Le 3e Rallye de régularité du Val d’Iton (27)

Le 3e rallye de régularité du Val d’Iton s’est déroulé sur le canton du Pays de Damville, dans le sud de l’Eure en Haute-Normandie ces 12-13 mars :

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Tous nos amis sont là avec leur auto prêts à en découdre avec nos roadbook, et nous découvrons de merveilleux bolides, comme une AC Cobra dont la sonorité ferait trembler les groupes de rock ! 3 désistements pour maladie, auto qui ne démarrent pas, et les 46 équipages occupent le parking de l’espace de loisirs des Etangs à Damville, avec un balai de départ et d’arrivée, chacun étant libre de parcourir le parcours d’étalonnage pour caler les appareils de mesure.

9h30, c’est l’heure du briefing et de donner les consignes de course : moment privilégié pour les concurrents et surtout les novices qui tendent l’oreille afin de ne rien zapper, après ont-ils tous compris ou intégrés … ça ce n’est pas sûr mais c’est ainsi ! Pour ma part, je suis aux anges, mais c’est déjà le départ de la 1ère étape, moment aussi difficile car c’est le moment de vérité sur la qualité des roadbook. Gérard a préparé les tracés sur carte et nous avons ensuite parcouru de nombreux kilomètres pour les écrire, les contrôler, les recontrôler. Laure se met au départ et fait partir les autos toutes les minutes, et en fin de matinée je vois revenir les autos et c’est là le moment de grâce, car tout c’est parfaitement bien déroulé, pas de coquilles. A cet instant, et dans la mesure où nous avons organisé toutes les étapes de la même façon avec la même rigueur, je respire beaucoup mieux – car il parait que j’étais stressé tout le week-end, vous le croyez vous !! – oubliant l’erreur de l’année dernière.

Déjeuné entre nous avant l’interminable après-midi qui nous attend, moment de convivialité, je suis déjà sur mon ordi pour enregistrer les résultats de la 1ère étape. C’est aussi une exigence de ma part : intégrer les résultats au fur et à mesure me permet, certes, de savoir qui est dans le haut de tableau et de pouvoir en narguer certains en toute sympathie, mais surtout de pourvoir donner dès le samedi soir le classement avant la dernière épreuve du dimanche matin qui peut être décisive pour les équipages. Par ailleurs, ça m’évite d’y passer toute la nuit et d’être à la bourre le dimanche midi, mon objectif étant de finir avant 14h00 afin que tout le monde puisse repartir à la maison le dimanche après-midi – surtout pour ceux et celles qui ont de la route. Et je sais de quoi je parle, car quand on arrive le dimanche soir après presque 48h de rallye et de convoyage, on est rincé, alors une petite après-midi de repos c’est important. Et oui 450 kms à bord d’une ancienne avec les odeurs d’huile, d’essence, parfois sans suspension, sans direction assistée … bref ce que les autos étaient avant les années 80, plus le stress du roadbook, la concentration des pilotes et navigateurs, ce n’est pas de tout repos.

Déjà 13h15, l’heure du départ de la seconde étape arrive à grand pas. Je secoue ma femme et l’invite fermement à rejoindre la zone de départ pour lancer la 1ère voiture à 13h30. C’est là que l’on voit bien la différence de tempérament entre un nordiste et une charentaise. Comme je vois que vous voyez le tableau !!! vous pouvez rire. « Avons le temps » qui disent les charentais, mais pour les nordistes, tout ce qui peut être fait tout de suite on le fait et à 200km/h, bref cocktail explosif de temps en temps mais toujours tendrement, c’est ce qui fait la force de notre couple.

Petite étape de 47 kms pour digérer sans grande difficulté, tout roule, arrivé sur le parking de Carrefour Market à Damville, lieu également du départ de la 3ème étape. Nous avons du monde depuis ce matin, l’intérêt pour les autos anciennes et les belles carrosseries est avéré, les enfants ont les yeux grands ouverts, ça fourmille, ça photographie, ça fait du bruit, c’est génial.

Quelques équipages jardinent, faut bien, mais tous arrivent. C’est le moment de faire le plein de carburant pour les deux prochaines étapes qui, cumulées, font 177kms, et pour les petits réservoirs c’est beaucoup. Nous assistons donc à un balai d’auto à la station essence de Carrefour Market avec pour certaines la particularité d’ouvrir le capot avant où est niché le réservoir, c’est drôle. C’est aussi à ce moment là que Frédéric, un ami et concurrent de ce rallye, me fait remarquer que la belle Alpine V6 Turbo Le Mans est celle qui a fait mon bonheur pendant deux ans. Je n’avais pas remarqué, et je m’empresse de féliciter les nouveaux propriétaires, apparemment cette Le Mans leur donne toute satisfaction.

L’accueil pour la pause goûter et le départ de la 4ème étape se fait à Breux-sur-Avre, où je dois le dire nous avons été accueilli comme des princes. Monsieur le Maire et son comité des fêtes ont fait les choses en grand, je les en remercie vivement car tout le monde a super apprécié. J’ai pris un moment avec Marco pour entrer les résultats, ça roule, ça roule. Bon il faut tout de même caser 45 autos devant la salle des fêtes, c’est un peu la jungle pour les derniers arrivants, mais ça s’organise finalement bien, les bénévoles du comité des fêtes ont vraiment assurés. Je cherche ma femme, car c’est déjà l’heure du départ de la 4ème étape … elle est où, elle est où, allez dépêche toi, vite. Enfin vous voyez le topo, pas la peine de vous faire un dessin !!… Ah oui nous avons perdu une auto, la Mercedes 380SL pour un différent entre pilote et navigatrice me semble-t-il.

