Retromobile : Quand les rêves d’enfant deviennent réalité…

Dans les années 60-70, des créateurs de génie mettent au point des
voitures qu’ils ont créées de toutes pièces.

Comme dans leurs rêves
d’enfants, ils inventent une pièce unique, un modèle superbe, souvent
marginal, qui n’obtiendra jamais de licence
et ne sera donc pas produit
en série mais qui est capable de rouler. Cette année, Rétromobile
présente une exposition sur la « Grande histoire des constructeurs
solitaires
 ». Le journaliste photographe Dominique Pascal en sera le
parrain, il présentera à cette occasion son nouveau livre qui est le
deuxième tome des « Constructeurs sans patente ». Les constructeurs de
ces voitures seront également présents pour accueillir et partager avec
les visiteurs cette passion de l’automobile.

La BLF

Belle histoire que celle de la BLF. Construite par Lionel
Bernard, un baby-boomer doué et inventif, qui avait
envie de piloter une voiture de course. Rien de plus
simple, il décide de la construire. À Saint-Julien, dans le
Doubs, il se lance dans l’aventure en 1966, il a alors tout
juste 18 ans. Il fait les plans et décide que sa voiture
serait plus basse que la Ford GT 40, la référence de
l’époque.
Et de fait, la BLF mesure 0,91 m de hauteur contre 1,01 m pour la Ford. Pari gagné. Lionel
pilotera sa voiture en courses de côte et vient de la ressortir d’un musée suisse dans lequel
elle a passé une vingtaine d’années.

La Collet

Fils de carrossier, Michel Collet est pris très tôt
par le virus de la mécanique. C’est dans l’atelier
de son père, en plein Paris, qu’il va élaborer sa
voiture, inspirée de ce qui se fait de mieux à
l’époque, la Ford GT 40. Pour la réaliser, il va
partir d’ingrédients que l’on trouve facilement
dans les casses du moment, c’est-à-dire des éléments de Renault 8 Gordini (moteur, boîte
de vitesses, suspensions avant et arrière). Aujourd’hui encore, sa voiture flambant neuve
trône dans l’atelier de ce sculpteur, basé non loin de la frontière Suisse.

La Fauvel

Conçue en 1977, c’est dans la région de Caen que
roule encore, pratiquement toutes les semaines,
l‘automobile construite par Xavier Fauvel sur la base
d’un moteur de Peugeot 204 puis 304. Son idée :
installer dans un châssis et une carrosserie de sa
conception, l’ensemble motopropulseur de cette
Peugeot à traction avant, devenant de facto une
propulsion ! Il fallait y penser.
Tous les autres ingrédients sont achetés à la casse, comme les phares de Renault 16, les
suspensions de R8 Gordini.... Autre particularité, elle compte deux coffres : un à l’avant,
l’autre à l’arrière. La Fauvel, régulièrement immatriculée à l’époque, affiche fièrement
aujourd’hui 160 000 kms au compteur !

La Piollet

Jacques Piollet n’a que 11 ans quand il construit sa
première voiture en bois, carrosserie et moteur.
Adolescent, il n’aura de cesse de fabriquer avec les
moyens du bord des autos qui rouleront sur route.
C’est en Algérie, pendant son service militaire, qu’il
décide de construire un coupé digne de ce nom. Il en
fait des croquis précis, et dès son retour à la vie
civile, met son projet à exécution. Sa voiture à
mécanique Peugeot, construite entre 1962 et 1965,
est toujours dans son garage et… toujours prête à
prendre la route.

La Prab

C’est l’histoire de deux copains qui, au sortir de leur école
d’ingénieurs, se disent que s’ils construisaient de leurs mains
une auto, ils atteindraient un double objectif, celui de se faire
plaisir, tout en enrichissant leurs curriculum vitae !
Paul Retailleau, 20 ans, et André Bodin, 21 ans, se lancent dans
l’aventure et vont faire avancer la construction de deux
voitures originales, travaillant une semaine sur l’une et la
semaine suivante sur l’autre.
Au final, ils créent une Prab rouge et une Prab blanche, immatriculées en 1969. Les deux
compères montrent ainsi leur maîtrise de toutes les techniques : mécanique, carrosserie,
polyester, sellerie, et surtout des dessins et l’élaboration d’un cahier des charges !

La Renaudat

Imaginée par Guy Renaudat sur la base châssis
d’une Matra Djet, la Renaudat est née dans
une ferme en rase campagne en 1968. Trois
ans plus tard, elle passe au service des Mines
et Guy Renaudat obtient une carte grise à son
nom de constructeur. La mécanique est un
moteur de Renault 16 TS, les suspensions
proviennent d’une Renault 8 Gordini.
C’est la carrosserie et le travail du polyester qui causeront le plus de problèmes à Guy. Ces
problèmes ont été résolus à en juger par la voiture, encore fringante, aux allures de Dino
Ferrari.

La Romer

Oyonnax, patrie du plastique en France,
c’est là que Bernard Mermet va élaborer sa
voiture inspirée de plusieurs automobiles,
dont la Ford GT 40, et qui possède,
naturellement, une carrosserie en
polyester. Pour la mécanique, c’est bien sûr
le sacro-saint moteur Renault 8 Gordini,
accouplé à sa boîte de vitesse.
La belle Romer – nom de la société paternelle –, qui date de 1972, n’a jamais été
immatriculée. Pourtant, elle affiche 4 000 km au compteur, des kilomètres effectués dans la
région, nuitamment, par Bernard et ses amis. La tentation était bien trop forte !


Retromobile 2012
Quand ? : du mercredi 1er au dimanche 5 février 2012
Mercredi 11h - 22h, Jeudi 10h - 19h,
Vendredi 10h - 22h, Samedi 10h - 19h, Dimanche 10h - 19h.
Où ? : Paris-Porte de Versailles - Pavillons 2/2, 2/3 & 3
Entrée : adultes :14€ - Groupes : 10€ - Moins de 12 ans : 8€ - Gratuit pour les moins de 6 ans.

Site Internet : www.retromobile.com

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