13e Tour de Corse Historique : Embouteillage à Ile Rousse

Lundi ont débuté les vérifications techniques et administratives à Ile-Rousse. Ce 13e Tour de Corse Historique rentre dans sa phase active après des mois de préparation pour faire en sorte que cette semaine dans l’île de beauté demeure un moment inoubliable. Un point s’impose !

C’est un record qui témoigne, si besoin
en était, de tout l’intérêt porté par les
passionnés à ce type de compétitions
routières : ils sont près de 260 équipages
à figurer sur la liste des engagés !
Le Tour
de Corse est une épreuve vraiment
historique et le démontre à chaque
instant. La recette ? Plus d’un demi-siècle
d’exploits, de temps forts, sur des routes
toujours inégalables
et, en ce qui
concerne cette variante "Historique", une
ambiance où la bonne humeur et un
esprit sportif ont toujours régné jusqu’à
présent.

Devant ce nombre d’engagés,
l’organisation, pour que tout se déroule
sans heurt, a dû se résoudre à répartir les
indispensables contrôles administratifs et
techniques sur deux journées
au lieu
d’une initialement prévue. Lundi,
marquera donc l’ouverture des hostilités,
de16h00 à 21h00. Mardi, ce sera sur la
journée entière, de 8h00 à17h00 après
quoi il faudra songer à se préparer pour
la première étape. Car faut-il rappeler
que cette année, le Tour de Corse
Historique débutera par une courte
première étape disputée de nuit
.

Deux
épreuves chronométrées sont au
programme, à partir de 18h30, sur les
hauteurs d’ Ile-Rousse avant un retour en
parc fermé, sur le port de la petite citée
de Balagne. Là aussi, cette édition du
Tour de Corse Historique lance un beau
clin d’oeil à l’histoire du mythe. Pendant
des années, pour ne pas dire des
décennies (par respect envers les plus
anciens…), l’épreuve était un véritable
marathon se disputant, quasiment sans
repos, de jour comme de nuit. La nuit a
été très longtemps l’une des composantes
majeures des compétitions routières
d’envergure
. La voici ressuscitée ! Enfin,
pour se montrer plus pragmatique, ces
deux épreuves nocturnes (18,5 km au
total) permettront un départ dans l’ordre
du classement général
dès le lendemain
matin. Voilà qui s’avère beaucoup plus
équitable sur un plan sportif. Alors, un
petit conseil si l’on peut se permettre :
soignez votre condition et ne négligez
aucun détail dans la préparation de votre
bête de course préférée…

L’ES 5 modifiée !

Pour sa seconde étape, le Tour de
Corse Historique empruntera les
splendides routes du Cap Corse. C’est
une seconde nouveauté, on vous l’a déjà
présenté. Comme l’explique Yves Loubet,
l’épreuve spéciale de Barcaggio a dû être très légèrement modifiée : "Le premier
kilomètre de l’épreuve est actuellement en
travaux avec beaucoup de graviers. Nous
avons dû amputer l’épreuve de son premier
kilomètre. Ce n’est pas grave, les onze
kilomètres restant étant vraiment magnifiques
avec ce passage dans Barcaggio où les voitures
passent auras de l’eau..."
Voilà la seule modification apportée au
parcours qui compte toujours ses 1200 km au
total pour… 329 km chronométrés, donc.

Engagés : les derniers changements…

Au niveau de la liste des engagés, les
évolutions sont très peu nombreuses également.
Tout juste quelques changements de coéquipiers
au dernier moment
. C’est ainsi, par exemple,
que Marie-Odile Desvignes (N°202) avec sa
célèbre Alpine A110 rose Aseptogyl (Team
Alp’in Event) ne sera pas naviguée par
Catherine Cathiard mais par Annick Peuvergne
qui revient ainsi à la compétition après avoir pris
longtemps place aux cotés de Jean-Claude
Andruet ou François Chatriot par le passé.
De la même façon, nous n’auront pas le plaisir
de voir l’insolite Jaguar Mk2 orange de Rolland
d’Abel de Libran, cette année. Au tout dernier
moment, sans doute afin de mieux célébrer
l’Alpine A110 fêtée par cette édition du Tour,
Rolland a préféré partir avec une splendide
A110 1800 Groupe 4 couvée par Jean-Luc
Bolla. On note aussi le forfait de Patrick
Canavese.