L’équipage a pris la route du retour, et la Triumph TR6 ne prendra pas le départ de la 4ème, problème sur le châssis apparemment bien connu sur ces anglaises. Je n’en ferais pas une généralité ne m’étant jamais familiarisé ni avec les unes (je n’ai pas eu de petites copines « british ») ni avec les autres (là c’est pour les autos) !!… Toutefois, l’équipage nous reviendra le lendemain avec une récente Audi TT cabriolet, au charme allemand cette fois-ci.

Patrick a du travailler ce samedi pour aller chercher la malheureuse traction des tontons flingueurs, pour cardan cassé, et pour dépanner l’austin mini qui a crevé. Ce dernier équipage a aussi connu le charme de la gendarmerie locale … halte là, vous faîtes quoi ?. Après un long moment pour eux – car il ne faut pas oublier qu’ils étaient en pleine spéciale avec un temps à respecter ! – et moultes vérifications, ils sont repartis tranquilles mais avec beaucoup de minutes à rattraper, ce que l’Austin a eu du mal à faire avec ses 800cm3. Mais ce sont des anecdotes inoubliables. Et pour revenir aux tontons flingueurs, pas d’abandon pour autant, ils ont ressorti une Citroën DS du garage qui n’avait pas été démarrée depuis de nombreux mois, même pas peur pour ces fous du volant ! L’arrivée de cette étape s’est faite de nuit, et c’est le moment de se dégourdir les papilles autour d’une table dans la convivialité, la chaleur humaine et aussi le bruit, mais pas le même que celui des moteurs. C’est fou quand même ce qu’un groupe de 120 personnes à table peut faire comme bruit !

Je branche mon ordi pour rentrer les résultats de cette dernière étape de la journée, et paf le voilà qui se met à enclencher une mise à jour de windows. P… de b… de m…, faut pas le dire c’est pas bien !!, pourquoi juste à ce moment là : et ça a pris 45mn cette plaisanterie, sans que je puisse annuler quoi que ce soit. Bref, maintenant je suis à la bourre pour annoncer les résultats avant la nuit bien méritée. Dès que je le peux, je fais vite toujours avec Marco et Océanne qui vérifie les feuilles de contrôle de passage. Et c’est une Peugeot 205 GTI qui sort première de cette journée, suivie de très près par la R16 et l’Opel Manta B, victorieuse de l’édition 2015.

Tout le monde est parti ce coucher tôt cette année, éprouvant je vous l’avais dit !. Mes valeureux bénévoles partent également au dodo, il ne me reste que mon Marco, mon grand Florian et mon tout dernier Maxou qui lui dort déjà sur une chaise depuis bien longtemps. Nous profitons de ce moment pour nous rafraichir et se détendre sans un bruit. A la maison, je vérifie les résultats et trouve des erreurs d’enregistrement de temps, mais à la marge, ce qui ne change en rien le top 5. Je prends le chemin du lit conjugal à 1h30 et pareil, j’ai du mal à trouver le sommeil mais la fatigue aidant j’arrive à dormir un peu, car à 5h30 mon réveil biologique me rappelle à l’ordre. Je descend sans faire de bruit et je vois une nouvelle fois mes deux petits stroumph descendre voulant venir avec moi pour le départ de la 5ème étape à 8h00. Quelle famille !!

8h00, top départ pour l’Alpine A310 V6 Pack GT de Joëlle pour une étape de 160 kms. La météo est toujours de la partie, sec et frais à 8h00 mais pas de pluie et un ciel bien clair. Mes équipes sont en place sur le tracé, nickel, tout va bien c’est aussi pour moi la dernière ligne droite. Après le départ de toutes les voitures je rejoins Henry et Sophie au premier point de contrôle pour les soutenir, j’ai le droit à un café, bref tout va bien. Je file ensuite à la maison vite fait avant de me rendre à la salle des fêtes de Gouville, généreusement prêtée par Monsieur le Maire dans un cadre magnifique. On s’organise, Patricia des « Aux saveurs retrouvées » arrive pour le lunch du midi, j’enregistre les 1ers contrôles. Steph m’envoie les horaires d’un contrôle de passage par sms, sauf qu’à Gouville on est relié par les corbeaux donc impossible de télécharger les pièces. Je l’appelle pour que l’on voit cela au téléphone, et il me dit « bouge pas j’arrive ». Bon c’est sûr que je n’allais pas bouger, mais il m’a rendu un grand service en m’apportant sa feuille de contrôle, l’amitié c’est sacré. Merci Steph.


Au terme des 160 kms, toutes les autos sont là,
plus ou moins en retard, mais plus que moins :-) pour certains, le « jardinage » ça se fait aussi le dimanche matin !. Mais tous ont le sourire sur le visage, avec la satisfaction d’avoir découvert de beaux paysages et un petit bout de région méconnue.

1er Eric VINCENT Renault 16

C’est l’heure des résultats et des remerciements, je suis ému par la standing ovation que vous nous faîtes tous, merci mille fois pour cette ambiance et mille fois merci également à tous ceux qui ont participé, de près comme de loin, à la réussite de ce week-end, sans oublier les partenaires. Et comme me l’a dit Joëlle, ça vaut le coup de persévérer. Une édition 2017, oui il y en aura une assurément, car nous étions déjà hier après-midi en train de réfléchir sur les nouveautés pour l’année prochaine. On ne se refait pas !!…

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Texte et photos : Team Rallye Val d’Iton

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