Dijon 2H Endurance VHC VdeV : les anciennes animent une fin de journée ensoleillée

Après le Paul Ricard, deuxième épreuve pour les VHC à Dijon ces 28-29 et 30 juin. De nouveaux
venus, des absents, le plateau est une fois de plus très diversifié entre GT
et sport prototypes, et parmi les différentes catégories autorisées à
prendre le départ de cette Endurance VHC des V de V Endurance Series.

Suite aux qualifications de vendredi soir, deux protos de la catégorie S2000
sont en première ligne, il s’agit de la March 81S n°51 de Hottinguer/Kubryk
et de la Lola T492 n°52 du team allemand Biehl Racing avec l’équipage
Schmeyer / Hug. Suivent Yann Le Calvez et son efficace Elva MK8 n°3, et la
De Tomaso Pantera n° 12 de Karl Pedraza et Lionel Robert, qui faisait son
entrée dans les V de V Endurance Series à Dijon.
La Chevron B19 n°17 de Châteaux Sport Auto n’a pas pris part aux
qualifications, mais on connaît tout le potentiel de la voiture emmenée par
Patrice Lafargue et Frédéric Da Rocha, même si elle partira en dernière
position pour la course.


Samedi 16h50, le peloton des VHC entame son tour de chauffe
pour clôturer
la deuxième journée de ce meeting dijonnais. Le petit évènement de cette
fin d’après-midi, c’est déjà l’arrivée du soleil qui donne le sourire à tout le
paddock, et aux spectateurs présents aux abords de ce circuit de Dijon-
Prenois. Le départ lancé se passe sans problème, et dès la première boucle
on voit les forces en présence prendre la direction des opérations. L’Elva
MK8 de Yann Le Calvez se positionne en tête, mais chez les prototypes, c’est
la n°17 de Châteaux Sport Auto qui attire tous les regards. On savait la
Chevron B19 efficace, mais pas forcément à ce point ! En 6 tours, Patrice
Lafargue est passé de la dernière position sur la grille à la tête de course !

Du côté des GT, la De Tomaso de Méca Moteur, qui avait fait de belles
qualifications, réalise un départ tranquille et laisse Serge Kriknoff prendre
les devants sur sa 2.8 RSR n°66. Trois duels s’organisent à l’avant. La n°17
et la n°3 (catégorie SP3), la n°52 et la n°51 (catégorie S2000), la n°66 et la
n°15 (Groupe 4). Ces six voitures sont dans le même ordre au général en ce
début de course. Dans le peloton, la Tiga SC83 n°54, l’autre voiture de
l’équipe allemande de Biehl Racing, effectue une belle remontée.

On approche de la première heure de course, et les arrêts aux stands
commencent.
Essence, pneumatiques et changements de pilotes en fonction
des relais prévus, cette première série laisse sur la piste ceux qui ont prévu
de tout miser sur la fin de course. On parle notamment des pilotes qui sont
seuls à rouler dans leur voiture, mais qui devront, en tous les cas, faire leur
arrêt obligatoire avant le drapeau à damiers. Premier fait de course
important, lorsque Patrice Lafargue rentre pour ravitailler et passer le
volant à Frédéric Da Rocha.

La Chevron B19 refuse de redémarrer ; elle va
passer plus de 7 minutes au box avant de réussir à reprendre la piste.
Déception après une fantastique première moitié de course, d’autant que la
voiture roulait sans souci. La belle BMW 2800CS n°70 (Guy Burnichon /
Xavier Du Castel) s’est déjà arrêtée, mais doit repasser par les stands pour
changer à nouveau ses gommes ; un gros plat sur un des pneumatiques cause
de grosses vibrations dans l’auto. Nouveau passage par le box de la BMW
n°70 après seulement quelques minutes, c’est cette fois-ci le capot qui ne
ferme plus ; l’équipage TransConcept manque décidément de chance ce
week-end ! Premier incident marquant en piste, la Chevron B36 de Nigel
Greensall et Richard Bryan est arrêtée au bord du circuit et une fumée se
dégage du capot moteur.
La n°76 va être ramenée au box pour tenter de réparer, mais le verdict
tombe : c’est l’abandon pour la Chevron qui était pourtant bien placée.

Entre temps, Yann Le Calvez, qui roule aussi seul dans son Elva MK8,
effectue son arrêt et repart sans encombre en conservant la tête de course.
Il est bientôt imité par Serge Kriknoff qui se décide à rentrer avec sa 2.8
RSR, un arrêt express, mais qui respecte les 2 minutes minimales imposées
par le règlement. La Mustang n°77 rentre au ralenti ; problème de
surchauffe moteur.

Les mécaniciens examinent le bloc de l’Américaine, mais
c’est aussi l’abandon pour la Ford de Benton Bryan et Jonathan Coleman.
Une seule voiture n’est pas passée par les box, c’est la Lola T492 n°52. Les
Allemands vont véritablement attendre le dernier moment pour faire leur
unique arrêt après 1h50 de course. Après leur retour en piste, ils sont 3e et
on va assister à une des plus belles « chasses » de cette endurance VHC.
Après les ennuis lors du ravitaillement, la Chevron B19 de Châteaux Sport
Auto bataille depuis la mi-course pour remonter dans le classement. Frédéric
Da Rocha se retrouve à ce moment 4e avec un écart de 32s à 6 minutes de la
fin de l’épreuve. Il roule 5 à 6 secondes plus vite que la Lola ! Une seule
question : va-t-il réussir à aller chercher la troisième marche du podium ? Da
Rocha excelle au volant de cette Chevron et il est dans le sillage de la n°52
dans l’avant-dernier tour. Il ne laisse aucune chance au pilote allemand et
s’impose au freinage avant d’attaquer la dernière boucle. Sur la piste, la De
Tomaso n°12, qui est en tête du Groupe 3, roule au ralenti avec un pneu
arrière éclaté. Elle va réussir à rallier l’arrivée en conservant la position de
pointe dans sa classe. Moins de chance pour la Porsche 3.0 RS n°10 de LD
Racing qui termine l’épreuve dans son box.

Pour le top 5, on a donc l’Elva MK8 (n°3), la March 81S (n°51), la Chevron
B19 (n°17), la Lola T492 (n°52) et la Porsche 2.8 RSR (n°66). C’est la n°17
de Lafargue/Da Rocha qui s’adjuge sans surprise le meilleur tour en course
après ce véritable festival durant les 2 heures de course.
-> Tout le classement

Vainqueurs par catégories :


- SP 3 : Elva MK8 (n°3 – Méca Moteur)
- Gr 2 : Alfa Romeo Giulia Super (n°22 – Blue Fox Racing)
- Gr 3 : De Tomaso Pantera (n°12 – Méca Moteur)
- Gr 4 : Porsche 2.8 RSR (n°66 – Scuderia Cubana)
- GTS11 : Porsche 911 (n°19 – Henrique Gemperle)
- S2000 : March 81S (n°51 – Palmyr)

Rendez-vous à la rentrée, avec l’évènement majeur de cette saison VHC.
Les 6, 7 et 8 septembre se dérouleront les 2 Tours d’Horloge, épreuve
unique au monde puisqu’elle est toujours la seule à proposer une
endurance de 24 heures pour les véhicules historiques de compétition.
Le cadre : le magnifique circuit Paul Ricard au Castellet.

Photos : Hugues & Victor Laroche – Texte : Nicolas Muet

-> Toute l’édition VdeV VHC 2013