Le XIVe Carto du Bergeracois : Le contraste

Un jour à la campagne, sous la pluie, dans la boue ; Un jour à la ville, au soleil, à la fête.

56 véhicules des années 60 à 80 ont répondu à l’invitation du Bergerac Rallye Club pour la 14ème édition de cette manifestation réputée comme l’une des plus rudes du sud-ouest.

L’eau est le fil conducteur de la première journée. Des averses arrosent régulièrement le parcours et entretiennent les doutes quant à la possibilité de franchir quelques points bas, particulièrement le long du Caudeau. Cette eau qui tombe depuis quelques jours a également détrempé les accotements et les parties non revêtues devenus très glissants. Malgré tout, et grâce à la prudence des conducteurs, la première section se déroule sans encombre. Une vingtaine d’équipages trouve tous les contrôles de passage. La pause au Château du Rooy est très appréciée et permet d’échanger les premières impressions : "A Lunas j’ai cherché un contrôle mais n’ai rien trouvé"déclare un participant qui se voit répondre : "moi je n’y ai trouvé que des oies se promenant sur la route…"

La seconde section emprunte une partie de l’étape contre la montre du Tour de France cycliste qui se déroulera le 26 juillet prochain au départ de Bergerac.

C’est là que la belle Chevrolet Corvair décide de ne plus fonctionner correctement et entraîne son équipage dans un inévitable abandon. A l’arrivée à St Georges de Montclar, les participants peuvent apercevoir la Halle et la chapelle Ste Thérèse. Là, seuls huit équipages ont trouvé tous les contrôles depuis le départ.
Le retour sur Bergerac au road-book ne semble présenter aucune difficulté. C’est sans connaître les organisateurs qui ont inclus un passage sur un petit pont puis un chemin empierré recouvert de quelques centimètres d’eau. L’opération consiste donc à rester dans les traces en se guidant sur l’herbe centrale qui dépasse de l’eau ! La BMW 628 Csi qui glisse légèrement sur le côté est remise dans l’axe par l’équipage de la 205 Turbo 16 qui suit mais la Matra Bagheraa nécessitera, quant à elle l’intervention d’un véhicule de l’organisation.

Organisation qui dévie le parcours, neutralise un contrôle et sauve la manifestation du "naufrage".

Quatre équipages terminent l’après-midi sans pénalité : Philippe Jean et José Bazilet sur Talbot Sunbeam Ti, Jean-Luc Bouchilloux et Francis Vidal sur 309 Gti16, Laurent Le Solleu et François-Xavier Deslandes sur Saab 99GL ainsi que Christian Hugon et Evelyne Hernandez sur Peugeot 104 ZS.

Après un bon repas chaud à la salle Louis Delluc, l’étape de nuit de 79,790 km, d’un seul tenant, promet quelques rebondissements. Le tracé sur calque remis aux participants traverse la Dordogne à un endroit sans pont : quand la carte a été imprimée, le pont n’existait pas mais il n’est pas nécessaire de prendre la bac pour traverser : Il faut savoir qu’à Bergerac, beaucoup de cartes datent de la même époque que les voitures qui participent. Dans la nuit, la progression est lente et le retour se fait dans le brouillard, mais tout le monde se retrouve autour d’un bon tourrain (soupe locale). Les écart commencent à se creuser. L’équipage Jean-Bazilet prend l’avantage sur Michel Castéra et Ludovic Perrin sur Matra et Romain Pelletier et Christophe Soléo, vainqueurs de l’édition 2013 sur leur Ford Capri 1600S.

Au réveil, un beau soleil inonde la cité de Cyrano qui va voir des voitures se croiser dans tous les sens. Les organisateurs ont eu l’idée saugrenue de tracer la 5ème section totalement en ville. Road book, mille-pattes (fléché allemand) et carte au 1/25000ème. Le menu parait fort indigeste. En fait, les rues de Bergerac le dimanche matin sont un magnifique terrain de jeu et après beaucoup d’inquiétude et quelques hésitations, les erreurs sont assez rares. Parcourir cette belle ville dans ces conditions est finalement un plaisir au dire de nombreux participants : "… les gens dans les rues avaient l’air très contents de voir passer, à très faible vitesse ou arrêtées, des voitures de leur jeunesse, ou les plus anciens, de montrer les véhicules de leur époque à leurs enfants. Sincèrement c’était génial".

La dernière section dans le vignoble de Bergerac ne semble pas difficile mais c’est là que se jouent les places sur le podium. Philippe Jean et José Bazilet gardent la tête alors que Michel Castéra et Ludovic Perrin perdent leur seconde place au profit de Romain Pelletier et Christophe Soléo. Blandine Bannes-Wait, et sa fille Cloé, sur Citroën GS Pallas remportent quant à elles la Coupe des Dames.
A l’arrivée, près de trois cents véhicules anciens à l’exposition de Chevaliers de l’Arbre à Cames attendent les participants.

Seulement deux abandons sont à déplorer sur problèmes mécaniques. Les propriétaires trouveront sûrement les pièces nécessaires à la réparation à l’occasion de la Bourse d’échange de Bergerac organisée par les Vieilles Autos du Périgord les 22 et 23 Février prochains.

Pour terminer l’aventure, c’est autour d’une bon repas animé par le Music-hall de Bergerac, que tout le monde s’est réuni pour fêter la réussite de ce week-end, les 30 ans de la première victoire de la 205 Turbo 16 en championnat du monde des Rallyes ainsi que les 30 ans du Bergerac Rallye Club.

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Organisation : Bergerac Rallye Club
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Texte et photos : organisation

 

Documents joints


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