HistoRacing Festival Dijon : feu vert !

La série fédérale des Trophées Historiques des Circuits reprend ses droits les 5, 6 et 7 avril sur le circuit de Dijon Prenois. Une rentrée à grand spectacle qui se déclinera au fil d’un meeting riche de pas moins de 21 courses ! Plus de 300 pilotes y ont rendez-vous.

LES TROPHEES HISTORIQUES

TROPHEE FORMULE 3 CLASSIC

Au fil des impressionnantes courbes du tracé bourguignon, retrouver en action les F3 des années 70/80 (jusqu’au millésime 1984) donnera au public l’opportunité de se replonger dans les grandes heures de cette catégorie, longtemps considérée comme l’antichambre de la F1.

Le circuit de Dijon en constituait à l’époque une étape incontournable du championnat de France. Au moins 25 de ces monoplaces sont attendues en piste, dont plus de la moitié aux mains de pilotes étrangers. Preuve de l’internationalisation galopante de ce trophée « Classic » ! Certains d’entre eux figurent au rang des favoris, tel l’italien Valerio Leone, le champion en titre, qui troque sa Ralt pour une March 783, le Monégasque Fabrice Notari (Ralt RT3) ou l’Anglais Rob Moores (Chevron B38).
Côté « frenchies », la liste des pilotes capables de s’illustrer est longue. On pense notamment à Pierre Lemasson, Jean-Pierre Eynard-Machet et à Luc cheminot dans le clan des propriétaires de Martini, et à Patrick d’Aubreby, Michel Arbeit, Laurent Vallery-Masson et Bernard Honnorat chez les utilisateurs de châssis anglais Ralt.

TROPHEE SALOON CAR

Toujours aussi fameux pour le cocktail d’autos très différentes qu’il met en scène, le Trophée Saloon Car fête cette année son 25ème anniversaire. Une raison de plus pour entamer la saison en fanfare à Dijon, où une trentaine de pilotes est attendu.
En toute logique, ce sont les quelques propriétaires de Protos qui tiennent la corde à l’heure du pronostic, en particulier Franck Metzger (Cesca Grac) et Raoul Scultore (Chevron B60), Jean-Michel Guermonprez et Jean Moindrot (Grac MT14).
Les autres se répartissent entre les catégories « Sixties », « Seventies » et « Eighties », à commencer par le champion en titre, Fabrice Lefebvre (Cox) et ses suivants immédiats ; Gérard Portebosq (Porsche 911 RS), Jacques China (Porsche 964), Patrick Fuet (BMW 325) et Vincent Drouilleau (Alfa GTV6). A noter encore, la présence d’une redoutable Chevrolet Corvette aux mains de José Beltramelli.

CHALLENGE FORMULA FORD HISTORIC

Le Challenge Formula Ford Historic se porte comme un charme et s’apprête à le démontrer dès sa première rencontre de l’année avec une liste d’engagés forte d’une quarantaine de pilotes. Champion sortant, le Suisse Alain Girardet y remet son titre en troquant sa Van Diemen RF79 pour une plus ancienne Lola T200 de 1970. Son compatriote Pierre-Alain Lombardi (Lola T540) n’a évidemment pas l’intention de lui abandonner la vedette, pas plus que Laurent Fort (Crosslé 32F), Olivier Rechêde (Lola T540), Michel Ghio, Laurent Courregelongue ou Xavier Michel (sur des Van Diemen), pour ne citer qu’eux.
Pour leur part, Régis Prévost (Mc Namara FCA MK3) et l’Anglais Dave Lowe (Lotus 69) concentreront leurs efforts sur une catégorie A (les monoplaces les plus anciennes), qui se renforce notamment par l’arrivée de deux nouveaux pilotes portugais, qui rejoignent leur compatriote Joao Paolo Campos Costa, vainqueur sortant de cette catégorie.
Enfin, comme l’an passé, la Formula Ford Historic se la joue mixte grâce à Line Piguet (sur la Van Diemen du champion sortant) et Béatrice Cibien, deux pilotes de charme capables de laisser plus d’un de ces messieurs dans leurs rétros…

TROPHEE MAXI 1000

Pas de doute, la côte d’amour des petites sportives de moins de 1300 cm3 ne se dément pas. Organisé à leur gloire, le Trophée Maxi 1000 en rassemblera une magnifique brochette à Dijon, avec cette diversité de marques et de modèles qui n’est pas le moindre de ses charmes. Les Cooper S, toujours nombreuses, comptent parmi leurs pilotes de solides prétendants aux premiers rôles en la personne de Philippe Gandini, Lionel Couche ou Frédéric Thiéfain. Mais Maxime Lefebvre, le champion sortant, n’a certainement pas prévu de les laisser en paix, pas plus que Jean-François Besson sur une semblable Berlinette Alpine ! Le raisonnement vaut également pour Michel Frenoy (Datsun Sunny), Olivier Legriffon (Matra Djet) ou Philippe Durand (Rallye 2).
A noter également l’arrivée d’un coupé CG aux mains de Jean-Pierre Destombes. Quant aux possesseurs de moins de 1000 cm3, ils auront René Michel (Ginetta) pour figure de proue.

