La Montée Historique de Forêt-Trooz 2018 (B)

Le Spadois Grégoire Destexhe se donne de l’Elan et gagne !

La sixième édition de la Montée Historique de Forêt-Trooz disputée ce dimanche 27 mai a une fois encore été marquée du sceau du succès populaire et sportif.

Epargné par les orages, l’événement a attiré un public nombreux et idéalement réparti sur l’ensemble de la côte, tandis que les forces vives de l’Ecurie du Maquisard mettaient tout en œuvre pour permettre aux concurrents de multiplier les passages, en dépit de l’une ou l’autre intervention suite à des soucis techniques, en plus de la spectaculaire sortie de route de la très belle Alfa Romeo GTV de Jean-Claude Leemans, victime du célèbre ‘Droite du Château’, avec réception brutale contre un poteau ! Plus de peur que de mal heureusement…

La majeure partie de la journée, la ‘Démo’ était reine, de quoi permettre aux spectateurs d’apprécier un panel on ne peut plus varier de véhicules, allant de la Triumph TR3 1958 du local Henri Morainville à la bestiale Nissan Silvia du spécialiste du Drift Pieter Gouwy. Bref, un peu de tout pour tout le monde, et que des gens heureux…

Comme le veut la tradition dans le concept de Montée Historique imaginé par l’Ecurie du Maquisard, les chronos étaient de sortie en fin de journée, pour une partie sportive qui allait regrouper 22 concurrents (un record à Forêt-Trooz). Montée en Or, Super Finale et Final Three figuraient au programme, histoire de départager les candidats à la victoire.

Et si le plateau de ce millésime 2018 était on ne peut plus prestigieux, les surprises ont été légion. Parmi les pilotes ne passant pas le cap de la première joute, où l’objectif était de pointer dans le top 10, on notait Jean-François ‘Kiki’ Olivier, engagé de dernière minute avec sa Ford Escort MK2 des Legend Boucles à Bastogne, la famille Chacon Ruiz, digne représentante du Trooz Motor Club avec ses VW Golf 2, mais aussi Denis Depelsenaire, dont la spectaculaire Mini Sprint 1966, qui est un vrai bolide d’époque, modèle construit à une cinquantaine d’exemplaires seulement pour lutter contre les puissantes américaines, explosait son carter de boîte peu après le départ, de quoi le contraindre à jeter le gant.

La Super Finale permettait de déterminer les trois qualifiés pour l’ultime montée officielle. Elle laissait sur le carreau la diabolique VW Coccinelle 2,4 litres de Bernard Cornet, la très belle VW Golf 3 du revenant Tony Kevers, la VW Polo G40 de Geoffrey Gilles, les Ford Escort MK2 de Dominique Mathy (qui a bien sûr ravi tous les fans au gré de ses nombreuses montées !) et Jean Duschene, l’Opel Ascona B de Maxime Hebrant et… la très belle Opel Corsa A Gr.A du pilote du Championnat de Belgique des Rallyes Cédric Cherain, qui a tout donné aux commandes d’une auto à la mécanique 1600cc, au coefficient d’âge forcément défavorable. Qu’on ne s’en cache néanmoins pas, la présence d’un tel cador du sport auto en noir-jaune-rouge illustre la popularité des événements de l’Ecurie du Maquisard.

Renouvellement des cadres

Ce qui signifie que cette année, la victoire finale allait se jouer entre Johnny Delhez (Ford Escort MK2), bien décidé à profiter de l’absence du vainqueur 2017 André Lausberg pour enfin décrocher les lauriers, Daniel Dierckx, aux commandes d’une redoutable Citroën AX Sport spécialement étudiée pour la course de côte, et Grégoire Destexhe, dont la Lotus Elan 1963 dispose d’un passeport FIA et profite d’un coefficient d’âge favorable.

Si Johnny Delhez s’élançait une dernière fois avec les faveurs des pronostics, une petite erreur en fin de parcours l’obligeait à lever furtivement le pied. L’agent Ford de Trooz perdait 1’’5 par rapport à son deuxième passage, et après application du coefficient d’âge… la Ford Escort look Vatanen-Richards s’inclinait pour moins d’un dixième de seconde par rapport à la Lotus Elan de Grégoire Destexhe, grand vainqueur du jour ! De loin le plus rapide dans la côte, avec un temps de 1’21’’955, Daniel Dierckx se retrouvait sur la plus petite marche du podium après application dudit coefficient, sa Citroën AX étant – forcément – la voiture la plus récente du trio final.

"Ce résultat, avec la victoire d’une voiture datant du début des années ’60, démontre tout le bien-fondé de l’application du coefficient d’âge, explique Robert Vandevorst, Président de l’Ecurie du Maquisard. Il consacre également un pilote régional qui gagne à être connu, et qui figure désormais au palmarès de Forêt-Trooz.

Bravo à lui et à ses deux derniers adversaires, et coup de chapeau à tous les concurrents, qui ont tous contribué à l’excellente ambiance qui a régné d’un bout à l’autre de la journée. Ces Montées Historiques que nous organisons restent plus que jamais des odes à la convivialité, et cela, nous y tenons plus que tout…"

Dans les différentes Classes, les lauréats étaient Grégoire Destexhe (Cl.B), Johnny Delhez (Cl.C), Daniel Dierckx (Cl.S/R) et Geoffrey Gilles (Cl.D). Le très convoité trophée du ‘Roi de l’Escort’ tombait dans l’escarcelle de Dominique Mathy, qui faisait donc honneur à sa réputation, tandis que le Prix du Spectacle était attribué à Cyril Panozzo (Opel Ascona).

Au terme de cette nouvelle organisation sans la moindre fausse note, fruit d’une parfaite collaboration avec les autorités communales de Trooz et le Syndicat d’Initiative local, l’Ecurie du Maquisard fixe rendez-vous à tous les inconditionnels de compétitions pour anciennes le dimanche 12 août, à l’occasion de la Montée Historique du Maquisard, aux portes de Spa…

-> Les classements 2018


Ecurie du Maquisard - Robert Vandevorst

Texte : Vincent Franssen / Photos Eddy Coppée

photo1 : Grégoire Destexhe a démontré tout le bien-fondé de la Lotus Elan et du coefficient d’âge ce dimanche à Forêt-Trooz

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