6ème Critérium de Touraine Classic : Nul n’est prophète en son pays !

C’est avec une motivation et un enthousiasme sans limites que nous nous sommes présentés, ce samedi 13 avril, au départ du 6ème Critérium de Touraine.

Les organisateurs avaient fait le plein d’engagés (55 voitures), la météo s’annonçait enfin clémente après une semaine épouvantable, notre Volvo 123 GT affichait une forme olympique… Bref, pour ce rallye à domicile, tout s’annonçait sous les meilleurs auspices.


Mais la course, c’est la course ! Avec ses aléas, ses coups du sort, ses engrenages infernaux...
et nous en avons fait l’amère expérience au cours de la toute dernière épreuve d’une journée marathon disputée sur les petites routes tourangelles autour de l’Île Bouchard. Cette ultime ZR comportait un piège, dans lequel sont d’ailleurs tombés une bonne majorité de concurrents, mais avec plus ou moins de conséquence…

La Volvo 123 GT d’Antoine et Aurélie Charriere

« Suivre la route principale ». Une patte d’oie s’offre à nous. Le chrono est en route, on a déjà beaucoup perdu dans la ZR précédente, il faut se décider vite. Aurélie, ma navigatrice et accessoirement épouse, me dit de prendre à droite : on s’engage, à 400 mètres il faut relever le nom d’une rue. Mais à l’endroit attendu, rien qui ressemble à une plaque. Demi-tour et sens inverse, retour à la fourche, on prend tout droit, ça grimpe fort… et nous voilà nez-à-nez avec un autre concurrent. « C’est une impasse » me dit-il, me demandant de rebrousser chemin. Nuit noire, pas de feu de recul sur la voiture, ma marche arrière se solde par un petit écart sur le bord de la route, l’Alpine en face se faufile, libérant mon horizon. Je réenclenche la première. Et constate que je me suis embourbé comme un collégien ! Aurélie propose de me pousser dans la descente mais c’est peine perdue : une énorme pierre bloque la roue avant. Gros moment de solitude : après avoir compris que nous ne ferions pas d’étincelles dans cette ZR, c’est la perspective d’un abandon stupide qui se dessine devant nos yeux fatigués. La bonne nouvelle, c’est pour les autres : tankée au beau milieu de l’impasse, la Volvo est une balise idéale pour signifier que la bonne route est ailleurs.

Il nous faut attendre de longues minutes pour que se présentent à nous les premiers inscrits en catégorie « Découverte », non chronométrés dans cette épreuve nocturne. Ils peuvent se permettre de perdre un peu de temps, nous en arrêtons quelques-uns pour louer leurs muscles. Je ne sais pas à combien ils s’y mettent pour nous pousser vers l’avant mais ô miracle, la belle rouge est à nouveau sur ses rails. Dès lors, un seul objectif : rallier le CH final sans autre pépin, prendre la pénalité maximale et aller dormir avec nos regrets en bandoulière.

Dimanche 14, soleil éclatant pour le départ de Savonnières. Quelques visages un peu défaits, des bras douloureux (l’organisateur avait prédit que l’absence de direction assistée laisserait des séquelles), et une navigatrice remontée à bloc qui me sort, péremptoire : « Ce matin, on est irréprochables ou rien ». Elle sait que la veille, deux petites erreurs de lecture nous ont coûté des secondes que nous imaginions encore précieuses. A présent, relégués dans les profondeurs du classement, il s’agit juste de prendre du plaisir !

De fait, les trois ZR du jour sont avalées sans encombre, sourire aux lobes, vitres baissées. Aurélie a un déclic dans l’utilisation des tables de moyenne, on déroule tout le parcours - absolument superbe - dans les temps idéaux. Je guette les bruits suspects, ça siffle, ça grince, ça couine. Elle en a passé des virages la petite, mais elle est intacte et ses occupants rassurés sur leurs capacités. Au CH d’arrivée, nos enfants sont là pour célébrer la fin de l’aventure, ils s’amusent en découvrant les stigmates de la nuit, des litres de boue amalgamés sur les bas de caisse. Le décrassage sera de rigueur en fin d’après-midi. Mais pour l’heure, l’ambiance est détendue, les voitures arrivent au compte-gouttes, la foule est au rendez-vous. On trinque aux jolis coups réalisés par les uns, aux mésaventures sans conséquences des autres. Notre anonyme 21ème place sera vite oubliée.

Après tout, si nul n’est prophète en son pays, ce n’est pas si grave : nous irons gagner à l’extérieur !

Podium Aguerris
1 - 2 Régis GARNIER Jacques TAVERNIER ALPINE A 110 1300 (photo1)
2 - 1 Philippe QUIBOEUF Pascale QUIBOEUF PORSCHE 911
3 - 4 Jérôme VADÉ Céline VADÉ MAZDA RX 7
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Texte : Antoine Charrière
Photos : organisation

 

Portfolio

 

Documents joints


 Les classements 2013 (PDF - 30.8 kio)