La PANZER DIVISION l’emporte en Bourgogne...

DIJON 2010 : Un grand cru.

19 Partants cette année et toujours en évoluant avant le rallye moderne. L’accueil est toujours aussi bon et les Porschistes Rochelais (Levasseur, Lecam, et Chauvet, 3 équipages venus pour la première fois cette année) appréciaient la chose, eux qui savent si bien nous recevoir lors du rallye de la Rochelle.

Si globalement les concurrents de l’année dernière sont tous revenus, nous comptions cette année, outre les répresentants de Charente maritime, le Parisien et ami Rédélé, Christophe Terriou, venu glaner des points pour la Coupe, et Malsot et sa volumineuse Volvo Amazon.

Comme l’an dernier, nous roulions avec la Berlinette car les routes sont bonnes et nous ne risquions pas de ruiner tout le travail de cet hiver sur le museau et le dessous de la berlinette.

A noter qu’avec 3 Alpines (notre 1600S, la 1800 groupe 4 de Chariglione et celle de Jean Charles Rédélé), la Renault 5 Alpine groupe 2 de la famille Tan et la magnifique 5 Turbo groupe 4 de Jean Luc Alfero, la marque au losange étaient bien représentée. Il est vrai que face aux 6 Porsches 911, il fallait aiguiser ses couteaux.

Dès la première spéciale, des surprises survenaient. A commencer par la sortie de route de Rédélé, très (trop ?) optimiste sur une freinage et qui ira taper sèchement les ballots de paille de la chicane, certes masquée, à mi parcours de la 1ère ES. Demi train arraché, et surtout, triple fracture du poignet pour notre ami avec lequel nous faisions assistance commune, comme lors de la finale de la Rochelle. Raymond Cayol soignant nos deux autos.

Chauvet ira lui aussi taper cette chicane, démontrant qu’il aurait été judicieux de la placer peut être plus tôt ou tout du moins, de la signaler par un panneau, comme cela se fait de plus en plus souvent dans le Nord.

Pour la lutte en tête, Terriou montra de suite qu’il ne venait pas en Bourgogne visiter des caves, et Levasseur restait dans son sillage.

De note coté, nous réalisions le 5ème temps, derrière la 5 turbo et juste devant nos amis Baillere, qui pour une fois, s’étaient séparés pour permettre à Maxime de participer à son premier rallye en tant que copilote.( Merci Maman…)

2ème spéciale, la petite comme nous l’appelions, bien plus sinueuse que les 2 autres, voyait un nouveau temps scratch de Terriou devant Guillemin, très content de son choix de pneus, Levasseur et nous, 4ème temps car la pluie arrosait la route et nous permettait de tirer notre épingle du jeu.

3ème spéciale, longue de 22 kilomètres avec un début extrèmement rapide avec des appuis en 5ème.

Notre moteur nous fait les mêmes coupures qu’à la Rochelle alors que nous pensions avoir résolu le problème…un peu stressant de rouler ainsi.

Maxime BAILLIERE

7ème temps pour nous derrière les Tan, toujours aussi véloces avec la 5 Alpine. Terriou enfouce le clou en tête et termine cette première boucle avec 32 secondes d’avance sur Levasseur et plus de 57 sur Guillemin. Nous sommes 6ème à 9/10ème de seconde derrière les Baillière…

A l’assistance, nous retrouvons Jean Charles et Laurent abatus par leur mésaventure. Le sorcier Cayol essaie de trouver ce qui cloche sur notre moteur (bobine changée, bougies, faisceau) le tout aidé par Jean Charles qui, malgré la douleur mettait en route mon moteur quand Raymond le demandait ( nous ne savions pas encore que sa douleur était due à une triple fracture…donc le garçon n’est pas douillet !).

Nous partons pour le second tour, toujours avec des averses. Dès la 4ème spéciale nous constatons que rien n’a changé sur le moteur, il ne donne pas toute sa puissance à partir de 5 000 tr/mn.Tant pis, on fera avec. Il faudra juste qu’il pleuve encore et encore…

Nous réalisons le 4ème temps et prenons, par le même coup, (et très provisoirement) la 5ème place au général. Dhilly quant à lui, ira flirter avec une pierre et devra s’arrêter pour changer la roue.