Le spectacle s’annonce grandiose…

Le spectacle débutera déjà au passage des
voitures ouvreuses.
La première voiture sur la
route sera une Lancia Stratos Groupe 4. Suivra
ensuite Claude Girod avec une authentique
Audi Sport Quattro S1 (première version
courte !) qui sera suivie par la Lancia 037
Martini
de Pierre Carestia, la spectaculaire
BMW M3 Groupe A de Jan-Hugues Hazard.
Cette belle liste de voitures ouvreuses devait
aussi comporter, la CG proto MC
"Camionnette"
pour Bernard Fiorentino, son
pilote à l’époque mais son propriétaire à
changer d’avis au tour dernier moment…

Place à la course ensuite avec des noms et
des voitures qu’il convient de souligner : Jean-
Claude Andruet
sur sa Porsches 911 RSR, Jean-
Charles Rédélé
si brillant l’an passé avec sa
petite Alpine A110 1800, Jean-Pierre Manzagol
et sa Renault 5 Turbo, Erik Comas avec sa
Lancia Stratos Groupe 4 particulièrement
affûtée ou encore Alain Oreille sur une Opel
Ascona 400 Conrero Groupe 4 toute neuve
(voir encadré). Ancien vainqueur de l’épreuve,
François Padrona est là avec une Ford Escort
RS. Notons aussi la présence du spectaculaire
irlandais Franck Cunningham, si brillant lors du
Rallye du Maroc Historique. Il pilote ici une 911.
Et puisque l’on évoque le Rallye du Maroc,
notons que le vainqueur de la dernière édition,
Christophe Vaison, a fait un choix osé avec une
petite Talbot Samba Groupe B. On n’est loin du
niveau de puissance de certaines têtes de série
(Porsche 911, Lancia Stratos, Renault 5 Turbo ou
Opel Ascona 400…) mais côté poids, elle sera
en tête de liste. Il serait d’ailleurs amusant de voir
qui de cette petite Talbot ou des meilleures
Alpine A110 sera la plus légère…

La liste définitive des engagés mérite
également quelques clins d’oeil sympathiques.
Par exemple, Manzagol père et fils seront tous
les deux au départ, chacun sur sa propre
Renault 5 Turbo. Qui du père ou du fils aura le
dernier mot, voilà qui devra être surveillé de
près. Avec plus de 250 équipages engagés, la
course risque de se montrer animée à tous les
niveaux, pas seulement en tête du classement
général. 165 équipages disputeront l’épreuve
en VHC/Classic, le reste en régularité…

GACHE FORFAIT !

Newsclassicracing en Corse !


La nouvelle est tombée il y a peu :
Philippe Gache est contraint de
renoncer à son épreuve préférée

où il retrouve pleinement sa
casquette de pilote. La raison en
est simple : l’emploi du temps du
patron du team SMG. C’est un
secret pour personne que l’une des
activités majeures de SMG
demeure les rallyes-raids et le
Dakar. Et c’est un vrai secret de
polichinelle que cette année, SMG
s’apprête à franchir un sérieux cap
en alignant un tout nouveau buggy
pour un …très célèbre pilote
ibérique pour le compte d’une non
moins célèbre boisson très
énergisante… Toute l’équipe
prépare activement le prochain
Dakar
et se trouvera, aux dates du
Tour de Corse, dans les dunes de
sable de Merzouga au Maroc où
il se dit que le nouvel engin de
SMG se montre très performant.
Nous ne verrons donc pas Philippe
à Ile-Rousse ni sa 911 victorieuse
des deux dernières éditions.

-> la liste des engagés 2013


Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation & Newsclassicracing

-> Toute l’édition 2013... et précédentes