Grand Prix de Pau historique : en ville et dans le mille


Second volet du mythique rendez-vous palois, le Grand Prix historique a entretenu la légende tout au long du week-end sous le regard conquis de 20 000 spectateurs. Une nouvelle ère s’ouvre désormais devant lui…

TROPHEE F3 CLASSIC
Le jour de Lajoux

Catégorie emblématique du Grand Prix de Pau, la Formule 3 a tenu la vedette de cette journée dédiée à la compétition historique, comme elle s’y était déjà employée le week-end précédent dans sa déclinaison « moderne ».

Porte-drapeau d’une imposante délégation de 35 pilotes, Frédéric Lajoux s’est régulièrement imposé comme le meilleur de ses ambassadeurs, dominant sans coup férir les qualifs, puis les deux courses. Dans la première, le Franco-Monégasque prenait immédiatement l’ascendant sur l’Italien Valerio Leone, qui parvenait à sauver in-extremis sa 2ème place malgré une panne d’allumage en fin de course. Frédéric Lajoux plaçait à nouveau sa Chevron en tête l’après-midi, suivi de près par un excellent Jean-Pierre Eynard-Machet (Martini ex Alliot) et l’Anglais Simon Jackson. Bernard Honnorat (…le « H » de HVM racing) s’en sortait également avec les honneurs en entrant par deux fois dans le top 6, à l’instar de Lionel Robert, de retour sur la Formule Renault qui lui avait permis de s’imposer à Pau en 1985 ! Véritablement hors concours dans cette catégorie des « FR », le Manceau s’y imposait évidemment à deux reprises, à chaque fois devant Jean-Christian Darlot. Enfin, au rayon des malchanceux, Pascal Gerbout voyait sa journée s’arrêter nette dans le rail, alors qu’il occupait la 3ème place dans la course du matin.
- Le top 5 de la 1ère course : 1.Lajoux (Chevron B43), 2.Leone (March 783), 3.Eynard-Machet (Martini MK31), 4.Jackson (Chevron B43), 5.Honnorat (Ralt RT3), etc.
- Le top 5 de la 2ème course : 1.Lajoux, 2.Eynard-Machet, 3.Jackson, 4.Notari (Ralt RT1), 5.Robert (Martini MK44), etc.

TROPHEE MAXI 1000 ET TROPHEE LOTUS
Un mariage heureux

Amenés à cohabiter pour la bonne cause, le Trophée Maxi 1000 et le Trophée Lotus ont joliment saisi l’occasion de ce mariage d’un week-end pour offrir une vraie plus value à ce Grand Prix historique. Dès le matin, la bagarre s’engageait en tête entre les meilleures Lotus Seven, Romain Tournet se débarrassant successivement de Philippe Gaso (ralenti par un tête-à-queue), Christian Odin (parti à la faute) et Florent Cazalot, pour aller décrocher sa première victoire. Le ton montait encore d’un cran en course 2, avec un duel de toute beauté entre le même Romain Tournet et Philippe Gaso, finalement couronné sur la ligne pour
79/1000 de seconde !

Non loin des Lotus évoluant aux premières loges, les petites moins de 1300 cm3 du Trophée Maxi 1000 se sont elles aussi chargées d’animer le peloton. En course 1, Lionel Couche allait se montrer le plus entreprenant de ses animateurs en plaçant sa Mini Cooper devant celles de Philippe Gandini et de Philippe Quirière, auteur d’une magnifique remontée, tout en profitant des mésaventures de Laurent Majou, pris dans une bousculade au premier freinage de la gare. Ce dernier prenait sa revanche l’après-midi en parvenant à se défaire de justesse de Philippe Gandini, les autres Mini de Thierry Thiéfain et Lionel Couche suivant en formation serrée.
- Le top 5 de la 1ère course : 1.Tournet, 2.Cazalot, 3.Gaso, 4.Colombier, 5.Smith, etc (tous sur Lotus Seven, sauf Smith sur Caterham). Maxi 1000 : 1.Couche, 2.Quiriere, 3.Gandini ; 4.Thiefain, 5.Majou, etc (tous sur Cooper S).
- Le top 5 de la 2ème course : 1.Gaso, 2.Tournet, 3.Cazalot, 4.Smith, 5.Majou, etc. Maxi 1000 : 1.Majou, 2.Gandini, 3.Thiefain, 4.Couche, 5.Destombes (CG), etc.