Denis RENAUX, auteur de bons chronos avec sa BMW 2002 Ti

Dans la spéciale suivante, nous réalisons encore le 4ème temps devant Tan et prenons, pour le coup, la 4ème place au général.Terriou continuait son festival en tête…

Dans la dernière spéciale du jour, nous savions que notre soucis moteur allait nous handicaper davantage mais nous ratrappons Chariglione a deux kilomètres de l’arrivée mais il ne nous verra pas et nous finissons la spéciale collé à son pare choc.

Nous bouclons cette journée à la 6ème place et savourons par avance le fait de partir le lendemain juste derrière la 5 turbo.

Sur la liaison de retour vers Dijon, nous avons connu le plus gros stress de la journé. Le moteur qui coupe sur l’autoroute et nous nous arrêtons sur la bande d’arrêt d’urgence…Le moteur s’étant tu brutalement. Eric bondi derrière et ne trouve rien de suspect. Certains concurrents s’arrêtent pour proposer leur aide (on a les noms de ceux qui ne se sont pas arrêtés…) et Jean Marc Dhilly et Thomas Coustenoble iront même jusqu’à sortir de leur Alfa une sangle pour nous tracter hors de l’autoroute.

En même temps Eric me demande si j’ai un condensateur de secours dans l’auto… quelle question… j’ai l’article en magasin, évidemment. Le moteur repart immédiatement et les 10 minutes passées au bord de l’autoroute nous semblèrent bien longues…Jean Marc et Thomas range la sangle de le coffre de la Giulia. C’est pratique, un coffre…

La Renault 5 turbo de JL AFERO, du beau travail…

Retour sur Dijon et nous voyons que l’ancien pilote de Berlinette Thierry BATTEAU faisaient des temps incroyable avec sa petite Saxo dans le rallye moderne. Le lendemain matin, arrivés à la première assistance, nous décidons de passer les pneus pour le sec (des A048). Evidemment, au départ de la première spéciale du jour, il pleut…

Tant pis… on roule comme on peut, sans faire de bêtise et on voit que Baillière a fait parler la poudre donc le projet joli (cf Audiard) d’aller le chercher tombe à l’eau.

On roulera ainsi toute la journée, de temps en temps en faisant un temps devant la 5 turbo et essayant de ne pas tenter le diable vu qu’il nous était impossible d’aller chercher les copains de devant. A la limite le danger aurait pu venir de la 5 Alpine des pompiers du 77, les TAN, décidemment en gros progrès avec leur planche à roulette comme les avaient baptisés les journalistes à l’époque de leur fantastiques 2ème et 3ème au Rallye de Monté Carlo 1978.(Ragnotti et Fréquelin pour les amnésiques)

TAN, père et fils. Voiture rouge, normal pour des pompiers…

La dernière boucle se fera sur le sec, avec les bons pneus, pour une fois.Terriou l’emporte haut la main, Levasseur en terminant 2ème montre la qualité du travail fait sur sa Porsche par A.R.S et Guillemin en solide troisième, confirme tout son talent.

Baillère 4ème, Maxime est heureux de ce beau résultat pour son premier Rallye. Alfero 5ème a bien terminé sa séance d’essai et la 5 turbo devrait remonter dans la hiérarchie dès que l’équipage sera plus à l’aise avec la bête. Mais partir derrière elle le dimanche nous a rappelé combien ça poussait une 5 turbo groupe 4…

Elisabeth BAILLIERE fera un rallye en assistance pour une fois.

La 6ème place viendra nous récompenser de notre week end mais il reste à trouver pourquoi le moteur est anémique à haut régime…

La victoire de classe et la 2ème place du groupe nous permet de reprendre la tête de la Coupe de France VHC. Cela ne durera pas longtemps car il n’y a pas de rallye de prévu dans les semaines qui viennent pour nous mais le plaisir de voir son nom tout en haut d’un classement est bien là…

Notre 1600 S lors d’une averse le dimanche matin.

A très vite…

Texte et photos : Rallyspirit.com