Corse Historique 2014 : un Tour bien musclé

Cinq étapes, cinq jours de compétition, dix-huit épreuves spéciales chronométrées, 1200km dans sa globalité, dont 360km à lutter contre le chronomètre, une fois encore le Tour de Corse Historique s’annonce... corsé !
Yves Loubet revient en détail sur le parcours, chargé d’histoire, qui attend les quelques 235 engagés du 6 au 11 octobre

A l’heure où ces lignes s’écrivent, le
bureau des engagements se ferme
et une fois encore, le prochain Tour
de Corse Historique fait le plein des
engagés. Ces derniers sont au
nombre de 235 dont non moins de
98 en régularité dans les trois
catégories que compte le VHRS
. Et
encore, nous n’évoquons pas encore
les « ouvreurs » qui vont précéder la
course. Là aussi, les surprises risquent
de réveiller pas mal de souvenirs.

Mais chut, il est encore bien trop tôt
pour en parler… Pour le moment,
revenons plus en détail sur le
parcours avec celui qui, des semaines
durant, s’est appliqué à le tracer avec
soin et passion.

L’ALTA ROCCA EN ENTRÉE !

Les vérifications à peine achevées
sur le port de Porto-Vecchio, le rallye
rentrera tout de suite dans le vif du
sujet comme le précise Yves Loubet :
« Les voitures quitteront le parc fermé
de Porto-Vecchio à 14 heures le mardi
et monteront en centre ville où sera
installé le podium de départ.

De là,
deux ES constituent la première
étape. Deux beaux morceaux !
La
première est courte (12 km) mais offre
déjà une belle variété de revêtements
typiquement corses. Son départ est
rapide puis suit une descente avec un
goudron type années 60. On passe
un petit pont et l’on remonte vers
Gualdariccio. L’asphalte est ensuite
moins usé jusqu’à Levie où se situe
l’arrivée.
C’est une spéciale que l’on
disputait souvent dans les années
soixante. La seconde épreuve
emprunte le fameux Col de Bacinu,

au départ de Tirolo. Au début, il s’agit
encore d’une vieille route très étroite
et ce, jusqu’à l’épingle très
spectaculaire d’Orone. Ensuite, la
route devient très rapide avec de
superbes trajectoires à haute vitesse.
Passé le col, on redescend vers Porto-
Vecchio avec le golfe sous les yeux.
C’est là aussi une vieille épreuve des
années soixante où les petites
cylindrées pouvaient s’exprimer car
les relances sont rares.
Cette courte
étape va permettre de faire
rapidement un premier classement
Chacun tiendra une place en fonction
de sa performance ».

VERS PORTICCIO ENSUITE !

« Après une nuit à Porto-Vecchio, le
rallye prendra une autre physionomie
avec une longue étape qui mènera le
rallye à Porticcio. Quatre ES au menu,
la journée sera longue et dense.

Premier morceau, première ES du
jour : Bavella/Kamiesh. Là aussi, c’est
une vieille classique dans un décor à
couper le souffle, pratiquement
intégralement en descente. Elle est
glissante et son rythme est unique, de
plus en plus rapide jusqu’à l’arrivée.
Une vraie piste de bobsleigh !
L’épreuve suivante constitue encore
un gros morceau au départ de Luggo
di Nazza
. Les concurrents y
emprunteront le fameux Défilé de
l’Inzecca avec ses falaises, puis
traverseront Ghisoni pour remonter
vers le Col de Sorba. Le col passé, la fin
de l’épreuve est alors en descente
jusqu’au chalet du Col de la Serra. Ouf,
sacré morceau historique ! »

ET C’EST PAS FINI… !

« Les concurrents n’auront qu’une
poignée de kilomètres pour souffler.
Tavera marque le départ de l’ES5.
Seize km jusqu’à Bastellica par le Col
de Scalella. Encore une fois, il s’agit
d’une très vieille classique, mais à la
route refaite, donc plus rapide.

