Une DE DION BOUTON emballe les enchères !

UNE DE DION BOUTON oubliée et retrouvée DANS UN SOUS SOL et une LIMOUSINE VOYAGE RENAULT ont emballé les enchères le dimanche 8 NOVEMBRE dernier au
SALON EPOQU’AUTO LYON sous le marteau de Me Osenat

Une automobile de plus de 100 ans retrouvée dans un sous-sol !

Après le succès de L’Aston Martin Lagonda de 1985 aux poignées d’or de Omar Bongo vendue en 2014, Maître Osenat a présenté dans le cadre de la vente officielle du célèbre Salon Epoqu’Auto à Lyon, le 8 novembre, quelques modèles d’exception dont une automobile De Dion Bouton datant de 1901 qui a été acquise pour un montant de 51 600 €.

Cette automobile avait été achetée par l’arrière-grand-père pour utiliser le moteur dans son moulin à cidre. Elle fut démontée et stockée dans la maison. Pendant la guerre les pièces furent cachées au sous-sol. Quelques années plus tard, le fils remonta complètement cette automobile. Depuis elle ne bougea plus et dut être une nouvelle fois démontée pour sortir par la porte de 80 cm !

Le vis-à-vis De Dion Bouton peut être considéré comme la première voiture française fabriquée en série. Tout le monde connaît ce modèle emblématique, il est même exposé dans le Hall de l’Automobile Club de France. Le vis-à-vis présenté possède le numéro de châssis 1405, ce qui tendrait à dire que le modèle daterait de fin 1901 ou début 1902.

Retrouvée dans un sous-sol

Il appartient à la même famille depuis 4 générations. Et comme tout véhicule de cette époque, il a une très belle histoire à raconter. En effet, le grand père (et arrière-grand-père) avait acheté cette voiture pour son moteur. Il possédait un moulin à cidre et cherchait un moteur à fort rendement.

Pendant la seconde guerre, la voiture était toujours chez eux démontée et le moteur servait encore à la fabrication du cidre puisqu’une autre lettre datant de 1942 envoyée à l’ingénieur du Génie Rural Maison de l’Agriculture, demandait la délivrance d’un bon d’essence de 50 litres pour le moteur De Dion. La voiture restait dans la maison jusqu’en 1982, date à laquelle le fils entreprit l’inventaire de pièces et le remontage de la voiture. Il écrivit donc à monsieur Alain Clément, alors Président de l’Amicale De Dion Bouton, pour solliciter son aide. La voiture a donc été en grande partie remontée.
Sa fille nous a indiqué : « Mon père n’a eu de cesse de recueillir la quasi-totalité des pièces originales et de reconstruire peu à peu ce véhicule s’adressant à un cercle de collectionneurs pour acheter en original les pièces qui lui manquaient.

remontée pièce par pièce

Peu à peu, murée dans le sous-sol de la maison familiale, cette voiture a été patiemment et très soigneusement reconstruite avec les pièces d’origine et elle a repris vie. Le moteur fonctionnait du temps de son vivant. Les cuirs qui protègent la graisse des articulations des transmissions sont neufs. Ils ont été confectionnés à la main par mon frère avec du cuir de reliure, peu avant le décès de mon père. Le radiateur a été également entièrement refait avec des matériaux d’époque et étamé à la main par mon père ».
Cette émouvante automobile vous est offerte avec son important dossier historique, ainsi que le petit carnet du grand père et le cahier du père expliquant le remontage. Cette sellerie d’origine est exceptionnelle et elle possède également sa capote en cuir d’origine. Dans le cadre de cette vacation, citons également la Limousine de voyage Renault carrossée par Labourdette qui s’est envolée à 72 000 €.

Les « Carrossiers » à l’honneur…

1907 RENAULT Type X1

La Renault Type XA constitue l’une des grandes nouveautés présentées au 7e Salon de l’Automobile, qui se tient en décembre 1904 à Paris. Le châssis Type X existe en 3 séries : A (normal), B (allongé) ou C (léger). Ce modèle capitalise toutes les innovations brevetées depuis la création de Renault Frères, dont le système de transmission à prise directe. Un procédé majeur, appelé à perdurer : dans les 60 années qui suivent son invention, 95 % des 175 millions de voitures construites dans le monde reprennent cette innovation.

1907 RENAULT
Type X1 ayant appartenu à Etienne d’Orves
Carrosserie Labourdette
Châssis n° 27
VENDUE : 72 000 € (lot 207)

Texte et photos : Maison de ventes OSENAT
www.osenat.fr

photo1 : C1901 DE DION BOUTON Vis-à-vis VENDUE : 51 600 €