Episode 2

L’équipage #730 François Abrial et son épouse Cécile - Toy HDJ 80 est arrivé en Arabie Saoudite pour les derniers préparatifs d’avant-course :
"Ça y est nous sommes arrivés en bonne compagnie. La magie de ce rallye réapparaît dès le rassemblement à Roissy où tout le monde même les plus grands champions, comme ici Carlos Sainz, prennent le même avion charter et sont dans le même bivouac, à la même table…
C’est une course, très dure, 50% des concurrents ne finissent pas ou ne font pas toutes les étapes et ne sont donc pas finishers dans le jargon Dakarien ) , mais l’entraide est la.

Par exemple, l’an dernier, 1ere speciale 20eme km - il en restait 4000 à faire ! - nous “explosons “ en 4 morceaux notre carter de boîte sur un rocher soulevé par le DAF double cabine de De Rooy. Ramené au bivouac à 21h par le camion balai, L’écurie officielle KTM nous donne 2 cartouches de produits miracles pour recoller le carter et cela tiendra toute la course. Un peu plus tard dans la semaine notre visseuse-dévisseuse cassée, Sébastien Loeb Racing nous en prêtera une tout le rallye, une autre top team nous prêtera un chargeur de d’outils. Nous mêmes avons dépanné le Crisartech d’un concurrent suisse pas assez aguerri..."

Ce ne sont que quelques exemples de l’esprit Dakar, même quand on est des “poireaux” qui sont engagés pour la première fois.

Cette année il y aura peu de 2 roues motrices “compétitives” mise à part une belle Peugeot 504 v6 - qui a eu tant de déboires les 2 dernières années, un Dakar ne s’improvise pas - et l’inusable Skoda d’un Tchèque qui le fait pour la 4eme fois. La Skoda n’a plus que peu de pièces d’origine mais est une vraie 2 roues motrices. Les Porsche sont passées à 4 roues motrices et la Citroën CX n’est plus la. Par contre une 2cv ( peut-être Sahara 4x4) et une 4L ( peut-être 4x4 Sinpar).

Pour l’équipage, la journée de mercredi 3 janvier a été consacrée aux tests sur un circuit très cassant et difficile. Certaines voitures y ont déjà laissé leur embrayage !

" Le Toyota marche très bien , bien que beaucoup plus raide que je ne le pensais. Il va falloir que nos dos s’y habituent et tiennent les 15 jours. Jeudi, nous allons étalonner notre GPS pour être calé au mètre près avec le road book de l’organisateur et ensuite de retour au bivouac pour une séance d’entrainement à la mécanique et réparation de fortune. Il faut savoir se dépanner en diagnostiquant bien le problème puis en le réparant avec les moyens que nous avons dans la voiture ( pieces de rechange mais aussi scotch et fil de fer !). Enfin, entraînement au changement de roue pour une parfaite synchronisation entre pilote et copilote pour perdre le moins de temps possible, sachant que nous découvrons cette voiture."

Puis ce fut le temps du briefing où le ton a été donné : le rallye est plus difficile que l’an dernier avec deux étapes marathon donc sans assistance et réparation possible si ce n’est avec les pièces à bord du véhicule. François Abrial poursuit :

"Ce jeudi nous avons fait un tour du paddock composé de près de 350 véhicules en moderne et 80 en Classic. Cela a été aussi l’occasion d’un voyage vers le futur car l’avenir du Dakar c’est aussi les nouveaux modes de motorisation, avec la visite d’un équipage français qui s’est engagé avec un camion hydrogène hybride. Pas évident de tester dans des conditions si difficiles une technologie si avancée d’injection directe dans le moteur diesel de molécules d’hydrogène produite à bord."

Vendredi, les choses sérieuses commencent avec le prologue de 29 kilomètres avant de s’attaquer à un parcours annoncé exigeant dès les premiers jours de course par le directeur de l’épreuve David Castera. Une caractéristique qui aurait certainement séduit le triple vainqueur et directeur du Dakar, René Metge (1981-84-86), disparu mercredi à 82 ans.

L’équipage est prêt, sans prétention, mais avec de l’ambition !

@ suivre....

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Texte : François Abrial & NewsClassicRacing

Photos : Orga / François Abrial

-> Le Dakar Classic 2024 avec l’équipage #730 François et Cécile Abrial
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