Ce week-end, oubliez le Musée du Louvre, le film de Danny Boon, le déjeuner chez la grand-mère ou la machine à laver à changer. Vous ferez ça plus tard.

Retromobile est cette année une véritable Île aux Trésors.

Des découvertes qui rappellent nos fantasmes les plus fous, des stands tous plus phénoménaux les uns que les autres, des grands souvenirs partout, et des voitures- objets d’art comme s’il en pleuvait.

Car la Porte de Versailles vous attend et c’est un miracle qui par définition, comme tous les miracles, sont limités dans le temps et ne se reproduisent pas…

FANGIO : LE GRAND FRISSON

Jamais un pilote de F1 n’obtiendra la place de Juan Manuel Fangio sur le Mont Olympe des dieux du volant.

Ses statistiques (cinq fois Champion du Monde en 1951, 1954, 1955, 1956, 1957) sont battues mais sa légende est intouchable. Il a par exemple été Champion du Monde sur quatre marques différentes, et avec 24 victoires sur 51 GP disputés, soit plus de 50% de victoires, il n’est pas près d’être rattrapé !

2011 est le centième anniversaire de sa naissance. (Il est mort le 17 juillet 1995). Jacques Grelley, un français qui a accompagné Fangio pendant quarante ans, a réussi l’impossible. Amener à Retromobile quatre de ses voitures fétiches, toutes portées aux sommets.

La Maserati L50F de 1952, qu’un propriétaire privé a bien voulu prêter, au volant de laquelle Fangio a remporté 6 victoires.
Venant également d’une collection privée, la Lancia-Ferrari D 50 de 1955, qui a vu trois fois tomber le drapeau à damiers, avec Fangio au volant.

L’Alfa 159, de 1951, qui provient du Musée Alfa, a été Championne du Monde grâce au pilote argentin.
Enfin, du musée Mercedes, vient la W196 de 1955, avec laquelle il gagnera 9 fois et sera deux fois Champion du Monde. Qui plus est, Jacques Grelley est là, au milieu de ces voitures.

Si vous allez juste voir ce stand, vous aurez gagné votre week-end. Mais il ya tout le reste.

Sélection… :

MORRIS COOPER S : FANTASME FINNO-BRITISH

Souvenir.

Au Monte Carlo du mitan des années 60, une voiture de TV avec caméraman à bord et pilote exceptionnel annoncée à maintes reprises par tout ce que la chaîne peut compter de plus prestigieux démarre derrière Makinen, le « Finlandais Volant » pour le filmer en spéciale.
Le plan dure 15 secondes, on a vu une seconde et demie les feux arrière de ce pilote dieu de la neige.

Et cela s’arrête (évidemment !) là. Le dieu a disparu, impossible à suivre. D’ailleurs, personne ne peut le suivre. De ces années là date le succès commercial absolu d’une Mini qui se conduisait comme un kart et le fantasme d’une génération, la Cooper « S ».

La société My Mini Revolution, basée à Houdan, dans les Yvelines, trouve, restaure, vend des Mini de toutes sortes, y compris les plus rares.
Moi, je suis passé à côté. Mon copain Yves Geniès, avec qui j’ai bossé sur (le vrai…) Auto Moto, en avait une à vendre il ya de cela un milliard d’années.

J’ai mis plus d’une seconde à me décider. Ne faites pas la même erreur, vous la regretteriez toute votre vie. Tel : 01 30 46 43 35. www.myminirevolution.com

MAZDA ET DUNLOP : ON N’A PAS TOUS LES JOURS 20 ANS !

C’est en 1970 que Mazda engage pour la première fois au Mans une voiture à moteur Wankel, c’est-à-dire rotatif.

Echec sur échec, abandons, non classements pour cause de nombre de tours effectués trop peu nombreux, il faudra à la firme japonaise beaucoup de ténacité pour que son rêve se réalise : gagner la course la plus prestigieuse au monde. 20 ans d’attente !

Mais le dimanche 23 juin 1991 (moteur quadrirotatif de 700 cv), c’est chose faite, alors que la voiture est un outsider qui se bat entre les favoris, Jaguar et Mercedes, avec Peugeot et Porsche en embuscade.
Mazda triomphe et remporte les 24 Heures

Au volant, un allemand, Volker Weidler, un anglais, Johnny Herbert et un franco-belge, Bertrand Gachot. Mazda et Dunlop fêtent ce succès à Retromobile, c’était il ya 20 ans.
C’était hier… il y a tout de même vingt ans !!!
Cette superbe voiture à la déco sublime est bien entendu sur le stand.

GULF : FRISSON AGAIN

Même parmi les fans les plus jeunes de la course auto, la Ford GT 40 aux couleurs Gulf, Orange et bleu ciel, doit donner la chair de poule.

Quatre victoires Ford au Mans, 1966, 1967, 1968 et la ’’Gulf ’’ en 1969, cela laisse des traces dans l’inconscient collectif…
Un stand énorme présente la ’’Rofgo Gulf Collection’’, avec bien sûr la GT 40 mais aussi des Mirage, des McLaren, des Porsche, des Aston Martin…
C’est à tomber !

Et sur ce stand, un petit endroit paradisiaque, où la marque française BRM dévoile sa nouvelle montre, la « Gulf ».
Il s’agit de modèles pratiquement sur mesure, ce qui prouve qu’en France, la technologie de pointe peut se marier avec le grand art.

Bref, cette partie de Retromobile va encore vous déclencher une surdose d’adrénaline, n’ayez crainte, c’est fait pour !
www.brm-manufacture.com

IL PLEUT DES « JAG » !

L’Atelier des Coteaux est situé à Blérancourt, dans l’Aisne. Pour cause de cinquantenaire, il présente une flopée de Jaguar « E » Type.

De qualité de restauration neuve, il n’y a pas d’autre mot.
Pas facile, quand on sait que l’énorme majorité de ces œuvres d’art ont été vendues aux USA…
C’est simple, l’Atelier des Coteaux…va les chercher aux USA, les voitures et surtout, les pièces neuves !

Et comme c’est le cinquantième anniversaire de la voiture (incroyable, c’était vraiment hier !) voilà une bonne occasion pour vous de perdre 50 piges d’un coup puisqu’on vous le répète, les voitures sont neuves.
www.atelierdescoteaux.com / tel : 03 23 39 62 77

Retromobobile et ses 300 exposants tous plus fascinants les uns que les autres, c’est à, Paris, Porte de Versailles, jusqu’au 6 février.

Dépêchez vous, vous ne vous pardonnerez pas de l’avoir manqué !

Horaires :

* Samedi 5 février - 10h à 19h
* Dimanche 6 février - 10h à 19h

Site web : www.retromobile.fr

Texte : Jean Louis Bernardelli / Photos : Patrick Martinoli