La 13ème édition de la Route Nationale 7 Historique !

Ah, la Nationale 7 ! Que de souvenirs et de bons moment sur cette route, la plus légendaire de France. L‘édition 2013 de la Route Nationale 7 Historique du 26 mai au 2 juin restera gravée longtemps dans les mémoires.

Tout d’abord parce que pour la première fois, tous partaient d’un pays étranger, l’Allemagne, pour sillonner la Forêt Noire mystérieuse et inconnue pour la plupart, puis traverser la Suisse, faire une incursion romantique de deux jours en Italie avec une étape au bord du Lac Majeur avant de revenir dans les Alpes Maritimes et découvrir ou redécouvrir pour certains le fameux col de Turini assimilé au juge de Paix du Rallye Monte Carlo.

Après le parcours des 10 ans qui faisait en 2010 la part belle à la route la plus célèbre de France (et qui sera à nouveau le fil conducteur de l’édition 2014 !...), après une édition 2011 qui a parcouru un peu la N7 puis la Corse et la Sardaigne et enfin une édition 2012 qui mettait le cap à l’ouest vers les Pyrénées et l’Océan Atlantique entre Le Mans et Biarritz, cette année les équipages rejoignaient la fameuse Nationale 7 dans le massif de l’Estérel.

Tous se sont donnés rendez-vous le dimanche 26 mai, dès le début d’après-midi au Leonardo Royal Hôtel de Baden Baden

Lundi 27 mai : Départ de Baden Baden par le sud pour une étape matinale de 178,56 km au coeur même de cette Forêt réputée sombre !

Après la Haute Route de la Forêt Noire (la Schwarzwald Hochstrasse comme ils disent là bas !), direction les chutes d’eau et les ruines du monastère d’Allerheiligen, puis le Grosse Hundskopf jusque Triberg, centre d‘industrie horlogère spécialisée dans le coucou. Etape le midi à l’hôtel Burger am See à Titisee, dans un cadre des plus romantiques au bord du lac du même nom au milieu des forêts de sapins.

L’étape de l’après-midi était longue de 132 km dont la moitié était aussi sinueuse que le matin pour aller jusqu’au Rhin qui détermine la frontière avec la Suisse. Une quarantaine de kilomètres encore à travers les alpages du pays de Bâle et arrivée à Egerkingen, au Mövenpick Hôtel, situé en altitude et qui offre des vues superbes sur cette région du centre ouest de la Suisse.


Mardi 28 mai :

Etape matinale de 196 km vallonnés (du moins au début) passant par Willisau (entourée de remparts), puis Wolhusen avant d’attaquer le Glauenberg (1543 m) jusque Sarnen au bord du Sarner See sur 18 km.

Après le Lunger See direction la Brünigpass pour s’émerveiller sur près de 50 km des vues magnifiques du Brienzer See et du Thuner See. Après Thun, la route se fait plus étroite, plus sinueuse aussi pour gravir le Gurnigel au pied de la chaîne du Gantrisch. Les vues depuis le Gurnigel Berghaus et le restaurant de montagne sont splendides !

L’après-midi, les 127 km font découvrir Gruyère, ancienne cité fortifiée au pied de la dent de Broc (qui a donné son nom au célèbre fromage à trous !). Après Château d’Oex, les pilotes longent les gorges du Pissot et la vallée de l’Etivaz puis l’ascension du col des Mosses (1445m). Direction Gstaad par le col du Pilon jusqu’au Steingenberger Alpenhotel pour un repos amplement mérité !

Mercredi 29 mai : Saanen, Château d’Oex, Gruyère : peu de kilomètres dans l’autre sens mais la vue est totalement différente ! Après le contournement du Nieder Simmental (attention, ça tourne !), montée jusque Kandersteg : la Suisse telle qu’on se l’imagine, telle qu’on la découvre dans tous les livres de tourisme !

Le plus heureux de tous à cet endroit était assurément Bernard Blavier lorsqu’il a mis la petite Renault 4 cv sur le train pour un trajet sous montagne de 14,612 km (il n’y a plus de route après Kandersberg !) qui les a tous fait passer la Lötschenpass à la même vitesse !

Arrivée à Goppenstein pour l’ascension du col du Simplon (2005 m) pour l’étape du midi à l’Hôtel Ganterwald pour déguster les spécialités de la région après une étape de 167,89 km.

Les mécaniques bien refroidies descendent ensuite pour les 118,64 km de l’après-midi par la Gondoschlucht jusque Gondo pour la frontière avec l’Italie, traversée du val Divedro, puis le val Vigezzo jusque Santa Maria Maggiore. A Malesco, c’est l’ancienne route étroite et très sinueuse par le Val Cannobina par lesquels on découvre les merveilles du Lac Majeur sur 35 km de Cannobio à Baveno jusque l’Hôtel Splendid qui porte son nom à merveille !

Jeudi 30 mai :
Dès le matin, tous abandonnent la vue splendide sur les îles Borromées pour découvrir le lac d’Orta et chatouiller le pied des montagnes du val d’Aoste avant de contourner Vercelli qui doit sa réputation à la culture du riz. 183,46 km matinaux jusque l’Hôtel Ariotto de Terrugia : encore une étape mémorable pour la beauté de l’endroit !
Après Trino, passage du Pô pour fondre dans les célèbres vignobles d’Asti pour arriver au terme des 150 km suivants au Cristal Hôtel de Cuneo.

Vendredi 31 mai : une longue étape de 5 heures et de 198,20 km a laissé, elle aussi, de magnifiques souvenirs avec des paysages à couper le souffle ! Après une petite quarantaine de kilomètres on atteint le col de Tende pour redescendre par les Gorges de Bergue et les Gorges de Saorgue et remonter ensuite au sommet du Col de Brouis. Après Sospel, 24 kilomètres de côte encore jusqu’au sommet du Col de Turini (1607 m). La suite sera une très longue descente jusqu’à la Méditerranée en passant par des villages dont les noms évoquent tant d’exploits dans le monde du rallye automobile : Peira – Cava, Cabanette, Lucéram, l’Escarène, le Col de Nice. Puis l’autoroute A8 pour éviter l’agglomération et les embouteillages de Nice pour reprendre la route de la Vallée Verte jusque Valbonne et le restaurant Lou Fassum.

La courte étape de l’après-midi (59,37 km) contourne le Massif du Tanneron jusqu’au Lac de Saint-Cassien , arrivée par le Massif de l’Estérel et la Nationale 7 au pied du Mont Vinaigre qui se dresse face à la mer.

Autrefois, la Nationale 7 passait par le bord de mer sur 32 kilomètres entre Saint-Raphaël et La Napoule ; on l’appelait La Corniche d’Or : on pouvait y voir les plus beaux paysages de la fameuse Nationale !
Son gabarit n’étant plus adapté aux standards d’une grande route nationale, elle sera reclassée Nationale 98 en 1935 et la Nationale 7 reprendra son tracé initial à travers l’Estérel. Une route remplacera l’ancienne voie romaine qui passait à l’intérieur des terres.


Son tracé n’a pas changé et l’on imagine sans peine ce que pouvait être, avant la création de l’autoroute, l’arrivée des vacanciers sur la Côte d’Azur sur cette route de 183 virages, encombrée de camions surchargés et de touristes épuisés par un long voyage dans une voiture de l’époque... !

La journée du samedi fut libre pour bronzer sur la plage, visiter les nombreuses boutiques du centre ville ou profiter du bateau pour faire un aller-retour à Saint-Tropez

A l’année prochaine

Texte et photos : organisation
www.rn7historique.com

 

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