Le Belgium CER Historic : toujours aussi exigeant !

En ce radieux weekend aoutien des 19 et 20 août, près de quarante voitures ont pris part à la 4e édition du Belgium C.E.R. Historic. Rassemblés dans le cadre inédit du Château de l’Hirondelle d’Oteppe, les équipages découvraient un road book qui allait les emmener sur les XXX km que comptaient les 26 zones de régularité. En l’espace de deux journées, plus précisément deux nuits, ces bolides de temps révolus auront joué des moyennes, de l’obscurité et des spécificités du terrain.

Comme à l’accoutumée, le tracé concocté par José Lareppe et son équipe exigeait des équipages une attention maximale. Le road-book recelait de son lot de pièges et de changements de rythme. Le parcours varié, mêlant billards et chemins, villages et routes reculées, menait les concurrents d’Oteppe à Transinne, en passant par des lieux mythiques comme Pailhe et Felenne. Comme l’an passé, les concurrents avaient la surprise de se retrouver au beau milieu des bois, à la nuit tombée, dans un lieu étrange et lugubre, un village dévasté, abandonné à la nature et dont les routes sinueuses et masquées par la végétation ont fait pleuvoir les pénalités. L’épreuve se déroulant majoritairement de nuit, les navigateurs ont eu fort à faire, les yeux rivés tantôt sur le carnet de notes, tantôt sur leurs instruments. A ce petit jeu, c’est l’équipage « Chavan »-Cedric Pirotte qui se révélait le plus adroit.

L’an passé, le chronométrage de l’épreuve avait été confié à la société espagnole Blunik. Cette collaboration ayant porté ses fruits, José Lareppe reconduisait l’expérience. Les cellules soigneusement dissimulées aux abords de la route enregistraient les allées et venues de chaque équipage, grâce à aux transpondeurs installés dans les véhicules. Redoutable d’efficacité, ce dispositif permet une précision au dixième de seconde, l’incontestabilité des résultats et une grande rapidité dans la compilation des pénalités.

D’emblée, cette quatrième édition confirmait que ce CER 2011 était un véritable « rallye à la belge ». La première zone de régularité débutait immédiatement après l’étalonnage et recelait déjà un premier piège, très coûteux en temps pour certains concurrents.
D’autres tiraient leur épingle du jeu, à l’instar de Charles Van Stalle, dit Chavan, et Cédric Pirotte qui menaient la danse à l’issue des quatre premières étapes de classements. Juste derrière, la musicale MGB GT V8 des vainqueurs de la précédente édition, Eddy D’Hoe et le jeune Bjorn Vanoverschelde. Ce dernier tenait la dragée haute à son frère, Jens, troisième dans le baquet de droite de la BMW 2002 Tii de Robert Aerts.

Peu après, dans le secteur 7, Cédric Pirotte commettait une grosse erreur en capitalisant sur sa connaissance du terrain. Résultat : une note manquée, une pluie de pénalités et la Porsche de Chavan chutait à la 7ème position, dès la moitié de la première journée de course. Eddy D’Hoe récupérait donc la première position et voyait jaillir la modeste Renault 5 Alpine d’Eric Piraux dans ses échappements. Robert Aerts conservait sa troisième position.

2e-Piraux-Monard

La première nuit de l’épreuve, ses changements de moyenne et les pièges astucieusement tendus répondaient aux attentes des concurrents. Eric Piraux et son épouse trébuchaient et plongeaient à la cinquième position, laissant la place aux redoutables père et fils Lambert. « Mon copilote, Jens, s’est focalisé sur les performances de son frère. Il voulait vraiment le battre. Malheureusement ce fut au détriment de son propre job de copilote. Nous avons tourné en rond durant 20 minutes ! », déclarait un Robert Aerts très déçu. Le redoutable Toyotiste Bernard Jacquet tirait profit des talents de Yannick Albert, son navigateur, pour imposer sa jolie Celica à la troisième position. La quatrième position voyait la remontée de l’équipage Chavan-Pirotte.

Les premières RT du lendemain étaient disputées sous un soleil radieux et mettaient en lumière Bernard Jacquet et Yannick Albert, juste devant D’Hoe et Vanoverschelde, alors que Chavan et Pirotte remontaient à la troisième place. Lambert et Piraux talonnaient le trio de tête, à l’affut de la moindre erreur, du moindre problème mécanique.

Malheureusement, Patrick et Joseph Lambert allaient connaître les joies de la mécanique. L’allumage de la BMW 2002 défaillait, les contraignait à jeter le gant.
La fin de course allait prendre une triste tournure pour le sympathique équipage Jacquet-Albert. Ils loupaient une prise de temps et écopaient de 300 points de pénalités qui les reléguaient au pied du podium. Cette erreur, lourde de conséquence, profitait à l’équipage Chavan-Pirotte. Eric Piraux, brillant dans la surprenante et difficile 7ème RT prenait l’avantage sur un Eddy D’Hoe visiblement satisfait d’une troisième place au terme d’une épreuve aussi sélective.

Jacquet et Albert, tout comme Piraux et Monard se mordaient les doigts à l’arrivée. En effet, dans les derniers secteurs chronométrés, les deux équipages tombaient dans les mêmes panneaux que lors de l’édition 2011. Sans cela, ils auraient pu briguer la victoire.

Derrière le malheureux équipage Toyota, en cinquième position, on retrouvait la Porsche 911 de Raymond Horgnies et Christophe Hayez. Jamais dans le coup, ils attendirent, sans grand succès, dans le ventre mou du classement qu’une opportunité de remonter s’offre à eux.

Short Marathon CER :

Comme annoncé, le Short Marathon CER offrait l’opportunité à des concurrents moins endurants ou plus modestement équipés de se mesurer aux pontes de la régularité. Ils prenaient donc le départ de la seconde journée de course, affrontant le même parcours que leurs opposants du Belgium CER Historic.

Au vu des scores enregistrés, ces équipages peinaient à rencontrer les exigences d’une telle épreuve et enregistraient régulièrement les pénalités maximum.
Néanmoins, ce sont Guilmain et Lys qui s’en tiraient au mieux, remportant au volant de leur superbe BMW 2002 cette première édition du Short Marathon CER.
Ils devançaient leurs collègues « BMWistes », Georges Tomsen et Benoît Remion, ainsi que la Porsche 924 de Decremer et Van Bourgonie.

Cette quatrième édition du Belgium CER Historique a répondu à ses promesses en réservant à ses concurrents une épreuve exigeante et gratifiante, dont les premières places, autant que les accessits ont été âprement disputés.

Podium Belgium CER Historic :
1. Chavan-C. Pirotte - Porsche 911
2. E. Piraux-C. Monard - Renault 5 Alpine
3. E. D’Hoe-B. Vanoverschelde - MGB GT V8

Podium Short Marathon CER :
1. V. Guilmain-A. Lys BMW 2002
2. G. Tomsen-B. Remion BMW 2002 Touring
3. M. Decremer. E. Van Bourgonie Porsche 924

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Contacter José Lareppe par Email
www.belgium-cer.com


Texte : Julien Libioul
Photos : organisation

 

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