Maroc Historique #3 : c’est chaud, très chaud !

Première véritable journée de course et déjà des premiers faits de course notables, les premiers problèmes pour certains. Ce que l’on peut affirmer, c’est que ce 5e rallye du Maroc Historique est vraiment parti sur un rythme très élevé. La course ce soir reste vraiment très ouverte...

Une première surprise attendait
la caravane du rallye sur la route de
Tiznit, au départ d’Agadir : un ciel
gris bien plombé qui va, quelques
kilomètres plus loin, déverser un
petit crachin qui n’a rien de
marocain.
D’ailleurs, Jacques
Cheinisse, l’ancien Patron du
service course Alpine-Renault, qui
suit cette édition du Rallye du
Maroc avec assiduité eut ce mot
d’humour au regroupement de
Tiznit : « voilà ce que sait que
d’inviter un normand… »

LA COURSE S’ANIME IMMÉDIATEMENT

Mais, histoire de bien se mettre
en jambe après un réveil aux
premières heures du jour, un
chrono attendait nos amis du côté
de Tiznit.

Des paysages grandioses

Dix kilomètres d’une
piste rapide et sans véritable
difficulté. Un terrain pour les 911
diront les pilotes de Ford Escort ou
de Lancia 037 Groupe B diront
d’autres. Et il n’ont pas tout à fait
tort car c’est bien une 911 avec
Alain Deveza qui signe le meilleur
temps à…égalité avec la Ford de
Franck Cunningham.
Comme çà,
pas de jaloux ! Mais Antoine
Vandromme nous confirme que ce
n’est pas le genre de spéciale taillé
pour l’Escorta RS. « A fond de 5ème, on prend 160 km/h, pas
plus et c’est juste… ».
Troisième, on trouve Philippe
Gache,
dont la Mazda ne chauffe
plus (en fait, un ventilateur ne se
déclenchait pas…), à quatre
secondes. Viennent ensuite
Antoine à cinq seconde et Panizzi à
neuf. Le problème de la 504 de
Gilles est qu’elle est privée de
cinquième rapport. Et impossible
de réparer de suite, il faut attendre
l’assistance du soir. Berenguer,
Munster et Grégoire de Mevius
font jeu égal avec la Peugeot. L’air
de rien, voici un premier chrono
qui laisse penser que la course est
à la fois très ouverte et partie très
vite.

G. DE MEVIUS / A. GUEHENNEC

JEAN-FRANÇOIS BERENGUER SORT LE GRAND JEU

Changement de profil pour
l’ES3. Nous voici au bord d’une
piste qui monte généreusement et
qui serpente entre les premiers
reliefs du jour
. L’endroit est parfait pour apprécier le pilotage de
chacun. Et à ce petit jeu, il faut dire
que Berenguer et G.De Mevius
nous ont régalé. Grosse attaque,
un vrai régal pour les yeux !
Pour
d’autres, c’est un peu plus hésitant.
Dans cette épreuve, très rapide
dans la montée, Paul-Emile
Decamps va perdre ses freins
(fuite) dans la descente. On a
connu situation plus rassurante…
Et Franck Cunningham, toujours
très généreux dans l’effort, ne fera
pas moins de…trois tête-à-queue.
Pas de quoi entamer sa bonne
humeur naturelle.

VAISON ABANDONNE !

La petite déception de ce début
de rallye viendrait plutôt de la
Lancia 037. C’est vrai que l’on
attendait tellement de cette
merveille mécanique. A son volant,
Christophe n’est jamais très loin
mais il n’y a aucun scratch à son
compteur. Christophe touchera le
fond dans la troisième épreuve du
jours. Berenguer confirme en
signant un nouveau mais on nous
signale la Lancia arrêtée sur le
bord de la piste, capot levé.
Pour
un problème de courroie de
pompe à eau, Christophe va
perdre environ 20 minutes. Pour la
victoire, c’est fini, d’autant que le
problème va se répéter deux fois.
Vaison jette l’éponge !
Plus de Lancia, donc. Mais la
course est encore très longue.

L. HANSEN / A. TOUBON


Avant l’ultime épreuve de la
journée, très régulier, Alain Deveza occupe la tête du classement, un
cheveux devant un Berenguer très
offensif. Mais Deveza va perdre
gros dans cette spéciale en crevant
comme Van de Poele
et Philippe Gache. Le
voici maintenant au delà de la …
dixième place.
Voici donc Berenguer au
commandement avec une bonne
trentaine de secondes d’avance
sur Grégoire de Mevius très
performant.
La lutte est belle entre
ces deux pilotes. Vient ensuite
Gilles Panizzi qui limite à la
perfection les effets de ses
problèmes de boîte, puis un
certain Antoine Vandromme dont
la performance est à souligner.
Ce classement laisse augurer un
combat splendide demain, sur la
route de Ouarzazate. Si Berenguer
possède un petit pécule d’avance,
De Mevius, Panizzi, Vandromme et
Munster sont regroupés en…4
secondes. Messieurs les
coéquipiers, vérifiez le serrage de
vos harnais…

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Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
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photo1 : JF. BERENGUER / A.BERENGUER

 

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