
12e Tour de Corse Historique : Effervescence à l’Ile Rousse
Pour le moment, les esprits ne sont pas encore échauffés. Hier à l’ile Rousse, c’était le moment des différentes vérifications techniques et administratives. Mais l’ambiance festive n’a pas tardé à s’installer...
Capots levés, bruit de clé, de marteau, chapiteaux multicolores, moteurs élevant la voix de tous ses cylindres, c’était l’effervescence hier, place Paoli, en bordure de mer, à Île- Rousse lors des vérifications de ce douzième Tour de Corse Historique. Plus de 200 équipages c’étaient donnés rendez-vous, impatient d’en découler sur les routes de l’île. Ce mardi était le jour des différents officiels, techniques ou sportifs, occupés à contrôler la conformité des voitures de course et les papiers administratifs de l’équipage.
BONNE POUR LE SERVICE !
Ces vérifications effectuées, chacun pouvait rejoindre le parc fermé pour attendre le départ prévu le lendemain dès 8h00 ou au contraire filer mettre le dernier coup de chiffon à la voiture.
Pour certains, les choses sont malheureusement plus sérieuses. Pour Éric Chantriaux par exemple venu en Corse avec une Porsche 914/6 flambant neuve. Quelques kilomètres pour voir si tout allait bien et tout de suite un bruit suspect venant du six cylindres. L’oreille aiguisée de Chantriaux ne s’y trompe pas : il s’agit d’une bielle coulée. Éric coupe le contact avant que l’irrémédiable se produise. La longue partie de mécanique qui s’annonce consistera à remettre un moteur de série...
LES LANCIA 037 SONT LÀ !
Une à une, les voitures de courses passent entre les mains des commissaires, les VHRS en premier, les VHC ensuite, dans l’ordre des numéros. Au camion de la sonorisation sont projetés les films des précédents Tour de Corse Historique. Histoire de mettre l’eau à la bouche de tous... Autre moment qui ravive les souvenirs et fait redéfiler dans la tête des images mémorables, l’entrée en scène des Lancia 037 avec le bruit caractéristique de son moteur à compresseur. Une voiture merveilleuse, peut être la plus belle voiture de rallye imaginée, basse, presque frêle, racée dans tous les sens du terme. Qu’il nous tarde d’être au lendemain matin ...
Et ce ne sont pas les seules Lancia à faire tourner les têtes des amateurs. Le son magnifique de la Stratos de Erik Comas plante aussi le décor. Que de souvenirs remémorés ! La Lancia d’Erik sort toujours des ateliers de University Motors, basé à Gènes. Ceux-là même qui, il y à plus de trente ans, veillaient sur la Stratos noire d’un certain Francis Serpaggi. Et cette année, le public aura un plaisir double avec une seconde Lancias Stratos pour Philippe Vandromme. Et pas n’importe qu’elle Stratos puisqu’il s’agit de la voiture même avec laquelle Tony Fassina à remporté le Sanremo en 1979.
LES PORSCHE BIEN SÛR.
Bon, il ne faudrait pas croire que ce Tour de Corse se limite aux seules voitures italiennes remarquables. La Porsche 911 demeure plus que jamais une valeur sûre pour jouer les premiers rôles. À commencer par celle de Philippe Gache, le vainqueur 2011. Philippe, prévu initialement sur une Mazda RX7 ex-groupe B d’usine, à dû se résoudre à changer de monture au tout dernier moment et reconstruire en un temps record une 911. Jean-Claude Andruet est resté fidèle à sa 911 RSR si ce n’est que sa motorisation a été totalement revue dans les ateliers experts de Joffroy.
Autre ex-pilote de Formule 1 avec Erik Comas, Éric Van de Poele semble prendre goût aux épreuves historiques après avoir goûté à la terre marocaine lors du Rallye du Maroc Historique. Le voici au départ en Corse avec une 911. Pour Jean- Pierre Lajournade, c’est une autre affaire. Il a du se résoudre à partir au volant d’une petite Ford Escort.
LE TEAM CG.
Les voitures se présentant dans l’ordre inverse des numéros, les tête de série font surface en fin d’après midi et chacun attend le grand retour de Bernard Fiorentino, grand animateur de quelques Tour de Corse dans les années 70. Bernard revient à la compétition pour l’occasion. Il pilotera l’une des deux petites CG magnifiquement restaurée par Jean-Luc Bolla pour Michel Faraud, l’instigateur de ces reconstruction. Fiorentino pilote la petite 548 au moteur à compresseur et Michel Faraud la CG-MC au moteur 2,2 litres en position centrale. Une voiture très "méchante" à l’époque. Soulignons également la présence de l’anglais Tom Sheldon sur une Ford Escord Mk1 et qui fut voilà une bonne trentaine d’années un pilote de pointe en sportprototype, notamment sur des Nimrod/Aston Martin.
En bref...
HISTORIQUES
Ce type d’épreuves automobiles
est toujours le moment de
retrouver des voitures à
l’historique indéniables.
Certaines voitures alignées en
Corse présente un véritable
passé historique.
En ouverture, on verra deux Lancia 037, une ex-Martini Racind d’usine et une Totip qui fut piloté par Miki Biasion. On voit aussi ne Fiat 124 Abarth Groupe 4 pilotée en son temps par Maurizio Verini. Autre voiture sympathique , l’Alpine A110 du regretté Nusbaumer
JAMAIS TERMINÉ !
Facile à deviner, une voiture de
course n’est jamais achevée. Pour
preuve l’équipe Bolla qui toute la
journée précédent les
vérifications n’a eu de cesse de
procéder à de longues séance
d’essai afin de peaufiner la mise
au point des deux petites CG, la
548 de Fiorentino et la MC de
Faraud connaissant quelques
problème d’allumage. Pour
Benard Barrile, c’était l’occasion
de tester une version asphalte
toute neuve de sa fidèle Talbot
Sunbeam Lotus...
INSOLITE !
Parmi toutes les voitures
présentes hier, on notait la
présence d’une très rare et
magnifique berlinette Abarth
1300 OT. Pour le coup d’oeil,
suivez l’Abarth numéro 137.
LA PLUS ANCIENNE...
On voit au départ une Citroën
Traction de 1952 mais aussi,
encore plus ancienne, l’admirable
et bien sympathique 4CV de Vial
à la patine véritable. Elle a déjà les
faveurs du public et on se
souvient combien la 4CV compta
dans l’histoire de Renault en
compétition. Pour certains, elle fut
même la monture de grands
débuts sportifs et industriels. Pour
un certain Jean Rédélé, par
exemple...
L’ASSISTANCE PIRELLI
Pirelli à choisi le Tour de Corse
Historique pour lancer et
proposer aux concurrents sa
nouvelle gamme de
pneumatiques pour voitures
historiques. Beaucoup de
dimensions disponibles en 15 et
16 pouces et surtout une
assistance offerte à toute s les fins
d’étape, lors des parcs
d’assistance. Ne manquez donc
pas le camion noir d’assistance
Pirelli-Oreca...
Texte : JBCom 92 /ALAIN BERNARDET
Photos : organisation
Site web : http://www.tourdecorse-historique.fr
ASA Terre de Corse Email