A
Bastellica se déroulera le
regroupement du jour.
Et pour les
gourmands, sachez que la charcuterie
de Bastellica est de renommée
internationale…Décidément, ce
second jour de course marche sur les
traces de l’histoire. L’ES6, dernière du
jour, s’achève à Agosta-Plage
. Des
années durant, cette épreuve de 23
km marquait la fin du Tour de Corse.
Le départ est très étroit sur une vieille
route. Après un carrefour, la route
devient plus rapide pour, de nouveau
se montrer très étroite après la
fameuse et spectaculaire épingle à
gauche du Col de Bellevalle. La
descente est ensuite magique, avec
beaucoup de grip. On traverse le
village de Pietrosella avant un dernier
toboggan sur Agosta-Plage. Un régal,
rien que d’en parler, j’ai les poils qui se
dressent. L’étape est longue, difficile et
le repos à Porticcio sera le bienvenu. »

DIRECTION PORTO !

« L’étape du jeudi est en apparence
plus compacte, plus courte
. Le but est
d’arriver pas trop tard à Porto afin de
profiter du spectacle offert pas la citée
et sa baie. Mais auparavant, il faudra
en découdre avec de grandes
classiques, une fois encore.

L’ES7 qui
mène de Liscia vers Sari d’Orcino

propose un rythme varié, étroite mais
avec un bon grip au début. Après le
passage du pont, elle devient d’un
coup plus glissante pour ensuite
devenir bien plus large, sous les
arbres. Après un second pont, c’est
l’arrivée. Le routier est ensuite très bref
jusqu’au départ de l’ES8 qui s’achève à
Vico, un haut lieu de l’histoire du Tour.

La route empruntée est très vieille et
très étroite avec une descente très
rapide pour arriver jusqu’au
magnifique pont de Truggia (un coin
pour nos amis photographes…).
Après le pont, on remonte par Arbori
jusqu’à Vico. Le regroupement se fera
à Vico où l’accueil réservé est toujours
grandiose. Dans l’ES9 (Appricciani/
Liamone)
, il faudra se montrer très
précis dans son pilotage. L’asphalte
est vieux mais très abrasif. Retour en
bord de mer vers Sagone pour
l’ES10 : 14 km jusqu’à Cargèse.

Ensuite, on se laissera glisser jusqu’à
Porto mais ouvrez bien les yeux car
vous empruntez probablement l’une
des plus belle route au monde. A
Porto, c’est une carte postale qui vous
attend. »

AU COEUR DE L’ILE… !

« Vendredi, on se dirigera vers ÃŽle-
Rousse en passant par le centre de
l’ile
.

L’ES11 semble accrochée, en
surplomb. Elle est superbe, dans un
environnement différent fait de
châtaigniers. Le départ de l’ES 12 qui
mène à Carticasi
, s’effectue en montée
avec une succession d’épingles à
cheveux très appréciée du public. On
bascule ensuite sur un plateau avec
de splendides bergeries. On se situe
alors en plein Bozzio et la route
change d’emblée : plus étroite, plus
glissante. L’épreuve est très difficile, et
fut elle aussi souvent utilisée par le
passé. Le regroupement se fera à
Ponte-Leccia. L’ES13 vers Castifao est
bien connue des habitués de
l’épreuve
. La dernière du jour n’est
autre que Notre Dame de la Serra.
Une splendeur de 28 km, en
surplomb de la mer. Etape à Île-
Rousse le soir. »

LE BOUQUET FINAL… !

« Le dernier jour de course ne sera
pas à sous-estimer. La première du
jour (ES15) est une ancienne et très
très belle classique.
L’ES16 tout autant,
au coeur de Castagniccia avec une
arrivée à La Porta. L’ES17 constitue le
gros morceau de la journée. Un juge
de paix véritable avec un profil
incroyable,
des épingles
spectaculaires. On pourra seulement
souffler un peu à Solenzara lors du
regroupement. Enfin, l’ES18 est la
dernière de ce Tour 2014
. Départ à
Favone pour 9 km sinueux. Après
seulement on pourra songer à l’arrivée
à Porto-Vecchio…

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Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation

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