennes) nécessite un traitement spécial et un entretien opportun. Par exemple, mêmes les plaquettes de frein Mercedes doivent être contrôlées (ainsi que l’ensemble du système de freinage) après 25 à 30 000 kilomètres. Et plus la voiture vieillit, plus son état technique doit être contrôlé régulièrement.

Place aux collectionneurs : comment une baisse des ventes peut-elle créer des opportunités uniques ?

Bien sûr, une baisse des ventes est une nouvelle décevante pour toute entreprise. Cependant, dans ces moments-là, il existe un « âge d’or » pour les collectionneurs et les personnes qui aiment investir dans les voitures classiques. En fait, une simple loi de l’offre et de la demande explique cette opportunité :
"Moins il y a de nouveaux exemplaires produits aujourd’hui, moins il y aura d’offre sur le marché secondaire dans 15 à 20 ans. Cette tendance est déjà perceptible sur le marché aujourd’hui. Par exemple, les modèles AMG de générations telles que W211, W203 et R230 ont déjà pris de la valeur. Pour confirmer ce fait, il convient de se référer aux données de la maison de vente aux enchères Artcurial pour 2023-2024, selon lesquelles les prix des voitures de ces générations ont augmenté en moyenne de 12 %.
Il y a encore un détail : Mercedes-Benz a toujours mis l’accent sur l’équipement haut de gamme. Bien entendu, cela conduit à une production limitée, ce qui entraînera une pénurie de pièces détachées d’origine à l’avenir. Ces éléments augmentent toujours le prix d’une voiture, car ils soulignent son originalité et son authenticité.

Si l’on regarde de plus près la scène française des courses de voitures historiques, on constate un fort intérêt pour les modèles classiques de Mercedes-Benz. Les statistiques de la FFSA montrent que le nombre d’inscriptions de propriétaires de Mercedes-Benz au Challenge Asavé a augmenté de 18 % en 2023. Cela indique une augmentation constante de l’intérêt pour la marque.

Où va donc l’argent des restaurateurs ?

Enfin, il convient de parler du coût réel de la restauration des voitures classiques. En fait, la restauration d’une Mercedes-Benz classique va bien au-delà de l’esthétique, puisqu’elle exige un soin constant des composants techniques de la voiture. Ainsi, l’un des principaux investissements aujourd’hui concerne les panneaux de carrosserie, car il est assez difficile de les acheter en bon état. Il convient également de mentionner les moteurs à compresseur qui étaient autrefois très répandus. Et ce serait bien, mais ces moteurs ne nécessitent que de l’essence de la meilleure qualité, avec un indice d’octane d’au moins 98 RON.
En ce qui concerne le système de freinage et la suspension, les pièces de rechange pour des voitures comme la Classe A et la Classe C de ces années-là sont encore relativement abordables. Toutefois, il convient de se rappeler que les mêmes plaquettes de frein Mercedes utilisées aujourd’hui dans une Classe A moderne seront de l’or NOS dans 15 à 20 ans.

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