La 10e Nuit des Cévennes

Cournonterral, dynamique petite ville de l’Hérault, était en ébullition ce Samedi 30 Avril, pour accueillir une dixième fois consécutive la Nuit des Cévennes, qu’une météo incertaine aurait pu ternir, si la passion des belles « anciennes » n’avait pas été plus forte que la peur de se mouiller.

Dès 14 heures, alors que les premiers concurrents se présentaient à la salle Victor Hugo pour satisfaire aux vérifications administratives, l’équipe de Rétro Rallye 34 organisait, sur le Mail, l’habituelle exposition d’automobiles historiques.

Si quelques gouttes de pluie qui tombaient par moments avaient découragé certains, ils étaient quand même nombreux, exposants et spectateurs, à se presser autour des Alpine, Simca 6, Peugeot 403, Ford Mustang,ou autres Kadett GTE et R8, Gordini ou pas, qui exhibaient fièrement leurs formes sensuelles, dues aux crayons de dessinateurs géniaux et d’artistes passionnés.

Pendant ce temps, la cour de récréation de l’école se remplissait des autos qui avaient réussi l’examen des vérifications techniques leur permettant de participer à la 10° Nuit des Cévennes.

Vers 16 h 30, tous les concurrents se retrouvaient dans la salle Victor Hugo, où Michel Vignal, le président de Phocéa Productions, et Serge Privat, le président de Rétro Rallye 34 et Conseiller Municipal de Cournonterral, délégué à la Culture, les co-organisateurs de cette manifestation, lançaient un court briefing durant lequel le parcours, jusque là resté secret, était dévoilé, et où l’accent était mis avec insistance sur la prudence et la sécurité.

Après une collation bienvenue, les choses sérieuses pouvaient commencer, et les 40 autos s’élançaient dans la célèbre et traditionnelle route des Taillades.

Le road-book que les co-pilotes d’un soir devaient déchiffrer, était émaillé, page après page, de noms mythiques qui ont fait la réputation du Critérium des Cévennes et de la Ronde Cévenole : Saint-Martin-de-Londres, Ferrières, Saint-Hippolyte-du-Fort, Lasalle, Col de l’Asclier, Saint-Roman et Ganges, pour arriver à Moulès-et-Baucel, terme d’une première étape longue d’environ 150 km, où un copieux et succulent repas était servi.

Cette première étape était fatale à l’équipage Jean-Claude Feuvrier et Denis Peruch, dont la Simca 1200S était en proie à des problèmes de piston d’étrier de frein, ainsi qu’à Bernard Peyronnet et Sylvain Grau, boite à vitesse bloquée sur l’Alpine GT4.

Après la faisselle au coulis de framboise et le café, une deuxième étape longue de 125 km pouvait être abordée avec sérénité.

Une petite boucle autour de Sumène, puis la Cadière, Pont-d’Hérault, Roquedur, Cazilhac, Montpeyroux et enfin la route des Taillades en sens inverse, permettaient à la caravane de rejoindre Cournonterral.

Michel Ayral et Frédéric Barbera, bien malchanceux, étaient contraints à l’abandon à seulement 5 km de l’arrivée, joint de culasse cassé sur la R5 Alpine Turbo, magnifique réplique de la R5 Calberson de Jean Ragnotti.

Fatigués mais heureux, tous les participants à cette 10° Nuit des Cévennes se retrouvaient une dernière fois dans la Salle Victor Hugo, où cafés chauds et viennoiseries, accompagnés des habituelles discutions enflammées, permettaient d’attendre la traditionnelle remise des souvenirs : cadeaux offerts par GT2i et bonnes bouteilles venues tout droit du Domaine de Mujolan.

Ce n’est que très tard dans la nuit que tous se séparaient, avec nostalgie pour certains, en se donnant rendez-vous sur les prochaines manifestations organisées par Phocéa Productions.

Texte : organisation
photos : Alain AMALBERTI

 

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