CHALLENGE FORMULA FORD HISTORIC
La belle échappée de Thimoté Buret

Devenu un fidèle du Grand Prix de Pau, le Challenge Formula Ford Historic y joue chaque année l’une de ses meilleures partitions. Le déroulement des deux courses du jour n’ont pas dérogé à cette règle avec, à chaque fois, un verdict surprise à l’heure d’abaisser le drapeau à damier : la victoire du tout jeune Thimoté Buret face au chevronné champion en titre Pierre-Alain Lombardi. Déjà capable de mener la danse de bout en bout le matin, l’impétueux jeune homme enfonçait encore un peu plus le clou en course 2 en reléguant à une demi-minute le pilote suisse et son compatriote Alain Girardet, lequel avait été écarté du podium le matin par un accrochage avec le malheureux François Belle ! Toujours placé en embuscade, Xavier Michel se hissait à deux reprises dans le tiercé gagnant, en précédant à chaque fois les mêmes Michel Ghio et Jean-Jacques Deverly.
- Le top 5 de la 1ère course : 1.Buret (Lola T540), 2.Lombardi (Lola T540), 3.Michel (Van Diemen RF81), 4.Ghio (Van Diemen RF81), 5.Deverly (Van Diemen RF80), etc.
- Le top 5 de la 2ème course : 1.Buret, 2.Lombardi, 3.Girardet (Van Diemen RF81), 4.Michel, 5.Ghio, etc.

LEGENDES D’AVANT GUERRE
Une Bugatti peut en cacher une autre

Loin de la jouer façon « promenade de santé », les acteurs du plateau Légendes d’avant guerre ont enchanté le public par leur combativité et les étonnantes ressources de leurs machines. Dans la première course, émaillée de la sortie de piste de la Bugatti du vétéran Léo De Mallet, Francis Courteix faisait parler la puissance de sa propre T51 (de 1931), en prenant peu ses distances sur Jean-Marc Laffont (Bugatti T35 de 1927). L’après-midi, le rapport de force s’inversait à l’avantage de ce dernier, net leader d’un bout à l’autre des 14 tours. Comme le matin, Didier Marty se chargeait de conduire sa Frazer Nash de 1949 (à moteur Bristol 2L) à la 3ème place, en goûtant ainsi aux plaisirs du podium.
- Le top 5 de la 1ère course : 1.Courteix (Bugatti 51), 2.Laffont (Bugatti 35), 3.Marty (Frazer Nash), 4.Lafont (Bugatti 35), 5.Sousa Ribeiro (Riley T Sprite), etc.
- Le top 5 de la 2ème course : 1.Lafont, 2.Courteix, 3.Marty, 4.Legeleux (HRG 1,5L), 5.Lafont, etc.

CHALLENGE CATERHAM
Réal réalise le doublé

Avec une vingtaine de puissantes versions R300 lâchées dans les rues de la cité béarnaise, les deux courses du Challenge Caterham ne pouvaient qu’être sujettes à de superbes empoignades. Effectivement, dès la course du matin, les adeptes du roadster anglais ferraillaient dur avec, notamment, un duel de tous les instants entre Frédéric Réal et Henri Bizet, finalement groupés dans cet ordre sur la ligne d’arrivée. Insatiable, Frédéric Réal parachevait son oeuvre dans la seconde course, en prenant cette fois l’avantage sur Thimoté Buret, leader durant les premiers tours, et l’incontournable Henri Bizet. Ex champion du Monde moto, Stéphane Chambon se classait bon 4ème, à moins d’une dizaine de secondes du double vainqueur de la journée.
- Le top 5 de la 1ère course : 1.Réal, 2.Bizet, 3.Foubert, 4.Buret, 5.Petit, etc (tous sur Caterham R300).
- Le top 5 de la 2ème course : 1.Réal, 2.Buret, 3.Bizet, 4.Chambon, 5.Petit, etc.

HISTORIC ENDURANCE PRE 77
Une Corvette à la bonne heure !

En point d’orgue a ce Grand Prix de Pau historique, la course de l’Historic Endurance a magnifiquement clôturé le week-end. Dans cette épreuve d’une heure mettant en scène une quarantaine de GT d’avant 1977, Bernard Salam hissait sa Porsche 911 3L en tête dès le départ, pour atteindre le cap de la mi-course avec une vingtaine de secondes d’avance sur la Morgan Plus 8 de Paul Conway. Lâché ensuite par ses freins, le pilote d’Auch finissait par aller à la faute, laissant ainsi le néerlandais Michiel Campagne filer vers la victoire aux commandes d’une splendide Chevrolet Corvette Stingray. Paul Conway ralliait l’arrivée à une quinzaine de secondes de l’Américaine, précédant de peu la Porsche 911 3L que se partageaient Mario Silva et Carlos Tavares
- Le top 5 de la course : 1.Campagne (Chevrolet Corvette), 2.Conway (Morgan Plus 8), 3.Silva-Tavares (Porsche 911 RS), 4.Pinto (BMW 2002 TI), 5.Domingos-Sousa Ribeiro (BMW 2800 CS), etc.

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Plus d’infos : www.hvmracing.fr et www.grandprixdepau.fr

Texte : Jacques Furet
Organisation : ASAC Basco Béarnais & HVM Racing

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