TROPHEE LOTUS

Digne héritier de la fameuse Coupe des provinces organisée dans les années soixante, le Trophée Lotus aborde sa 27ème campagne. C’est dire si la formule est rôdée et si l’intemporelle Lotus Seven n’a rien perdu de son attractivité ! Toutes les versions de celle-ci sont naturellement acceptées dans le trophée, y compris ses premières déclinaisons sous le patronyme de Caterham. Voilà qui permettra d’en réunir une vingtaine en
Bourgogne
avec, comme toujours, la promesse de luttes acharnées en piste dans la mesure où les pilotes s’affrontent ici à armes égales. Champion 2012, Pierre Buffet remet sa couronne en jeu face à d’autres inconditionnels de la Lotus, tels Philippe Gaso, Anthony Delahaye, Christian Odin, Xavier Jacquet, Philippe Huret, Philippe Koenig ou le Belge Benoit Thiry. Attention aussi au retour d’un ancien vainqueur du trophée : le pilote-préparateur Claude Rucheton.

HTCC GROUPE 1

On affiche complet du côté du « HTCC », qui offre la vedette aux anciennes représentantes du Groupe 1. Une quarantaine de ses adeptes se prépare à affronter le circuit bourguignon. Preuve d’un engouement évident pour cette discipline, où les autos sont réparties en deux grandes familles : les véritables Groupe 1, disposant de toutes les homologations de l’époque, et les « Prostock » à la préparation plus limitée. De façon logique, les utilisateurs des premières sont les mieux placés pour faire la course en tête, surtout aux mains de pilotes comme Claude Boissy, Alain Miran (Vauxhall Magnum), Patrick Bourguignon (Camaro Z28), André Cholley, Jean-Pierre Vacher (Escort RS), Stéphane Delecour (Opel Commodore), Michel Hocquart (Ford Capri), etc. Côté Prostock, on peut compter sur Philippe Gosset (BMW 635), « Levla » (Alfa GTV 2000) ou Franck Cabarrou (BMW 323i) pour donner la cadence.

TROPHEE FORMULE FORD KENT

Dédié aux Formule Ford ayant utilisé le moteur éponyme au cours de la période 1967-1992, le trophée « Kent » offre toujours des courses d’une grande intensité, tant ces autos ont des performances proches. Encore plus qu’ailleurs, cela devrait être le cas sur le rapide tracé de Dijon où la victoire se jouera sûrement au finish. Reparti à l’assaut d’un troisième titre, le Manceau Philippe Beloou peut compter sur Sylvain Debs et le Suisse Alain Girardet pour lui donner la réplique, mais aussi sur le revenant, et ex lauréat du trophée, Patrick Carini. Les Michel Paganin, Jean Dionisotti, Nicolas Beloou (le père), Michel Tasset, Gil Oks et quelques autres tenteront de s’accrocher à ce quatuor. Hormis le dernier cité, propriétaire d’une Swift, tous pilotent une Van Diemen. Avec le renfort des plus anciennes monoplaces de la catégorie GHI, le plateau réunira près d’une trentaine d’autos.

TROPHEE F.RENAULT CLASSIC

Les Formule Renault seront elles aussi en pays de connaissance à Dijon, où la catégorie a vécu tant de grandes et belles années. En « classic », les courses du week-end mettront aux prises des monoplaces issues de deux générations distinctes ; celles à moteur turbo (1982-1988) et leurs homologues plus récentes à bloc « atmo » 1721 cm3 (1989-1994). Des motorisations différentes pour un niveau de performance finalement similaire, obtenu au prix d’une réglementation
technique bien pensée. Jean-Baptiste Emeric (Martini MK65), le champion 2012, est à nouveau sur la ligne de départ, prêt à retrouver les Tony Boudreault, Jean Boizeau (sur des Orion), Jean-Christian Darlot, Michel Morize, Antoine Boucherie, Bernard Lacour (en Martini), Régis Amelin (Swift) et consorts. Signe de l’intérêt de la formule ; le plateau annoncé à Dijon affiche une jolie hausse des effectifs.

HORS TROPHEES HISTORIQUES…

LEGENDS CARS CUP

Comme toujours on peut compter sur ces terribles engins à moteur de moteur pour assurer une bonne part du spectacle. Et cela, d’autant plus que trois courses figurent à leur programme : deux épreuves sprint le samedi et une endurance de 40 mn le lendemain. 33 autos sont annoncées.

ALFA ROMEO CHALLENGE

Compétition d’audience européenne déjà présente l’an passé, l’Alfa Romeo Challenge entame à Dijon une saison 2013 qui se poursuivra ensuite à Hockenheim, Spa, Zandvoort et au Nürburgring.

Les versions « course » les plus représentatives de la marque s’y partageront la vedette aux mains de pilotes néerlandais, allemands, suisses et français. Ils seront une quarantaine à participer ainsi à cette grand-messe à la gloire de la firme milanaise.

HORAIRES


- Vendredi 5 avril : essais qualifs de 15h55 à 18h25.
- Samedi 6 avril : essais, puis courses de 8h30 à 18h30.
- Dimanche 7 avril : courses de 8h30 à 17h30

Entrée public : 15 Euros/jour (gratuit moins de 15 ans)

Infos : www.hvmracing.fr
Texte : Jacques Furet
Crédit photos : www.photoclassicracing.com

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