Hommage : Zoom sur 4 voitures de Frank Williams (1942-2021)

A la suite de son décès ce 28 novembre, tout a été dit sur le parcours et l’extraordinaire palmarès de Frank Williams en Formule 1.

Nous avons choisi de revenir sur cette légende du sport automobile
au travers de quatre de ses voitures :

De Tomaso 505 - 1970

Après de bons résultats de l’écurie Frank Williams Racing Cars en 1969 avec une Brabham pilotée par Piers Courage, c’est par l’entremise de Gian Paolo Dallara que Franck williams signa un deal avec De Tomaso pour 1970. Cette voiture fut dessinée par Dallara et équipée du Cosworth DFV. Malheureusement, la voiture était mal née car trop lourde et malgré des modifications, les choses allèrent de mal en pis et c’est lors du GP des Pays-Bas que Piers Courage trouva la mort au volant de cette auto. Un moment terrible pour Frank Williams pour qui le pilote était son ami. C’est sans doute à cause de cela qu’il ne se liera plus jamais pour un pilote de son écurie donnant de lui une image froide et détachée vis à vis de ses pilotes.

Williams FW04 - 1975

Cette voiture marque un tournant car c’est la première voiture développée de manière totalement indépendante par Williams. Toujours équipée du Cosworth DFV, elle fut dessinée par un ancien designer de McLaren. Avec son look typique des années 70 et ses grandes cheminées, elle n’était pas particulièrement compétitive. Mais cette année-là, un certain Patrick Head fut engagé et il améliorera quelque peu la voiture ce qui permis notamment à Jacques Laffite de s’illustrer à son bord en terminant 2ème du Grand Prix d’Allemagne alors qu’il était parti 15ème. Cette année-là, Walter Wolf entra au capital de Franck Williams Racing Cars après bien des réticences de Frank Williams... Et on peut dire que le loup était entré dans la bergerie : l’année suivante, s’en fut terminé de l’équipe qui après s’être appelée Williams-Wolf devenait Wolf Racing.. Fin du premier épisode pour Frank Williams....

Williams FW06 - 1978

Après ses déconvenues avec Walter Wolf, Frank Williams repart pour l’acte II de son écurie avec le fidèle Patrick Head en 1977. Dès 1978, ce dernier signe une très jolie monoplace qui se trouve en plus être compétitive. De plus, un gros partenariat avec Saudia Airlines permettra à l’écurie de disposer de moyens donnant à l’écurie Williams Grand Prix Engineering de viser dorénavant bien plus haut. Ce fut aussi l’année de l’arrivée de TAG en F1 via Mansour Ojjeh qui marquera durablement la discipline. Pilotée par Alan Jones, cette voiture - toujours mue par un V8 Cosworth - impressionna par ses performances brutes. Toutefois, par manque de fiabilité et d’expérience la jeune structure, les résultats ne furent pas à sa hauteur, mais l’écurie était lancée sur orbite et elle sera championne du monde pour la première fois avec Alan Jones deux ans plus tard, en 1980.

Williams FW08C - 1983

Keke Rosberg vient être sacré champion du monde l’année précédente et alors que beaucoup d’écurie sont déjà passées à l’ère du turbo dès 1980, Williams en est toujours au bon vieux Cosworth DFV sur ses voitures. Cette année là toutefois, Frank Williams prépare l’avenir avec Honda et son moteur turbo pour 1984. Du coup, la voiture de la saison sera une adaptation de celle qui permis à Rosberg d’être sacré l’année précédente, mais sans l’effet de sol désormais banni. Il ne fallait pas s’attendre à des miracles, mais une victoire de prestige fut signée par Keke Rosberg à Monaco parti en slick alors qu’il pleut tandis que les voitures équipées de turbo étaient chaussées de pneus pluie pour canaliser la brutalité de leurs moteurs... Cette année-là, un certain Ayrton Senna fut testé à Donington au volant de cette auto. Heureusement que Rosberg et Laffite avaient des contrats en béton car avec les chronos réalisés par le jeune brésilien, l’un d’eux aurait du laisser son baquet....

Texte : NewsClassicRacing
© Photo : Jean-Marie Biadatti - Bernard Canonne - Jmbbc.fr